27/09/2013

Commerce illégal d’espèces protégées : Ali Bongo Ondimba interpelle la communauté internationale

 

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New York, le 26 septembre 2013 – Ali Bongo Ondimba interpelle la communauté internationale sur l’urgence de s’unir pour combattre le crime contre la faune et la flore et réitère l’engagement du Gabon dans la lutte contre ce fléau dans le cadre de la Réunion annuelle de la Clinton Global Initiative (CGI) et la discussion de haut niveau sur le braconnage et le trafic d’espèces protégées.

Lors de son discours à la CGI, le Chef de l’Etat - qui avait déjà annoncé, en mai dernier, à Marrakech son soutien à la Campagne BAD/WWF contre le commerce illicite d’espèces sauvages et appelé à la création d’un fonds panafricain pour répondre aux crises environnementales - a décliné les initiatives mises en œuvre, sous son impulsion, par l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) qui travaille en étroite collaboration avec ses homologues du continent africain dans « le but de fédérer nos experts en matière de faune et de monter une initiative africaine de maintien de la paix environnementale ».

Au cours des prochaines années, ce sont des millions de dollars qui seront consacrés à ce projet d’envergure continentale qui a déjà reçu une promesse de subvention de 2 millions USD sur deux ans de la Fondation Howard G. Buffet.

Lors d’une discussion de haut niveau sur le « braconnage et commerce illicite d’espèces sauvages: une criminalité aux dimensions multiples et un défi croissant pour la communauté internationale », co-animé avec le Dr Guido Westerwelle, ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, le Président de la République a exhorté le Secrétaire général de l’ONU « de nommer un envoyé spécial pour les crimes de la faune et de la flore, qui sera chargé de superviser la réponse mondiale à ce problème urgent ».

Soucieux de voir l’Organisation des Nations Unies jouer un rôle majeur dans la lutte contre le braconnage orchestré par des réseaux mafieux transnationaux mieux équipés et plus agressifs, Ali bongo Ondimba propose que le Gabon accueille une conférence mondiale sur le braconnage.

 

FIN

 

Pour découvrir le Gabon différemment : www.legabon.org


Allocution du Président Ali Bongo Ondimba


§   Excellences,

§   M. le secrétaire général adjoint,

§   Ministres,

§   Ambassadeurs,

§   Représentants des ONG et de la société civile,

 Distingués Invités,

§   Mesdames et Messieurs,


L’Allemagne et le Gabon sont honorés de votre présence à cet événement parallèle de haut niveau sur un sujet de préoccupation commun.

Comme vous en êtes bien conscients, le trafic illégal de la faune et de la flore, de poisson, de bois de construction et autres produits à base de plantes est devenu l’un des cinq premiers réseaux de commerce illégal au monde, représentant potentiellement 25 milliards de dollars par an.

Au cours des dernières décennies, nous avons vu les gangs organisés et les réseaux criminels devenir de plus en plus agressifs dans leur quête de cornes de rhinocéros, d’ivoire et autre produits de la nature. Aujourd'hui, bon nombre de nos gardes-forestiers sont désormais engagés dans des combats armés d’un niveau équivalent à ceux observés par les forces spéciales en Afghanistan.


Le commerce illégal de la faune et de la flore déstabilise des nations entières et entrave la croissance des économies locales. Les armées rebelles négocient des cornes de rhino et de l’ivoire, et les navires pirates pillent nos pêcheries, entraînant l’insécurité en haute mer.

Ce problème concerne désormais plus que l’environnement et la biodiversité. Ce commerce illégal constitue maintenant un crime transnational et il est en passe de devenir une menace pour la paix et la sécurité sur notre continent.

C’est pourquoi ce problème mérite une attention mondiale.


Au cours de notre très récent mandat au Conseil de sécurité, le Gabon s’est grandement intéressé aux questions de crime transnational et des nouvelles menaces pesant sur la paix et la sécurité.

Nous saluons également l’Allemagne, qui a porté la question des liens entre environnement et sécurité à l’attention du Conseil. L’Allemagne et le Gabon ont récemment éveillé la conscience du Conseil concernant le problème du trafic de la faune et de la flore.

Comme je l’ai fait il y a tout juste un peu plus d’une heure dans le cadre de la Clinton Global Initiative, je souhaiterais ici demander une action concertée de la communauté internationale dans son ensemble afin de s’attaquer à ce problème. Les pays d’origine, de transit et de commercialisation doivent tous travailler ensemble.


Aucun d’entre nous ne peut résoudre ce problème tout seul – cela dépasse amplement une simple question de maintien de l’ordre national. Comme pour le trafic de drogue et la traite humaine, nous faisons face à des réseaux internationaux bien organisés.

Au nom du Gabon et de nos co-présidents, l’Allemagne, j’en appelle au Secrétaire général de l’ONU de nommer un envoyé spécial pour les crimes de la faune et de la flore, qui sera chargé de superviser la réponse mondiale à ce problème urgent.

Nous considérons que l’ONU doit jouer un rôle directeur qui pourrait se traduire par l’organisation d’une conférence mondiale, et le Gabon est disposé à accueillir un tel sommet au moment jugé importun.


Par ailleurs, une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies sur cette question pourrait être adoptée suite à un débat plénier de haut niveau.

Pendant ce temps, le Gabon collabore avec d’autres nations africaines pour développer une réponse continentale au crime de la faune et de la flore. Je remercie et salue mes frères présidents africains, pour leur participation à cet événement.

Je m’entretiendrai avec mes collègues africains au sujet de la nécessité d’une initiative africaine de haut niveau impliquant l’Union africaine et d’autres organisations régionales.


Cette stratégie africaine devrait être supervisée par les hommes et les femmes qui se battent sur le terrain pour défendre la faune et la flore. J’ai chargé le directeur de l’Agence des parcs nationaux du Gabon de collaborer avec ses homologues à travers tout le continent afin de développer des équipes de maintien de la paix environnementale constituées des agences appropriées, et pouvant être mobilisées rapidement chaque fois qu’une crise pour la faune et la flore se développe.

Nous avons testé ce concept avec succès en Centrafrique, à la demande du président DJOTODIA, et j’ai la conviction que cette approche sera extrêmement efficace.

 

Merci à vous, Excellences, Mesdames et Messieurs, pour trouver le temps de discuter de cette importante question au cours de cette semaine chargée. Dans l’attente de vos opinions et d’une collaboration avec vous afin d’apporter le pouvoir de l’ONU à notre combat contre le crime de la faune et de la flore.


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