03/08/2012

Gabon: Apocalypse chez vous !

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L’opposition allant en ordre dispersé, son action perd en lisibilité. Et en cohérence. Ainsi, la notion de « crise » et la tenue d’une « conférence nationale » fait-elle l’objet de mille interprétations. Il a fallu que d’autres figures de l’opposition se mêlent de la partie pour qu’on voie un peu plus clair dans le charabia quotidiennement déversé par le bastion de l’ex-SOBRAGA.

Me Séraphin Ndaot Rembogo (PDS) a une approche dialectique de la crise allant de la sphère institutionnelle jusqu’au panier de la ménagère en passant par le côtoiement dans notre pays entre pauvres et riches. Présenté ainsi, cela concerne tout le monde. Entendu au Gabon, en Afrique, en Europe… Rentrant fraîchement de l’Hexagone, n’y ont-ils entendu parler de la crise qui secoue la patrie gauloise ? La crise n’est pas une exclusivité gabonaise ainsi que le pérore les Zach-AMO-boys.

Pour sa part, Richard Moulomba Mombo (ARENA) promeut un dialogue politique pour débloquer la situation. Or, c’est tout le contraire chez les Zach-AMO qui, le feu et la flamme à la bouche, font l’apologie d’une conférence nationale ! Le dialogue ! Nous avons l’impression qu’on a pensé à un grand homme a posteriori. Lui qui, des décennies durant, a bataillé au milieu de la meute pour crier un mot, un seul mot en huit lettres : DIALOGUE. Paradoxe des paradoxes, le credo d’Omar Bongo Ondimba est sorti de la bouche d’un membre de l’opposition, en l’occurrence Richard Moulomba Mombo qu’on ne peut soupçonner d’hérésie.

Nous sommes en face d’une opposition hétéroclite. Quand on a affaire aux zachophiles et amophiles, c’est la politique de la terre brûlée, le chantage, la malveillance. Tout donne à croire que l’apocalypse est aux portes du Gabon. Lisez les discours de l’ancien ministre d’Etat, de l’ancien ministre de l’Intérieur et de l’ancien PM. Leur langage ne s’adresse pas aux compatriotes, mais à des ennemis. Tribalistes jusqu’au bout des orteils, ils apparaissent comme des guerriers d’une autre époque.

Le cas de cette conférence nationale bis en est tout un symbole. Va-t-on passer le temps au Gabon à ne faire que de la politique et de la farce grandiloquente ? Ceux qui crient à la pauvreté savent-ils que nous payons la facture des années 90, essentiellement consacrées à la politique politicienne ? Comment sortir de ce cercle infernal et faire travailler les gens dans ce pays ? Comment faire reculer la précarité ? En réorganisant une nouvelle conférence nationale ?

 

Source : Le Scribouillard du jeudi 2 août 2012 

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