05/01/2012

BILAN DU GABON ÉMERGENT 2011 : UNE ANNÉE EN FANFARE !

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L'économie gabonaise a enregistré de bons résultats en 2011, selon un rapport du Cabinet d'intelligence économique " Oxford Business Group '' publié le 2 janvier dernier, attribuant cette évolution positive de la situation économique nationale par la hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux mais aussi par l'impact positif de la stratégie gouvernementale de développement sur le long terme, baptisée " Gabon Emergent ".

L'année 2011 a été très favorable à l'économie gabonaise. Selon un rapport du Cabinet d'intelligence économique ‘'Oxford Business Group'', la quasi-totalité des indicateurs économiques ont terminé dans le vert.

Cette amélioration de la situation économique du Gabon est due, selon le document, à l'augmentation des recettes pétrolières, qui représentent toujours 50% du Produit Intérieur Brut (PIB) et 75% des recettes d'exportation.

Le Gabon, dont les réserves de pétrole déclinent, a certes accusé une forte baisse de sa production, mais la hausse des prix mondiaux du pétrole a donné lieu, ces dernières années, à une augmentation globale des recettes d'exportations.

Selon les dernières estimations, publiées par Oxford Business Group, le PIB aurait progressé de 5,6% ; le pays a connu une forte reprise de sa croissance, une fois passés les premiers effets de la crise économique mondiale de 2008-2009. Après avoir subi un recul de 1,4% en 2009, l'économie gabonaise a renoué avec une croissance à 5,7% en 2010.

Selon les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), la croissance devrait se poursuivre en 2012, mais à un rythme plus modéré de 3,3%.

La tendance à la hausse de la balance des opérations courantes, passée de 10,5% du PIB en 2010 à 14,8% en 2011, a également contribué à consolider la situation économique du pays.

Le Gabon présente habituellement un solide excédent de sa balance courante, dû en grande partie aux exportations de ressources naturelles, mais cet excédent s'est contracté, passant de 24,1% du PIB en 2008 à seulement 6,1% en 2009 du fait de la crise économique qui a entraîné une baisse de la demande mondiale de pétrole et d'autres matières premières.

De plus, le gouvernement a réduit sa dette publique, la faisant passer de 25,1% du PIB en 2010 à 21,8%, précise la même source.

Le montant des exportations pétrolières du Gabon s'affiche en nette progression, passant de 6,7 milliards de dollars en 2010 à 8,8 milliards de dollars en 2011 et devrait, selon les projections du FMI, se maintenir autour de 8,4 milliards de dollars en 2012.

Les activités du secteur pétrolier semblent être en voie de stabilisation suite à l'accord auquel sont parvenus en novembre le gouvernement et l'Organisation Nationale des Employés du Pétrole (ONEP) qui réclame l'embauche de plus d'employés locaux dans le secteur pétrolier.

Le secteur minier a également contribué à renforcer les bons résultats économiques de 2011. Le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse avec des réserves qui s'élèvent, selon les estimations, à 200 millions de tonnes.

L'entreprise minière gabonaise Comilog (Compagnie Minière de l'Ogooué) enregistrait, au début du mois de décembre, une production record de 3,4 millions de tonnes et espère atteindre son objectif annuel de 3,5 millions de tonnes d'ici la fin de l'année.

Cette production record n'a cependant pas empêché une chute de 4% des bénéfices de Comilog sur les neuf premiers mois de l'année 2011 par rapport à la même période de 2010, provoquée par une baisse des prix du manganèse sur le marché international.

Le secteur continue à susciter l'intérêt et à attirer des capitaux étrangers.

CICM Huangzhou Gabon, société chinoise d'exploitation minière et filiale de CITIC Group, a démarré ses activités à la mine de M'Bembelé au second semestre 2011. L'exploitation du site devrait aboutir à la production de 500.000 tonnes de manganèse par an, ainsi qu'à la construction d'une centrale électrique et une voie ferrée pour relier le site à Ndjolé, à 225 km au sud de Libreville.

Le secteur des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) est déjà, de par sa petite taille et le nombre important d'acteurs et de services, l'un des secteurs les plus concurrentiels d'Afrique.

Avec le boom de la construction que connaît actuellement le pays, qui investit massivement dans de nouvelles infrastructures à l'approche de la Coupe d'Afrique des nations de football 2012, le Gabon se lance dans un programme ambitieux de diversification économique et de croissance pour les années à venir.


Fanch Sterley Saya (Source: Oxford Business Group)


Source : Gabon Matin du jeudi 5 janvier 2012

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