14/08/2012

Gabon: André Mba Obame franchit la ligne rouge

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Ceux qui doutaient encore des velléités bellicistes des leaders de l’opposition et de la société civile véritables doivent maintenant se rendre à l’évidence, à commencer par les services de sécurité et de défense.

De retour au pays samedi et après avoir fait mine d’éviter les micros de sa télé privée à l’aéroport, André Mba Obame n’a pas résisté à l’appel des micros et des caméras.

C’est ainsi que sitôt arrivé à son domicile où il s’est crânement installé à la terrasse, le gaillard a laissé tomber le masque pour lancer des appels à l’insurrection, à la violence.

On ne sait pas ce qui l’a empêché d’appeler au meurtre des compatriotes dont les têtes ne lui reviennent pas.

A commencer par le conseiller politique, porte-parole de la présidence de la république, Alain Claude Bilie-bi Ze et le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Maixent Nkani Accrombessi.

Nul doute que dans les représentations diplomatiques accréditées au Gabon, on a apprécié cette douce poussée de haine et de xénophobie chez quelqu’un qui prétend gouverner un jour ce pays béni qu’est le Gabon !

Alors qu’on l’attendait sur son projet de société pour le Gabon, André Mba Obame, qui n’a jamais aussi bien porté son surnom d’Ange Noir, brandit la menace de déstabilisation des institutions si sa conférence nationale personnelle n’était pas organisée selon sa volonté et suivant son chronogramme.

Au passage, l’opinion publique aura retenu une chose très importante: aux yeux de ce monsieur, le peuple gabonais se résume aux seuls ressortissants de sa province d’origine. Et, tout naturellement, c’est qu’en pensent tous les va-t’en guerre qui ont épousé sa cause.

D’où cette réaction d’un acteur politique de l’opposition républicaine (sic), dimanche dernier à notre desk: « Le combat de Mba Obame est un combat personnel qu’il compte mener contre celui qui était hier encore son frère. Pour nous, la situation est claire, Myboto et sa famille ont des comptes à régler avec la famille Bongo Ondimba, tout comme Mba Obame veut régler ses comptes personnels avec Ali Bongo Ondimba. Leur opposition est donc une opposition de personnes et non d’idées ou d’idéologies. Une telle opposition ne peut donc pas concerner les ressortissants de Mabanda, de Ndindi, d’Okondja, de Port-Gentil etc. C’est pourquoi nous, dans l’opposition républicaine, nous estimons que les gesticulations actuelles ne nous concernent pas, étant entendu qu’un pouvoir est en place jusqu’en 2016.»

Plus grave : selon des indiscrétions provenant de certains membres de la société civile politisée, AMO et ses lieutenants seraient en train de confectionner une liste de personnalités à neutraliser le moment venu.

Parmi lesquelles des hommes politiques de la majorité et de l’opposition républicaine, des hommes et femmes des médias, des leaders syndicaux qui n’ont jamais épousé « la cause » etc. Bref, une vraie liste rouge.

Connaissant le bellicisme d’Ange Noir, qui avait publiquement tenté de faire assassiner Pierre Mamboundou au siège de l’Union du peuple gabonais, les vrais démocrates ne peuvent qu’avoir froid dans le dos. La communauté internationale aussi. 

 

SOURCE : LE SCRIBOUILLARD DU MARDI 14 AOUT 2012 

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