25/11/2011

Gabon-Mallettes d’argent : " un produit d’imagination "

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L'affaire des mallettes d'argent, relayée par des médias français, après des affirmations contenues dans un livre de Mike Jocktane, est davantage la manifestation de l'aigreur ou du désarroi d'un homme que des révélations en soi.

Le pasteur Mike Jocktane se dévoile. Dans un livre à paraître aujourd'hui, il se répand dans des accusations et des affirmations gratuites, à même de mettre à mal les bonnes relations qui existent entre le Gabon et la France.

Avant parution du fameux ouvrage, intitulé " le scandale des biens mal acquis, enquête sur les milliards volés de la françafrique ", des extraits avaient déjà été exploités par des médias français, sans doute de connivence.

L'ancien directeur de cabinet adjoint de Feu président Omar Bongo Ondimba affirme, par exemple, que l'illustre disparu avait financé la campagne du président français Nicolas Sarkozy, en 2007.

Il ajoute que les mallettes d'argent du Gabon avaient été remises au candidat à la présidentielle française par l'intermédiaire de M. Albert Bourgi. Et que ce système de transfert des fonds gabonais vers des politiques français se poursuivrait jusqu'à ce jour.

Toutes ces affirmations, douteuses et graves, ont été relayées par des tabloïds, sites d'informations en ligne et autres médias de l'Hexagone.

Une sorte de campagne médiatique s'est subtilement construite autour
des allégations qui traduisent davantage l'aigreur d'un homme que des révélations.

Mike Jocktane, on le sait, a arpenté pendant de bonnes années les couloirs du palais du bord de mer. Il a été Conseiller puis directeur de cabinet adjoint de feu président Omar Bongo Ondimba. Il n'avait jamais dénoncé ce système des mallettes d'argent, si système il y avait.

Le pasteur ne s'était jamais aussi soucié que l'argent du contribuable gabonais sortie si facilement, au détriment du développement du pays. Tant qu'il occupait sa position de directeur de cabinet adjoint du président, il n'y avait rien à dénoncer.

Aujourd'hui, passé dans l'opposition, en disgrâce, pour ainsi dire, avec le régime démocratiquement installé, Mike Jocktane se résout à dénoncer un système qui l'aura nourri pendant un bon bout de temps.

Il y a, dans cette façon de faire, une certaine ingratitude, une aigreur. C'est sans doute également la manifestation d'un désarroi et d'une certaine agitation intérieure.

Lorsque le complot ne produit pas l'effet escompté, il arrive qu'on finisse par se découvrir, par sortir de sa cachette et d'agir à ciel ouvert. Il est à croire que l'affaire des biens mal acquis, montée de toutes pièces et agitée par intermittence par des médias français, soit orchestrée par des taupes du même acabit, agissant par personne ou organisme interposé.

Elles se dévoileront aussi un jour, sauf à reconsidérer leur logique du mal, de la déstabilisation et de la subversion.

En affirmant, sans preuves matérielles, que le Gabon a financé la campagne du président Sarkozy, l'ancien directeur de cabinet adjoint mène une mauvaise campagne contre son pays. Il se dévoile dans ses probables conspirations.

Le français Albert Bourgi, accusé dans cette affaire de transfert d'argent du Gabon vers la France, a vite fait d'apporter un démenti, à travers un site Internet, voyant dans les allégations de Mike Jocktane " le produit d'une imagination ".

Cette affaire des mallettes d'argent n'est pas aussi loin d'une diversion.

Elle intervient dans un contexte où le Gabon est lancé dans une dynamique de réformes et de projets divers, visant à améliorer les conditions de vie des populations.

Deux ans après l'investiture du chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba à la magistrature suprême, des chantiers de construction des échangeurs sont visibles à Libreville, les personnes économiquement faibles sont prises en charge à travers la Caisse nationale de maladie et de garantie sociale (Cnamgs), un plan d'urgence santé est envisagé, etc.

Ce sont des faits qui sont difficiles à nier, même par des actes de diversion.



Source : Alexis Koumba , Gabon Matin




MICHEL OGANDAGA

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