29/07/2012

Gabon-Conférence nationale : Le deuil des bangandos...

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Pour notre « opposition véritable », c’est comme on dit, la vraie mort. Maintenant que le Moine de Bangos vient de leur claquer la porte au nez, c’est la fin de leur rêve. Celui qui devait leur permettre de revenir aux affaires et régler de facto leurs problèmes d’intendance, ainsi que ceux de certains de leurs supporters. Bref, la galère continue…

Comme à leur habitude, l’ « opposition véritable » et sa « presse véritable » ont vite entonné le cocorico dès qu’elles ont lu l’invite à la concertation lancée par le Moine de Bangos. Pour eux, les choses étaient plus que claires.

Petit-Lambert Ovono, prostitué de la plume d’AMO : « Ali Bongo répond aux injonctions de la France. C’était la semaine dernière, jeudi 5 juillet 2012, François Hollande, le président de la République française recevait en audience, à Paris, Ali Bongo. Des informations sorties de cette audience, seul le communiqué de l’Elysée est crédible. Ni Bilie Bi Nze, le porte-parole d’Ali Bongo, ni les journalistes de Gabon Télévision, ni Ali Bongo lui-même ne disent la vérité sur le contenu de cette audience, préférant botter en touche et raconter des mensonges. Pourtant qu’observe-t’on ? Trois jours à peine après son retour au Gabon, son premier ministre Raymond Ndong Sima vient de publier un communiqué dans lequel il invite toutes les forces sociales et politiques gabonaises à une large concertation. Comment comprendre ce communiqué ? Quelle sera la réaction des Gabonais? Avant d’analyser ce communiqué dans le fond, deux choses sautent aux yeux des lecteurs. Il y a d’abord que c’est un communiqué antidaté, puis c’est la précipitation avec laquelle Ali Bongo réagit. Daté du 26 juin 2012, et diffusé seulement le 9 juillet 2012, on peut en toute logique s’interroger sur le décalage entre la date de la signature de ce communiqué et celle de sa diffusion, car cela va faire couler beaucoup de salive, d’autant plus que cela fait désordre et que le gouvernement Raymond Ndong Sima n’est pas sérieux dans sa façon de procéder. Aussi imaginer qu’Ali a le couteau sur la gorge, car il doit respecter le chronogramme et le plan de sortie de crise sur lequel il a sans doute posé sa signature à Paris et qui l’obligeait à lancer un Découverte macabre à Akok Le deuil des bangandos appel au dialogue trois jours après la rencontre de la capitale française. Il y a ensuite la mé- thode utilisée, avant de débattre du fond. Il faut le dire sans ré- serve, elle est mauvaise, et ne peut être que qualifier de brouillonne, car elle manque de diplomatie. En effet, avant de faire ce communiqué, il aurait été mieux de lancer une préconcertation des entités considérées afin d’arrêter les modalités de la concertation. En choisissant de lancer son communiqué sans remplir ce préalable, sans doute pour montrer qu’il est ouvert au dialogue, deux grandes exigences seront posées à Ali Bongo par l’opposition qui se souvient encore de la concertation du palais de bord de mer sur la biométrie et dont les recommandations n’ont pas été appliquées malgré les engagements pris. La première exigence serait donc d’examiner le document final en séance plénière ; la deuxième c’est que les décisions de cette concertation soient souveraines avec prise des décrets d’applications immédiatement durant la clôture de cette plé- nière.Ali a le dos au mur, les Gabonais ne doivent pas lui lâ- cher les baskettes. »

Bref, on allait voir ce qu’on allait voir ! Et voilà Myboto, à 74 ans, reprendre son activisme et organiser un grand show dans leur temple de l’ancienne Sobraga pour abreuver ses ouailles d’incantations proprement loufoques sur la fameuse conférence nationale.

De quoi retourne-t-il finalement dans cette affaire ?

Il se trouve que ne pouvant tenir sept ans d’opposition, Mba Obame et ses lieutenants, tout en vomissant, via leur « presse véritable », leur haine contre les étrangers au Gabon, se sont retrouvés à l’étranger, à Paris, pour aller proposer à François Hollande, pourtant un étranger, le partage du pouvoir au Gabon.

Depuis lors, on ne connaît pas la réponse que l’étranger leur a donnée puisque la « presse véritable » n’a toujours pas publié une seule ligne du communiqué de l’Elysée sur cette audience historique. Enfin, si toutefois communiqué il y en a eu.

De l’autre côté, Zeus a, comme tout le monde l’a vu, rencontré François Hollande. L’entretien a duré plus d’une heure.

On a parlé d’économie et coopération ;

de sécurité, principalement du Mali ;

d’environnement et de politique. François Hollande a salué le modèle de stabilité institutionnelle et de paix qu’est le Gabon ;

la réussite de notre transition politique ; nos performances économiques.

Car, au regard des données fournies par les institutions financières internationales, la croissance du Gabon est une référence.

A Zeus, François Hollande a clairement dit qu’il ne se mêlerait, ni de près ni de loin, de la politique intérieure du Gabon.

Le seul conseil qu’il a donné, c’est de veiller à ce que le chahut des bangandos ne vienne perturber toutes les performances ci-dessus appréciées. Et Zeus de saisir cette occasion pour demander à François Hollande, puisque c’est à lui qu’ils se sont adressés, de leur dire de se pré- senter aux élections puisque leur exigence sur la biométrie est en train de se concrétiser et que c’est même une société française qui est à la manœuvre.

Ensuite, et pour rire, les deux hommes ont parlé de football avant de se séparer. C’est dire qu’à aucun moment, il n’a été question de conférence nationale, encore moins de mé- morandum. Et dans la démarche du Moine de Bangos, il n’était pas non plus question de conférence nationale.

En s’agitant comme Mba Obame, Myboto et leur « société civile véritable » l’ont fait, ils ont finalement démontré à quel point ils ne peuvent plus tenir et sont prêts à lâcher leurs militants pour ramper à quatre pattes afin de vite revenir à table sans même se laver les mains.

De vrais bangandos !

 

 

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