05/08/2012

Gabon: Une énième bourde de l'hooligan Mba Obame

 

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AMO porte en lui les germes de l’amateurisme et du pis-aller . Chaque fois qu’il sort, c’est la catastrophe, la guigne ! La dernière trouvaille en est la preuve.

Vouloir imposer les assises d’une nouvelle conférence nationale relève autant d’une lubie que de calculs bassement politiques . Davantage lorsque ce forum est soustendu par un préalable : la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement et la nomination d’un premier ministre de transition.

Au nom de quoi, faut-il procéder à ce chambardement à un moment où les institutions nationales ne courent pas un péril ? Prenons le cas du Mali. Ce pays court un danger de partition. Sur le plan international, cela est formellement reconnu.

A aucun moment, le président n’a osé franchir le rubicon en annonçant que le pays est désormais coupé en deux ! Bien au contraire, malgré d’ immenses difficultés, il reste dans ses obligations républicaines en mettant en place les institutions chargées de résoudre la plus grave crise que traverse ce pays.

Au Gabon, chacun voit midi à sa porte. Sous le prétexte qu’on agit au nom d’une « démocratie véritable », AMO réclame la dissolution des institutions. De ce démocrate véritable, parlons- en ! Les Gabonais ne parlent pas. Cela ne signifie pas qu’ils sont amnésiques. Point du tout !

Il y a peu, le véritable démocrate, piqué par une horde de moustiques tsé-tsé, a convoqué son monde au siège du parent Zack, à l’ancienne SOBRAGA. Certains de ses compères ne savaient même pas de quoi il retournait. Quand enfin il a pris le micro, AMO annonce avec la plus grande solennité que c’est lui le président élu par les Gabonais en 2009.

Et hop, il nomme un premier ministre et un gouvernement parallèle. Kpa, kpa, kpa ! Lui-même applaudit autant pour lui, pour le PM et le gouvernement ! Puis, en se rendant au petit coin, il s’est rendu compte du désastre qu’il vient de commettre.

Pris de remords, il demande à son gouvernement, du moins ceux qui ont accepté cette pitrerie, de le suivre. Ils l’ont suivi. Jusqu’à l’intérieur des locaux du PNUD, si tués à l’époque derrière le palais de justice de Libreville.

Question : dans quel pays de la CEMAC (nous sommes situés dans cette zone), pareille « connerie » peut-elle être commise au vu et au su de tout le monde ? Citez un seul pays de la sous-région où cette foutrerie est exécutable ? Au Tchad ou au Centrafrique ? Inimaginable !

Au Congo ? Les blindés auraient délogé le et son équipe ! Au Cameroun ? L’unité spéciale aurait attaché comme un porc-épic l’enfant de Medouneu et il aurait été traîné dans les rues avant enfermement ! A « Pagna », ç’aurait été pire ! Ce sont les orgues de Staline et le corps paramilitaire constitué d’Israéliens qui aurait lancé un assaut fumant contre la propriété de Zach’ avec les conséquences qu’on devine.

Au Gabon, tout ceci fait rigoler. Et on rigole, les dents en récréation ! Jeté hors du gouvernement, quelle menace a proféré môssieu AMO ? Il a dit, souvenez-vous : « Vous entendrez parler de moi. » Que signifient ces paroles sibyllines ? En tout cas, il ne s’est pas agi d’une formule destinée à draguer une nana en or ni un truc pour accéder à un poste de DG. Non !

Partout dans le monde, cette phrase aurait connu une suite judiciaire. Sauf au Gabon, un pays « spécial » où il est loisible d’insulter, d’invectiver, de narguer, de couillonner, de se passer pour le roi lorsqu’on est moins qu’un clown ! AMO menace, on le regarde faire. Pendant qu’on y est, qu’on le félicite, qu’on l’élève au rang de grand Maître de l’ordre Equatorial ! AMO menace, et on se gausse.

Avant son évacuation sanitaire en Afrique su Sud, le bonhomme s’est tapé le luxe de ridiculiser le procureur de la République chargé de lui délivrer une convocation de la justice. S’étant fait entourer par ses supporters et autres bangandos (leurs identités sont connues), AMO a proprement fait chasser de sa ville le pôvre magistrat, après l’avoir agoni d’injures !

Remontons dans le temps. Ce type d’AMO qui croit être à l’abri du regard du peuple n’a qu’à bien se tenir. Qu’il se tienne tranquille, car il n’y a que son frère ABO qui a de la clémence à son égard. Nombreux sont les compatriotes qui veulent en découdre. Eh oui ! La dépouille du vénérable Omar Bongo Ondimba est encore entreposée à la morgue de la clinique barcelonaise où il a rendu l’âme tandis que le Medounois préparait ses plans diaboliques.

Le peuple gabonais pleure son président, AMO exécute un coup qui a surpris la planète entière. L’ex-ministre de l’Intérieur, vraisemblablement avec certaines complicités espagnoles, parvient à aller s’inc l iner devant le corps d’Omar. C’est cela la version officielle car nous ignorons ce que l’homme assoiffé a pu faire d’autre sur le dépouille du disparu.

Après cette partie ténébreuse, l’homme s’est fendu de la « déclaration de Barcelone » selon laquelle il aurait reçu l ’onction du père Omar pour prétendre au trône. Voilà comment un affabulateur parvient à ses fins.

Dans un pays de droit, ne pouvant établir le scénario qui s’est déroulé entre AMO et la dépouille du président défunt, sa candidature aurait dû être invalidée à la présidentielle anticipée d’août 2009. Mais, encore une fois, nous sommes au Gabon, pays du bonbon et des libéralités. AMO s’est donc présenté à la présidentielle.

Aujourd’hui, on se mord les doigts avec ce candidat atypique… Un gaffeur né, ce type ! Rien ne peut être tiré du fils impudent et fantasque d’Omar. Oui, il est fils de l’ancien président, et alors ?

Peut-on se prévaloir de cette position pour mettre en danger les institutions ? Peut-on se prévaloir de cela pour réclamer une conférence nationale ? AMO n’est qu’un copiste et un mauvais copiste.

Sait-il d’où vient l’idée des conférences nat ionales ? El le vient du Bénin, qui en a organisé les assises en 90. Comme le Gabon d’ailleurs. Après le Bénin et d’autres pays sur le continent, AMO le grand politologue peut-il nous dire quel autre pays a réorganisé une conférence nationale ?

Allez, qu’il nous foute la paix ! Qu’il aille organiser sa conférence à Medouneu avec les cabris, les rats et les poules !

 

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