08/03/2013

Journée Internationale de la Femme : Tribune de Sylvia Bongo Ondimba Première Dame du Gabon

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En cette journée internationale de la femme du 8 mars 2013, je tiens à saluer particulièrement mes sœurs qui contribuent chaque jour à la prospérité de leur famille et de leur pays.

 

Cette année, je suis profondément touchée par le thème choisi par les Nations Unies : « Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence faite aux femmes ».

 

J’ai choisi depuis 2011 de passer moi aussi à l’action, grâce au travail concret de ma Fondation qui s’efforce chaque jour de lutter contre les violences faites aux femmes et de permettre leur émancipation. Il est important que les femmes reprennent le pouvoir sur leur vie en accédant à un rôle économique.

 

C’est ce que ma Fondation rend possible grâce à l’octroi du micro-crédit AKASSI à 1600 femmes gabonaises mais également au développement de l’exploitation du moabi et de la résine de l’okoumé par 97 femmes dans les villages.

 

 

Comme vous le savez, j’ai beaucoup œuvré pour faire reconnaître les droits des veuves. Aujourd’hui de nouvelles mesures réglementaires sont prises par le gouvernement gabonais, en leur faveur.


L’enjeu est maintenant de faire connaître leurs droits non seulement aux veuves elles-mêmes mais aussi aux fonctionnaires qui les font appliquer. C’est ce à quoi s’emploie  ma Fondation qui a mené en 2012 un travail de sensibilisation auprès des veuves, et qui l’étend, en 2013, aux agents administratifs.

 

Le sort des fillettes et des jeunes filles me concerne tout particulièrement. Elles sont l’espoir de notre pays mais également les plus vulnérables aujourd’hui. Elles sont violées dans le confort ambigu du foyer, malmenées physiquement, victimes de prédateurs sexuels dès leur plus jeune âge.


Trop souvent, leur vie se trouve bouleversée par le virus du VIH ou par une grossesse précoce non désirée. Elles doivent pouvoir s’exprimer. Cette année, ma Fondation met en place un numéro anonyme et gratuit. Ce numéro sera dédié à l’écoute et à l’information des adolescentes et des jeunes adultes.

 

 

Et puisqu’au bout du compte, force doit revenir à la loi, félicitons-nous de la révision prochaine du Code pénal afin de mieux protéger les victimes de violences et de harcèlement sexuel au travail.

 

Pour dire non au fatalisme, nous devons nous présenter debout, exigeantes et dignes. « Le présent est le moment du choix et de l’action », nous rappelait Simone de Beauvoir.


Aujourd’hui, l’Afrique, notre nourricière, est à l’orée des grandes mutations. Ce siècle, encore jeune, sera le sien si nous réussissons à libérer le potentiel créatif et ingénieux des 53% de Gabonais qui sont des Gabonaises.

 

Pour atteindre cet objectif, j’ai choisi l’engagement. Pour un Gabon solidaire et exemplaire, je travaille sans jamais oublier celles à qui nous devons tout, nos mères, ni celles qui porteront demain nos rêves, nos filles.

 

Au sein de la Fondation que j’ai créée, au fil de mes activités publiques, chaque jour est un 8 mars. Tel est mon crédo !

 

 

Sylvia Bongo Ondimba

 

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