03/08/2012
Gabon: L’opprobre d’une opposition manioc sans foi ni loi
On savait que le Gabon disposait d’une race d’opposants aux relents va-t-en-guerre, mais personne ne pouvait imaginer que André Mba Obame, Zacharie Myboto, Jean Eyéghé Ndong et leurs affidés d’une société dite civile étaient capables d’actes blâmables, de forfaiture, d’antipatriotisme et d’ignoble allégeance à des puissances extérieures. Le pot aux roses vient d’être mis à découvert et sur la place publique par ces leaders de l’ex-Union nationale (UN) eux-mêmes.
En effet, tout dernièrement, à la faveur du récent séjour du président Ali Bongo Ondimba en France et pour tenter vainement de transformer leur cuisant échec parisien en une supposée victoire politique, les fameux « vrais opposants » que compte notre pays sont allés vraiment trop fortement dans leur inique volonté d’embobiner les populations gabonaises.
D’abord, en annonçant de manière éhontée qu’ils auraient été reçus par de très hauts officiels français lors de leur mémorable et publique déconvenue de Paris et que tout le monde a suivie à travers plusieurs médias de l’Hexagone d’ailleurs.
Seulement on attend toujours vainement que les médias locaux de l’ex-UN fassent découvrir à l’opinion nationale et internationale le film et les échanges des propos qui ont marqué ces fameux entretiens entre le président Hollande avec ses représentants.
Dans tous les cas, Hollande et les siens ont déjà une bien bonne idée de ce que racontent et représentent les présumés « vrais opposants » gabonais. Lesquels ne peuvent même pas avoir la pudeur de mêler des dignitaires français dans leurs inconséquents égarements et grossières affabulations.
Ensuite et sans sourciller, les leaders de l’ex-UN clament à qui veut les entendre qu’ils auraient sollicité et obtenu de la part des autorités publiques françaises, particulièrement de Hollande, l’organisation au Gabon d’une conférence nationale souveraine.
Laquelle devant déboucher, selon certaines sources proches de ces opposants, sur « la dissolution des institutions républicaines, la suspension de la loi fondamentale du pays qu’est la Constitution, le remise en cause de l’actuel gouvernement et son remplacement par une équipe gouvernementale dont Mba Obame, Myboto, Eyéghé Ndong, Ona Essangui seraient les piliers. »
Autant dire que, pour parvenir au pouvoir et diriger à nouveau le Gabon, les « vrais opposant s » entendent prendre leurs ordres de la part des officiels de Paris. Un véritable comble donc pour l’indépendance du Gabon !
Une grave contradiction aussi pour les sieurs Mba Obame, Myboto, Eyéghé Ndong et autres qui, par le fait de s’en remettre désormais aux autorités françaises, ont soudainement omis qu’ils pourfendaient toujours la « Françafrique ». Qu’est-ce que les chemins de la politique politicienne peuvent alors être aussi tortueux que l’on ne peut vraisemblablement pas se l’imaginer.
Au point que André Mba Obame et les siens deviennent curieusement amnésiques, pour ne plus se souvenir des propos quasi durs et discourtois qu’ils avaient tenus au Gabon envers, entre autres, l’ex-président français Nicolas Sarkozy et Ban Ki Moon le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies. Tous venus d’ailleurs en visites officielles dans notre pays.
Dans tous les cas, il est tout de même ahurissant de constater que des gens de cette qualité puissent ignorer qu’au stade actuel, « le Gabon, devant la France, n’est nullement une colonie, un protectorat ou encore moins un quelconque territoire français d’Outre-mer.»
De ce fait, pour le commun des Gabonais ainsi qu’en tant qu’Etat souverain et indépendant depuis plus de cinquante ans, « le Gabon n’a aucune injonction ou directive formelle et exécutoire à recevoir de n’importe quel le aut re nat ion du monde. »
Et c’est donc dommage que ce soit de tels opposants qui, malgré leurs statuts du passé, puissent se comporter de manière aussi grotesque, pathétique et blâmable devant des autorités publiques d’un nation étrangère, fut-elle la France.
C’est dire que si, par extraordinaire, ces « vrais opposants » gabonais avaient pu hériter du pouvoir dans ce pays, ils auraient alors remis le Gabon sous domination française. Et comme n’a pas hésité à la dire récemment Alain Claude Bilié By Nzé, le Porte-parole de la présidence de la République, « l’on verrait tristement et à nouveau le drapeau tricolore français flotter sur les immeubles, places et autres espaces publics de notre pays.»
Heureusement que les autorités françaises ne sont pas si fourbes et léonines que ça pour oser ne serait-ce que penser à la production d’une telle imposture et ce, surtout face à l’opinion internationale. Eh oui ! Voilà ce que valent réellement nos « vrais opposants » gabonais. Triste non ?
Source : Le Scribouillard du jeudi 2 août 2012
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