06/08/2012
Gabon: « Opposition moutouki » AMO m’a tuer !
Absents de la scène politique nationale, les leaders de l’ex-UN paient aujourd’hui un lourd tribut, autant pour leurs hérésies du passé que du présent.
La preuve selon certains observateurs avertis de la scène politique gabonaise: « Ils se retrouvent actuellement sans formation politique, sans élus à l’Assemblée nationale, sans structures formelles de base sur l’ensemble du territoire national et, cerise sur le gâteau, ils n’auront plus leur fameuse conférence nationale souveraine. »
Principal responsable de cette situation calamiteuse, un certain AMO pour les intimes. Et pour cause !
Ce curieux personnage est manifestement à l’origine de tous les déboires subis, depuis la présidentielle anticipée d’août 2009, par ses pairs de « l’opposition véritable » que sont Zacharie Myboto, Jean Eyeghé Ndong, Casimir Oyé Mba et bien d’autres qui auraient pu connaître un meilleur sort dans l’évolution de la démocratie gabonaise.
AMO, en mettant en place sa fameuse Union nationale, a consciemment ou non liquidé des partis tels que l’UGDD et d’autres formations politiques qui avaient au moins le mérite d’avoir des élus au parlement.
Ensuite, comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’après son cuisant échec à la présidentielle, le même Mba Obame prend, en sa qualité de secrétaire exécutif de l’UN et dans la piaule du chef hiérarchique (Zacharie Myboto), l’irresponsable décision de s’autoproclamer illégalement président de la République.
Sachant très bien qu’il signait par ce geste l’arrêt de mort de cette formation politique. Et il en rajoute; après cette ubuesque autoproclamation, AMO a formé un gouvernement parallèle et mis les troupes de l’UN dans la rue pour se livrer à des actes de banditisme et de vandalisme.
Comme c’était prévisible, l’UN a été dissoute, à raison, par le gouvernement. La décision, notez-le, a été confirmée par les autorités judiciaires.
En outre, en poursuivant la méthodique oeuvre de sabotage de l’opposition, AMO a intimé à ses affidés, en tête desquels Myboto, l’ordre d’aller envahir le siège librevillois du PNUD et y résider, en attendant que, par un coup de baguette magique, l’Organisation des Nations unies puisse les installer au pouvoir.
Là encore, AMO met « l’opposition véritable » en état de disgrâce aux yeux de l’opinion nationale. Sans oublier que nourris aux petits oignons au siège du PNUD, ce sont Zacharie Myboto et sa fille Chantal qui ont payé la note salée, ce qui n’a pas manqué de plomber le chiffre d’affaires de leur célèbre hôtel dénommé « Le Maïsha ».
La suite du feuilleton est connue du monde entier. Plutôt que de répondre de ses graves actes délictueux devant la justice, puisqu’il a perdu son immunité parlementaire, Mba Obame lâche ses compères et va précipitamment se soigner en Afrique du Sud avant de se retrouver en France.
A la faveur du séjour parisien du président Ali Bongo Ondimba, AMO a mis carrément à découvert les limites et la dérision de l’opposition gabonaise.
Et pour cause, cette « opposition véritable » s’est révélée incapable de mobiliser leurs supposés militants de France, de se faire recevoir par François Hollande et de tenter de boycotter la visite de travail du président gabonais.
Déterminé à ridiculiser « l’opposition véritable », AMO ordonne à son faire-valoir Myboto de regrouper, une fois de plus à l’ancienne SOBRAGA, ce qui reste des troupes de l’ex-UN pour annoncer le retour triomphal de l’opposant de France ainsi que la tenue à Libreville d’une conférence nationale souveraine que co-présiderait d’ailleurs le secrétaire exécutif de… l’ex-UN. Myboto s’est empressé de donner écho à cette lubie !
Le gouvernement vient de briser le rêve chimérique portant sur la tenue d’une conférence nationale. Une fois de plus et comme toujours, c’est finalement l’image de l’opposition gabonaise qui prend un coup aux plans national et international.
Sans oublier que le plus malheureux dans tout cela n’est autre que Myboto qui ne se rend jamais compte qu’il devient l’éternel dindon de la farce d’AMO et sa clique. Comment ne pas le penser ?
L’enfant fantasque de Medouneu, depuis le vivant du président Omar Bongo Ondimba, a toujours été à l’origine des déboires politiques de Myboto.
La preuve : c’est ce fameux AMO qui a poussé celui-ci à démissionner du gouvernement et du PDG, à liquider son propre parti l’UGDD qui avait pourtant pignon sur rue, à perdre de l’argent pour entretenir les squatters du siège du PNUD.
De même que Zach’ est devenu la risée des troupes de l’ex-UN pendant le récent meeting de l’ancienne SOBRAGA au cours duquel il a annoncé la tenue d’une conférence nationale. Cela est désormais un projet mort-né !
Au fait, comment se fait-il qu’à son âge et après avoir occupé d’importantes fonctions politicoadministratives dans ce pays, Myboto ne puisse-t-il pas comprendre jusqu’ici qu’AMO ne cesse de l’enfariner et de tuer le camp de l’opposition ?
A moins qu’il n’y ait entre eux une espèce de pacte secret qui ne dit pas son nom ! Dans quatre matins, on entendra cette complainte : AMO m’a tuer…
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