06/02/2012

CAN : Laissez-nous avancer !

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C'est Mayila qui s'est risqué à lancer une petite mais timide percée sur le flanc gauche avant de se faire rapidement et brutalement tacler par ses propres coéquipiers de l' « opposition véritable ». Ils voyaient en ce débordement une tentative d'évasion en direction du prochain gouvernement.

Ce que craint le grand stratège qui se trouve actuellement à Paris et qui, aujourd'hui plus que hier, ne rêve que d'une chose : un match amical au sein d' « un gouvernement d'ouverture » (« Ezombolo », 18/1).

On ne sait pas si cette compétition existe dans le calendrier de la CAF, mais cette CAN de la réconciliation est le critérium pour lequel AMO et ses coéquipiers de l'ex-UN sont prêts à donner leur vie.

La prise du pouvoir n'est plus une priorité, le retour au pouvoir, aux délices du pouvoir, est désormais la grande priorité. Ce sont les confrères d' « Ezombolo » qui étaient les premiers à se laisser surprendre par cette invite.

Surtout que celle-ci a très vite été soutenue par un classement dicté depuis Lutèce par Firmin Obame, le neveu et porte-parole d'AMO. Autrement dit, c'est l'artiste de Medouneu qui a lui-même fait le classement de l'équipe. Et s'il a provisoirement laissé le brassard de capitaine à son autre neveu Lubin Ntoutoume, c'est tout simplement pour l'échauffement; car dès le coup d'envoi, il allait, lui-même AMO, le récupérer.

En la matière, AMO n'invente réellement rien. C'est un vieux dribble que son autre neveu Paul Mba Abessole avait inventé en 1991 lorsqu'après le calamiteux boycott des législatives de 1990 et la création de la Coordination de l'opposition démocratique (COD), il avait écrit à Mobali-Ya-Crâneur pour demander la composition d'un « gouvernement d'ouverture » (décidément !) conduit par « un Bûcheron ».

Une idée qu'avait farouchement combattue AMO. Aujourd'hui, il la trouve sucrée au point de la faire subtilement sienne sans aucun respect pour les droits d'auteur. Tout le talent d'AMO est-là : rejouer les matchs avec les anciennes bottines et les vieux déroutants.

Tant que ça peut marcher, il ne s'en privera pas. Et il ne compte surtout pas s'en priver dès lors que la manoeuvre a pour objectif de créer l'évènement pour faire oublier leur cuisante défaite dans la vraie CAN.

Défaite qui les pousse, par honte et par jalousie, à faire montre d'un antipatriotisme qui laisse sans voix mais a au moins le mérite d'étaler toute leur haine du Gabon. Leur boycott de l'équipe nationale en pleine compétition et sur nos propres installations survole la haute trahison.

A leur place, il faut dire que leur marge de manoeuvre n'est pas réduite, elle est carrément inexistante. Micro en main et visage face à la caméra, ils ont doctement expliqué aux Gabonais :
Que jamais – au grand jamais ! – la CAN ne se déroulera au Gabon.
Que jamais – au grand jamais ! – nos stades ne seront prêts.
Que jamais – au grand jamais ! – nous n'auront les capacités d'héberger nos hôtes.
Que jamais – au grand jamais ! – les échangeurs pourront être opérationnels.

Mais voilà que toutes ces belles prémonitions se sont effondrées les unes après les autres. La CAN se déroule bel et bien au Gabon et les Panthères font même un excellent parcours. Les stades expriment une beauté et une modernité à faire pâlir de jalousie. Tous les invités sont logés dans d'excellentes conditions. Et ça roule sur les échangeurs.

Finalement, l'apocalypse annoncée s'est avérée un mensonge exprimé, comme dirait Myboto, « honteusement et petitement ». Conséquents avec leur propre conscience, ils ont naturellement honte de se rendre dans des stades qu'ils ont vilipendés des mois durant.

Ils ne peuvent soutenir une équipe nationale sur le dos de laquelle leur « presse véritable » a sans cesse cassé du sucre. Comme un boomerang, toutes les diableries prophétisées et toutes sorcelleries lancées sont en train de leur revenir en plein dans le visage.

Et dans cette galère se trouve, aux premières loges, la fameuse « société civile véritable ». Celle-ci, sans le moindre scrupule, s'offre quand même le culot de la récupération, somme toute ethnique, sur Facebook.

Notamment avec un Marc Ona qui se découvre fan de ces Panthères qu'il n'avait jamais encouragées avant la victoire contre le Maroc. Mais le hors-jeu était tellement flagrant qu'il s'est vite fait rabattre le caquet avant qu'il ne se mette à virer brutalement et sauvagement ses contradicteurs.

C'est dire qu'au moment où nos Panthères sont à une victoire de nous faire rentrer dans l'histoire, les partisans de l'antipatriotisme ont bonne raison de maintenir le cap. En cas de qualification dimanche, ce sera leur disqualification à jamais.

D'ici-là, laissez-nous avancer !

Source : La Griffe du 3 fev 2012


MICHEL OGANDAGA  
https://www.facebook.com/MichelOGANDAGA 


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