12/05/2012

Gabon - Faux débat autour des agences : Réponse de l’Olympe à une félonie

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C'est une vérité digne de Maître La Palice : la majorité des députés qui siègent pour le compte de la douzième législature, dans les rangs du Parti démocratique gabonais, ne répondent pas forcément du président de cette formation, le « Distingué camarade président », Ali Bongo Ondimba.

Et pour cause : la candidature de plusieurs parmi eux avait été parrainée par ceux qui croient être devenus les propriétaires de l'assemblée nationale, lors du processus des primaires organisées au sein de ce parti. Et ils sont nombreux dans ce cas, disséminés à travers le territoire national.

Les fameux parrains, connus pour leur arrogance et leur manque de modestie, comptent parmi les célébrissimes faiseurs de roi, ceux-là même qui revendiquent presque à haute voix l'accession d'Ali Bongo Ondimba à la magistrature suprême pour avoir, soutiennent leurs affidés, tordu des bras pour l'imposer comme candidat du PDG lors de la présidentielle anticipée du 30 août 2009.

Ces députés, faut-il le rappeler, ne prennentleurs ordres qu'auprès de leurs mentors à qui ils rendent directement leurs comptes. C'est peu, d'affirmer ici que la jacabolerie nationale « échappe » au contrôle du chef de l'Etat, dans une sorte de poker menteur que les faiseurs de roi ont tenté de lui imposer.

Tout naturellement, en faisant sa communication, mardi 3 mai, aux cadres de la haute administration publique, Ali Bongo Ondimba a manifesté sa détermination à reprendre les choses en main.

Et envoyé un message sibyllin à ceux qui croyaient le tenir : les cadres de la haute administration ne doivent répondre que de lui, et de lui seul car c'est bien lui, Ali Bongo Ondimba, qui appose sa signature au bas des décrets de nomination pris en conseil des ministres. Et personne d'autre.

Ces promotions sont donc le fruit de son entière discrétion, et non celui des prétendus, parrains qui ont voulu mettre le Gabon en coupe réglée.

Réagissant donc aux attaques lancées gratuitement contre les agences venues enlever le manioc de la bouche des voleurs qui ont pillé le pays, Ali Bongo Ondimba a rappelé ce que tous ces boudeurs savent : «
(les) Agences (…) viennent compléter notre dispositif général d'intervention à côté des ministères et des divers démembrements administratifs. En effet, les Agences vont permettre de réaliser les projets avec plus de diligence, d'efficacité et de transparence. Pour ne citer qu'un exemple, l'Agence Nationale des Grands Travaux, ANGT, nous en a fait la preuve lors de l'organisation de la CAN 2012. »

Et le chef de l'Etat d'appuyer là où ça fait le plus mal : «
En mettant sur pied une administration dont le fonctionnement est fondé sur le principe de la spécialité des tâches, les Cabinets politiques et vous, l'administration centrale, avez pour rôle de conduire les tâches d'orientation, de conception et de contrôle. Le services publics personnalisés, et certains services centraux en régie, dans le cadre de leurs périmètres, sont pour leur part chargés de mener les tâches d'exécution et de mise en oeuvre des politiques publiques mais aussi de conseil aux organes de décision et de contrôle ,lorsque cela peut s'avérer nécessaire ».

Voulant être le plus clair possible, Ali Bongo Ondimba enfonce le clou : «
Je voudrais rappeler que les Agences et autres services publics personnalisés ne sont pas des ministères bis. Ils sont le bras séculier des Départements Ministériels dont ils dépendent par le lien juridique de la tutelle administrative et technique. Ils n'évoluent pas en marge du système public. Ils en sont un maillon. Ce sont des instruments au service des Ministères, des contribuables, des usagers et des citoyens. Il revient aux Ministères, comme je l'ai déjà dit lors de mon adresse à la nation, le 17 août 2011, d'établir un dialogue de gestion permanent qui doit obligatoirement et systématiquement se traduire par des Contrats d'Objectifs et de Performance. »

Comme on peut le voir, le chef de l'Etat privilégie l'efficacité et les résultats, plutôt que les beaux discours et les effets d'annonce qu'affectionnent ceux - là même qui , en charge de l 'Etat depuis plus de trente ans, ont plus oeuvré pour leur réalisation matérielle et financière qu'à l'amélioration des conditions de vie de leurs concitoyens.

Des femmes et hommes du passé et du passif qui, par des interventions à l'emporte-pièce aussi bien dans les hémicycles du Parlement qu'un peu partout ailleurs, espèrent ainsi prendre date pour on ne sait quelles échéances à venir.


S
ource : le scribouillard du jeudi 10 mai 2012

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