28/08/2012

Les attentes, nombreuses, des Gabonaises et des Gabonais sont d’ordre social et non d’ordre politique.

gabon,ali bongo,can 2012,sylvia bongo,michel ogandaga,libreville,paris,bénin,burkina faso,sénégal,cameroun


En 2010, quelques trois mois après sa prestation de serment, les Gabonais dans leur majorité ont vu leur président se rapprocher d’eux. Pour commencer ce rapprochement, le chef de l’Etat va entreprendre une visite surprise en voiture de Libreville à Franceville, en passant par Ndjolé, La Lopé, Lastoursville, Mounana, Moanda.

Au cours de ce périple, on se souvient de l’avoir vu passer la nuit dans un village situé en pleine forêt équatoriale. Puis, on a vu ce président chaleureux sillonner des quartiers de Libreville, parmi lesquels le célèbre quartier Kinguélé, dans le 3ème arrondissement de la capitale. Tout un symbole.

Pour couronner le tout, il a entrepris une tournée républicaine à travers les neuf provinces du pays, avec le succès retentissant que l’ensemble des Gabonais avait reconnu. Pendant cette vaste tournée républicaine menée au pas de charge, les doléances présentées par les populations avaient pour noms : chômage, cherté de la vie, impunité, santé, éducation, infrastructures routières, etc.

C’est donc sur ces sujets précis que les Gabonais attendent de leur président des réponses concrètes. Mais plus nous avançons, plus les populations constatent que le président de la république s’éloigne petit-à-petit de son peuple. Peut-être que ce peuple ne fait pas une bonne lecture de ses mouvements. Toujours est-il que son voeu est de le voir sur le terrain comme avant la coupe d’Afrique des Nations.

Avant la CAN 2012, Ali Bongo Ondimba avait mis la pression sur les entreprises chargées de l’exécution des travaux de ce grand événement sportif de dimension mondiale depuis sa surmédiatisation. Au volant de sa voiture le matin, à midi et le soir, il sillonnait les différents chantiers et le résultat, nous le connaissons tous : la CAN 2012 a été un grand succès.

C’est dans cette optique que le président de la république devrait reprendre la main ainsi que son bâton de pèlerin et exercer la même pression sur les dossiers en souffrance qui risquent à terme de faire oublier les formidables succès engrangés depuis 2009.

De l’avis général, les sujets qui fâchent les Gabonais sont connus et exploités par les adversaires politiques du chef de l’Etat. Ce sont les mêmes préoccupations présentées par les populations lors de la tournée républicaine et que nous avons cités plus haut. Auxquels s’ajoute désormais la lancinante problématique des 5000 logements par an promis durant la campagne.

Mais c’est vrai que l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) et le Cocom viennent de diffuser un document y relatif, par lequel on apprend qu’à l’horizon 2016, ce ne serait plus 35 000, mais 37 000 logements qui seront livrés pour le compte de ce vaste programme.

C’est vrai que nous devançant, Ali Bongo Ondimba vient de renouer le contact direct avec les populations de l’hinterland : lundi 20 août 2012 il était dans le Woleu-Ntem puis du côté de la province du Haut-Ogooué. Pour tout dire, c’est ce contact direct qui plait aux populations car c’est à ce moment qu’elles lui transmettent directement leurs préoccupations les plus urgentes.

C’est à raison qu’un notable d’Oyem déclare (20/8) : « Les Gabonais préfèrent des logements décents à la conférence nationale. Les Gabonais préfèrent des routes car ros sables en toutes saisons à la conférence nationale. Ils préfèrent la construction des écoles, des collèges, des lycées et universités à la conférence nationale. Les Gabonais préfèrent le travail que va appporter Olam dans le Woleu- Ntem aux querelles et aux intrigues politiciennes qui ne profitent qu’à leurs auteurs et acteurs. Les Gabonais préfèrent que les auteurs d’actes répréhensibles soient sévèrement punis par la loi plutôt que d’être absout au détour d’une conférence nationale ». Tout un programme.

Bref, les attentes, nombreuses, des Gabonaises et des Gabonais sont d’ordre social et non d’ordre politique. Pour ce faire, il faut prendre le taureau par les cornes même si le gouvernement doit faire ce que le peuple est en droit d’attendre de lui. Car en 2016, si Ali Bongo Ondimba souhaite solliciter à nouveau les suffrages de ses compatriotes, il sera seul comptable du bilan de son premier mandat.


Commentaires

c'est évidemment un web site brillant. De la sorte je partage cette actualite sur Tumblr

Écrit par : assurance automobile | 29/08/2012

Les commentaires sont fermés.