06/08/2012
Gabon: Etudiants délinquants aux ordres du gang de l'opposition manioc
C’est l’occasion ou jamais, pour le gouvernement de mettre des noms sur les mains noires qui manipulent la communauté estudiantine gabonaise.
Lundi (30/7) au palais de justice de Libreville, des hauts magistrats ont été aperçus devisant avec les étudiants à qui ils auraient conseillé de foutre le bordel s’ils voulaient arracher leur collègue aux mains de la justice.
Pour mémoire, c’est le 4 juillet dernier que l’étudiant Nicolas Béyémé avait été arrêté et poursuivi pour « trouble à l’ordre public ».
De sources concordantes, l’étudiant serait soupçonné d’avoir voulu mettre le feu à l’université Omar Bongo. Pour cela, il se serait procuré de l’essence transportée dans un sac.
Une version que réfutent ses condisciples ou, à tout le moins, ses « combis »(sic) qui estiment que leur collègue est poursuivi pour rien car étant innocent.
Pourtant, le comportement des étudiants débarqués en masse au tribunal de Libreville tend à tordre le cou à ces affirmations cela, au regard de la barbarie affichée dans ce temple universellement reconnu : séquestration des magistrats et des justiciables, fermeture du portail de l’institution, blocage du fourgon de la sécurité pénitentiaire, etc.
Mais, plus grave, des hauts magistrats auraient monté les étudiants pour les inciter à faire du désordre au sein même du palais de justice.
Ce qui, au regard du caractère politique et ethnique qui entoure le mouvement d’humeur déclenché à l’UOB depuis près de six mois, crédibilise l’idée selon laquelle les étudiants « grévistes » seraient manipulés aussi bien par des politiciens véreux que par des magistrats qui leur auraient promis une impunité en béton armé au cas où.
L’affaire étant désormais publique, l’opinion attend de voir comment réagiront le gouvernement et le conseil supérieur de la magistrature, au vu de la gravité des faits.
Commentaire d’un « petit » magistrat, véritablement déçu du comportement des « aînés » : « On savait que certains étudiants bénéficiaient de la protection de certains lobbies politiques. Mais là, c’est la goutte d’eau qui déborde du vase, avec l’implication de certains hauts magistrats qui, comme par hasard, sont issus de la même communauté ethnique que l’étudiant poursuivi ».
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