10/07/2012
GABON : LES AFFAMÉS PARISIENS DU GANG MOUTOUKI DES MABOULES DE L'exUN
Ayant pour unique projet de société et programme politique les activités d’Ali Bongo Ondimba, les ténors de l’ex-UN et les activistes de « ça suffit comme ça », se sont rués à Paris dans le seul but d’aller perturber la visite de travail du chef de l’Etat.
Les manifestations prévues ayant tourné au fiasco général, nos stars de l’ « opposition véritable » et de la « société civile véritable » ont finalement montré le visage d’affamés qui n’ont plus le souffle de la lutte, mais le désir brûlant de revenir aux affaires. Les masques sont tombés !
A leurs militants, ils avaient promis qu’ils venaient à Lutèce pour massacrer Zeus et le contraindre à accepter la biométrie. Oui, braves gens, vous avez bien entendu !
Comme vous l’avez d’ailleurs entendu en décembre dernier, lorsqu’ils avaient juré, la main droite sur le coeur et la main gauche sur le pognon des indemnités d’anciens Premiers ministres, qu’ils ne prendront pas part aux législatives si cette même biométrie n’était pas introduite dans le fichier électoral.
Pour faire sérieux, ils avaient même sollicité la science d’un certain Marc Ona Essangui pour suppléer leur manque d’imagination.
Une location de génie qui avait quand même permis de trouver ce beau slogan gracieusement offert aux caravaniers de la contestation : « Pas de biométrie, pas d’élection ».
Ce qui, sur le politiquement correct, paraissait beaucoup plus potable que les étincelles que promettait l’alité de Mba Obame : les « moyens » dont il prétendait disposer pour « empêcher la tenue de ce scrutin ».
Slogan radical de caravaniers par-ci, promesses incendiaires du patient d’Azanie par-là, mais au finish le scrutin finira par se tenir.
Ils ont vendu aux populations que sans la biométrie, il n’y aura « pas d’élection ».
Mba Obame a « pesé » ses « mots » pour affirmer, les yeux fixés droitement sur l’objectif de la caméra, qu’il disposait de « moyens » pour que ce scrutin ne se tienne pas.
Aucune de ces deux promesses ne sera honorée. Et nos vaillants gladiateurs de ravaler leur ardeur pour ne plus se consoler que du fort taux d’abstention. Cela s’appelle, avoir le sens de la parole donnée.
Avant de s’embarquer pour Lutèce, ils avaient annoncé une nouvelle confrontation, au corps-àcorps : la mise en place de la biométrie avec leurs deux exigences que sont leur implication dans le processus et l’identification biométrique de l’électeur dans le bureau de vote.
Et nos « véritables » de jurer que cette dernière est la condition sine qua non de leur participation aux prochaines locales.
Même que le verbe du Hutu modéré de Nkembo résonnait le métal tant l’incandescence de son propos promettait du moua-moua. A défaut, bien entendu, du boycott.
En sautant dans les avions, tous ces amants de la biométrie avaient confié à leurs supporters que dès leur retour, la bataille de la biométrie allait être relancée.
Mais voilà qu’une fois à Lutèce, tout ce beau monde va être sèchement recadré par leur prophète AMO.
De sa canne magique, le patient de Neuilly va réussir à leur faire accepter l’idée que la bataille, la vraie, n’est plus biométrique ou électorale car la transparence électorale, n’est pour le moment qu’une belle foutaise.
Les manifestations bruyantes anti-Zeus dans Paris, de l’agitation de gamins.
Selon André Mba Obame, ce qu’il faut, ce dont le peuple gabonais a besoin urgemment, ce ne sont pas les emplois, les routes, les écoles, les hôpitaux. Non, non et non !
Le médium de Neuilly le sait mieux que ses amis du Gabon : ce que les Gabonais veulent aujourd’hui, c’est d’une nouvelle Conférence nationale . Rien que ça !
Mais, la clairvoyance d’AMO est sans borne. Toujours depuis Neuilly, où son inspiration est visiblement aussi étirée que sa canne, notre petit Mobutu de Neuilly a même dressé une liste exhaustive des attentes du peuple gabonais.
Une liste qui part de « la dissolution de l’Assemblée Nationale », aux réhabilitations « de l’Union Nationale » et de « tous les fonctionnaires et étudiants victimes de la suspension arbitraire de salaires et de bourses pour des questions d’ordre politique », en passant par l’ « abandon de toutes les tracasseries et poursuites judiciaires à caractère politique en cours au Gabon », « la restauration de la couverture nationale de TV+ et la restitution de son matériel confisqué à ce jour par la Garde Présidentielle ».
Bref, ne survivront que le Sénat et les juridictions constitutionnelles.
A comparer la litanie des exigences contenues dans leur chronogramme de « sortie de crise » avec la convergence de points entre François Hollande et Ali Bongo Ondimba, il y a lieu de craindre, très sérieusement, que le petit Mobutu de Neuilly ait besoin d’une chose beaucoup plus consistante que sa canne.
Parce que, entre la satisfaction, par Hollande, des avancées démocratiques du Gabon, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, il est clair que le « concours » de la France ainsi sollicité ne sera en définitive qu’un coup de canne dans l’eau de la Seine.
Source : LA GRIFFE DU SAMEDI 7 JUILLET 2012
| Commentaires (0) | 21:59 | | Facebook | | | Tags : gabon, ali bongo, can 2012, sylvia bongo, michel ogandaga, libreville, paris, bénin, burkina faso, sénégal, cameroun |
Les commentaires sont fermés.