06/08/2012
Gabon: Le gang de l'opposition manioc est-il au-dessus de la loi ?
La dissolution du parti politique dénommé Union nationale (UN), décidée le 25 janvier 2011 par le gouvernement de la république, via le ministère de l’Intérieur, suite à la prestation de serment d’André Mba Obame suscite l’attention des observateurs de la vie politique gabonaise.
Qui ne comprennent pas que des responsables d’un parti politique dissout, donc qui n’existe plus, puissent défier la puissance publique en organisant des activités politiques au nom de ce même parti .
Comme cela a été le cas le 21 juillet dernier lorsque, au prétexte de rendre compte à leurs militants des « victoires » engrangées à Paris autour de la rencontre Ali Bongo-François Hollande, Zacharie Myboto et ses comparses ont occupé une partie de la chaussée située devant l’ancien siège de ce parti.
Ils vont même pousser la bravade jusqu’à laisser intervenir le sieur André Mba Obame au téléphone, via Skype, pour entretenir les « militants » sur l’imminence de la tenue de la… conférence nationale. Ce qui pose un réel problème dans le pays.
En effet, le ministère de l’Intérieur veut-il nous expliquer, certes implicitement, que la dissolution de ce parti a été levée en catimini, ainsi que le clament des proches de Monsieur Myboto ?
On sait que la loi, en la matière, est limpide : tout parti dissout par la puissance voit son siège scellé et interdit d’accès.
Or dans le cas de cet ancien parti , on constate que le siège demeure ouvert au public, et que des manifestations politiques s’y déroulent sans que Jean-François Ndongou ne s’en émeuve outre mesure.
Du coup, au siège du Parti démocratique gabonais, les « camarades » ne savent plus où donner de la tête.
Surtout que pour en rajouter, voilà que des médias se mettent à lancer des invitations à certains cadres du parti dissout pour d’éventuels débats… avec ceux du parti dont est issu le gros des troupes qui composent le gouvernement actuel !
De deux choses l’une : ou bien le gouvernement ne sait pas quel rôle jouer dans cette affaire , au point de faire montre de mollesse alors que le sujet est d’importance, ou alors Jean-François Ndongou et ses collègues ont décidé de fragiliser le chef de l’Etat , et son pouvoir avec .
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