16/07/2012
GABON : APRES L’ÉCHEC DE PARIS LE GANG DE L'OPPOSITION MANIOC AU GOUVERNEMENT ???
Le fait d’avoir été reçu à l’Elysée par un conseiller stagiaire de François Hollande a visiblement conduit l’« opposition véritable » à revoir ses ambitions à la baisse.
Et de comprendre qu’ils n’ont pas un autre choix que celui de négocier leur entrée au gouvernement. C’est du reste le conseil que leur a donné ce conseiller…
On s’attendait à la bataille de la biométrie, c’est finalement une autre que nous propose notre « opposition véritable ».
Pour la bande à AMO, la transparence ce n’est pas maintenant. En tout cas, à l’ex- UN, les élections, ce n’est plus leur pétard.
Ils ont autre de chose de plus importante à faire. Et ce quelque chose dont il question les concerne directement puisque touchant l’organe le plus sensible de leur corps : l’estomac.
A Paris, la question a été clairement réglée. La « précarité des populations », les routes, les hôpitaux, l’école et les coupures d’électricité, c’est le problème de Zeus et des populations elles mêmes.
Eux ont d’autres chats à fouetter. Car, à leur entendement, le Gabon ne peut « sortir de la crise » qu’en tenant une Conférence nationale souveraine qui permettra aux hommes politiques de se taper de gros honoraires.
Le Gabon ne pourra « sortir de la crise » que si l’on procède - mais sur la base de quelle loi ? - à la « dissolution de l’Assemblée nationale ».
Une bonne chose pour hurler à l’illégalité du gouvernement et à l’imposition d’un gouvernement d’Union nationale au sein duquel notre « opposition véritable » pourra faire une entrée en force.
Tenez-le pour dit. Le Gabon ne pourra « sortir de la crise » que si et seulement si on mettait tout le système judiciaire entre parenthèses pour imposer la « réhabilitation de l’Union Nationale ».
Et ainsi disposer d’un gadget politique qui pourra se frotter tranquillement les mains en recevant les financements de l’Etat.
Le Gabon ne pourra « sortir de la crise » que si on décidait de la « réhabilitation de tous les fonctionnaires et étudiants victimes de la suspension arbitraire de salaires et de bourses pour des questions d’ordre politique ». Ils ont même oublié leur rappel sur solde.
Le Gabon ne pourra « sortir de la crise » que si on ordonnait l’ « abandon de toutes les tracasseries et poursuites judiciaires à caractère politique en cours au Gabon ».
Tant qu’à faire, que l’on ordonne aussi à l’Etat de payer les arriérés de loyer aux « opposants véritables » justement victimes desdites « tracasseries et poursuites judiciaires » de la part de leurs bailleurs.
Oui, oui et oui ! Le Gabon ne pourra « sortir de la crise » que s’il y a « restauration de la couverture nationale de TV+ ».
Pour faire mieux, il faudra même décider que cette couverture se fasse, comme avant, avec le matériel de l’Etat et gratuitement.
Autant de mesures qui n’ont absolument rien à avoir avec le peuple. Mais il est clair, que tant que nos « opposants véritables » sont à l’aise, le peuple nage dans le bonheur infini.
La manoeuvre est bien plus que visible. L’heure n’est plus à la prise du pouvoir par les urnes, ni par les armes, encore moins par la majorité communautaire comme « les Noirs en Afrique du Sud ».
Il s’agit maintenant de jeter son orgueil et son ego par terre, de se laver les mains et passer à table.
On le savait, les gens qui n’ont jamais connu la faim tout au long des quarante deux années d’Omar, ne pouvaient physiologiquement pas tenir sept ans sans manger.
Le topo de la Conférence nationale souveraine a simplement consisté à mettre la barre haute en sachant très bien qu’on obtiendra que le minimum.
Et le minimum ce sera soit une simple concertation, soit des négociations. Mais ils le savent, eux-mêmes, mieux que quiconque : il n’y aura jamais de Conférence nationale.
Ils devront donc se contenter de ce qu’ils veulent le plus ; de ce qu’ils recherchent depuis toujours : avoir en face d’eux le PDG pour pouvoir négocier leur entrée au gouvernement.
C’est clair : tout ça, c’était pour ça !
Source : LA GRIFFE DU VENDREDI 13 JUILLET 2012
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