09/06/2012

GABON : COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR

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Dans une correspondance n° 000458/BF/SE/12 du 5 juin 2012 adressée au Ministre de l’Intérieur, le Président de l’Association Brainforest a informé le Ministre de la tenue d’une manifestation au collège BESSIEUX, manifestation  dont la nature n’était pas déclinée.  Il sollicitait par la même occasion la sécurisation de ladite manifestation par la Force Publique.

Le Ministre de l’Intérieur n’ayant ni la nature de la manifestation, ni l’accord du ministère de l’Education Nationale tutelle du collège BESSIEUX ou encore moins celui des responsables de cet établissement, a indiqué à M. Marc ONA ESSANGUI, dans la correspondance n° 0856/MISPID/SG/CE1 datée du 7 juin 2012 son refus de donner l’autorisation pour la tenue de cette manifestation même si l’objet de la lettre du requérant était tout sauf une demande d’autorisation.

Ce matin vendredi 8 juin 2012 à 9 heures, malgré la présence des policiers mis en faction dans les environs du collège BESSIEUX, à la demande de M. le Proviseur de l’établissement pour empêcher l’utilisation de ses locaux, le président de Brainforest a tenu à faire sa manifestation, proférant des menaces et injures aux agents des forces de l’ordre. Ces derniers l’ont interpellé en compagnie de certains de ses sympathisants. Après avoir été entendu par les services de police, ils ont été relâchés à 13 heures.

Le Ministre de l’Intérieur rappelle à tous, que la République Gabonaise est régie par des lois et que l’Etat de droit voulu par nous tous, implique le respect scrupuleux desdites lois par les citoyens et toutes organisations constituées comme les associations et les partis politiques.

Monsieur Marc ONA ESSANGUI président de l’ONG Brainforest déclarée au Ministère de l’Intérieur sur la base de la loi n° 35/62 du 12 décembre 1962 est astreint aux lois du Gabon.

Il est à noter que ce compatriote activiste devient coutumier  du fait. Pour preuve, en 2008, mon prédécesseur au Ministère de l’Intérieur l’avait fait interpeller puis incarcérer à la prison centrale de Libreville pour non respect des lois de la République. Plus près de nous, alors que tout le peuple gabonais avait fait chorus pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de foot ball dans notre pays, M. Marc ONA ESSANGUI s’est singularisé par le boycott de cette fête de la jeunesse continentale.

De plus, bien que président d’une ONG apolitique, ayant des objectifs et une raison sociale bien définis dans la défense des droits de l’environnement, Marc ONA ESSANGUI s’est illustré en décembre dernier, aux côtés des formations politiques par un boycott actif des élections législatives.

Il est établi qu’en République Gabonaise, tout citoyen âgé de 30 ans révolus et qui veut faire la politique, crée une formation politique sur la base de la loi n° 24/96 du 6 juin 1996. Si tant est que le président de l’ONG Brainforest veut faire de la politique, il n’avait qu’à s’y conformer pour prendre part au suffrage universel.

Le Ministre de l’Intérieur rappelle enfin qu’il ne saurait plus tolérer de tels égarements qui n’honorent pas notre pays et que force restera à la loi.

 

Jean François NDONGOU

Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de l'Immigration et de la Décentralisation. 

 

MICHEL OGANDAGA https://www.facebook.com/MichelOGANDAGA

08/06/2012

Gabon-TheNewYorkForum Africa : DISCOURS DE S.E. ALI BONGO ONDIMBA

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Chers Hôtes,

Mesdames, Messieurs

 

Le Gabon, par ma voix, vous souhaite la bienvenue en terre africaine, ici à Libreville, au cœur du continent.

Je voudrais, à l’entame de mon propos, en ce 8 juin 2012 qui marque le 3ème anniversaire du rappel à Dieu du Président Omar Bongo Ondimba, solliciter une minute de silence, à la mémoire du panafricaniste, de l’homme d’ouverture  et citoyen du monde qui n’a cessé d’œuvrer au rapprochement des cœurs et des peuples au Gabon , en Afrique et dans le monde.

Merci !

 

Mes concitoyens et moi-même sommes particulièrement  honorés de vous retrouver ici dans l’enceinte de la Cité de la Démocratie, symbole de l’engagement et de la volonté de notre pays de réaliser l’intégration économique du continent africain, vecteur essentiel de la mise en œuvre des politiques émergentes.

Le Gabon, dans cette interpellation et ce processus, nourrit des ambitions que résument le concept et la stratégie du Gabon Emergent, bâtie autour de trois piliers ce diversification et de croissance au Gabon que sont le Gabon Industriel, le Gabon Vert et le Gabon des Services.

Ce forum nous garantit une réelle opportunité de décliner notre vision et les moyens mis en œuvre pour la réaliser.

Notre patrie, terre d’accueil, doit rester un modèle pour l’Afrique par :

- la défense et l’amélioration de notre rang en Afrique ainsi que notre place dans le monde moderne.

- la concrétisation de notre objectif d’une croissance durable à 2 chiffres

- un rôle clé dans le processus indispensable d'une réelle intégration régionale

- l’offre d’une plateforme attractive pour tout investisseur étranger sérieux, engagé, soucieux de rentabilité et d’assurer un retour sur investissements attractif.

- la construction d’un réel futur à notre jeunesse

C’et le lieu de nous réjouir des investissements directs étrangers synonymes de valeur ajoutée, de création d’emplois par un mode d’action aux effets directement visibles et porteurs.

Le Gabon est déterminé à réinventer notre façon de travailler, à réfléchir et à bâtir des partenariats gagnant-gagnant, à investir dans une dynamique de développement durable qui ne sacrifie pas notre patrimoine pour un développement économique non maîtrisé 

Nous continuerons à construire un pays où règnent la paix, l’unité nationale, la démocratie, la justice et l’Etat de droit pour un  développement humain harmonieux.

Ces engagements et  souhaits ne sont pas que des vœux pieux ou des vues chimériques. Ils sont à notre portée et commencent à prendre forme dans ce que nous considérons, dans notre Plan Stratégique du Gabon Emergent comme l’étape de la compétitivité.

La compétitivité pour nous se décline par la construction et la consolidation de 4 fondements essentiels, porteurs et structurants qui sont :

- Le capital humain avec un plan décennal de l’éducation, de la  formation  et de la recherche tourné vers nos besoins réels et nos potentialités existantes

- Les infrastructures pour un aménagement harmonieux du territoire national qu’il s’agisse des infrastructures de transport, numériques, énergétiques ou hydrauliques

- Le cadre des affaires que nous sommes en train de bâtir pour atteindre les standards de classe internationale

- L’accès aux marchés et l’appui au secteur privé local, qui par son dynamisme s’insérera dans les réseaux d’échanges mondiaux, générateurs de plus-value

Du succès de cette étape dépend celle de la croissance accélérée et c’est pourquoi nous avons mis en place les moyens de renforcer les facteurs clés de compétitivité globale.

Ces objectifs sont à notre portée et nous y travaillons inlassablement, dans l’immédiat et sur la durée.

En effet, alors que le Monde a été totalement bouleversé politiquement et économiquement en moins de 24 mois, que les équilibres ont été bouleversés, que des puissances économiques ont été ébranlées, que des catastrophes naturelles ont dévasté des pays dans le top 5 de l’économie mondiale, le Gabon est resté debout et bel et bien debout. 

Pour tenir encore  et toujours debout, aller plus loin , plus haut, plus fort nous savons pouvoir compter , comme je ne cesse de le répéter, par conviction, sur une jeunesse consciente de son rôle et de ses responsabilités, imbue des valeurs fondamentales de son peuple. 

En l’occurrence ici, au Gabon, la jeunesse s’affirme de plus en plus comme  une actrice majeure et une pourvoyeuse de solutions dans un  monde contemporain exposé à de multiples défis et mutations lesquelles plutôt que des menaces, sont autant d’opportunités ouvertes et à saisir par tous.

Continuant  à m’inscrire dans l’esprit et la lettre du Discours de Yaoundé de Mai 2010 où  j’avais abordé le thème de la jeunesse africaine face aux enjeux du développement, je réaffirme ici devant vous,  ma conviction que «  la dure, la vraie réalité est que l’Afrique n’a pas suffisamment investi dans le développement du capital humain pour tirer profit du capital que représente sa population juvénile d’une part »  et  que « je reste convaincu que les jeunes africains peuvent changer le monde et doivent changer le monde et il faudra désormais et de plus en plus compter sur elle. »

 

Mesdames, Messieurs

En accueillant la CAN en Janvier dernier, nous savions que nous avions les mêmes chances que les meilleures équipes pour trôner à la tête du football africain. Nous avions même un léger avantage de jouer devant notre public qui a su porter notre équipe à un niveau des plus honorables. 

L'équipe a été remarquable mais notre public, nos supporters l’ont été tout autant, en accompagnant avec enthousiasme et  ferveur toute la compétition jusqu’à son terme.

Notre ambition sportive en accueillant la CAN est la même que nous avons sur  le plan économique.

Tout comme sur l’aire de jeu, nous aspirons à remporter le trophée en nous en donnant  les moyens, en mouillant tous le maillot, en respectant les règles de fairplay et l'éthique  sans lesquelles il ne saurait y avoir de bonne gouvernance.

Comme dans une équipe sportive,  nous voulons donner, chaque jour davantage  à chacune et à chacun une chance de trouver sa place dans l’équipe selon ses compétences,  son engagement, sa persévérance, sa discipline, son esprit d’équipe. 

Je sais, vous aussi savez que nous sommes à un tournant clé de notre histoire et de celle de notre continent. 

 

The world is looking at Africa in a new way. 

Despite all prejudices, Africa has the power to attract and fascinate.

Beyond her problems, Africa is a diverse continent, blessed with incredible natural and cultural resources, wonderful people and a rich history.

Your presence here in Libreville is a living and eloquent testimony to that.

Ladies and Gentlemen:

The world has high expectations of Africa, and calls our continent “The Next Frontier”. Africa must live up to these expectations by succeeding in her Emergence. And we will succeed, because we have no alternative.

Here in Gabon, we know that we have a collective mission: to give our children a bright future, a safe environment to grow up in and multiple opportunities for personal development. We owe it to them to make Gabon a better place. 

This is why we must work together today to create the conditions in which our country and our economy can move forward once and for all.

For the last 30 years, Gabon has been positioning itself as an oil exporting country and so, in general, our economy relies mainly on this commodity. While this may seem like a comfortable position to be in, it is actually extremely fragile.

We need to change this situation and build a stronger economy that is more diverse and based on sustainable resources. This is the idea behind the Emerging Gabon development plan. 

I am hoping that the New York Forum for Africa will generate the same sort of energy that can be felt in that famous city that never sleeps: New York. 

I want our Forum to provide an exceptional platform for productive exchanges, and for those exchanges to result in the creation of genuine partnerships across all of the projects presented. Our projects mainly revolve around infrastructure and investments for the production sectors, and aim to create added value for our produce and jobs for the Gabonese people, and in particular the young. We must follow up on the contacts we make during these three days and ensure that they translate into tangible results. 

Myself, my staff, the members of my government, and Gabonese private sector representatives will be here for you throughout your visit to ensure that your stay in Libreville is effective and fruitful for both you and my country.

 

UNITED WE STAND!

 

Everyone knows this expression. Today, Africa is claiming it as its own.

GABON : COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR

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Ce Vendredi 8 Juin 2012, Monsieur Marc ONA a tenté d’organiser une manifestation non autorisée au Collège Bessieux.

Face à ce cas patent de  troubles à l’ordre public  Monsieur Marc ONA a été interpellé par la police et s’en est pris violemment aux forces de l’ordre par des jets de pierre répétés, causant quelques blessures parmi les policiers.

Monsieur ONA contrairement aux rumeurs urgemment distillées est libre de tous ses mouvements.

Le Ministère de l’intérieur réitère que toute manifestation publique sur le territoire national, doit  faire l’objet d’une demande expresse. Le Ministère a en effet la responsabilité de prendre les dispositions d’encadrement appropriées afin d’éviter les dérapages ou violences d’une part et de garantir la libre expression et la sécurité de tous les citoyens d’autre part.

L’intéressé n’a pas cru devoir se soumettre à cette obligation alors que nul n’est sensé ignorer la loi.

N’eut été la sérénité des forces de l’ordre qui l’ont laissé libre de ses mouvements, les choses auraient pu prendre une autre tournure.

L’intéressé a pu tenir sa manifestation sans représailles en l’absence de précision de la personne morale qui en prenait l’initiative.

Les forces de l’ordre tiennent à ce que cette précision de la structure qui organise la manifestation soit clarifiée.

Le Ministère de l’Intérieur assurera le respect de l’ordre public sans tomber dans le piège de la provocation.

 

FIN

 

06/06/2012

GABON : « Bienvenue chez les Myènè ! »

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Il y a quelques jours, Jeune Afrique, qu’on avait connu plus sérieux et responsable, nous a offert, disons même imposé, une couverture racoleuse intitulée « Bienvenue chez les Fangs ! ».

Que n’auraient hurlé les grandes consciences morales auto-proclamées de ce pays, notamment les bandes d’agités de la fameuse société civile, si cet hebdomadaire avait titré « bienvenue chez les Myènè, les Punu, les Téké ou les Ndzébi ») ?

N’ayons pas peur des mots ! Cet article de Jeune Afrique est un malheur pour le Gabon, et il semble annoncer d’autres malheurs plus grands. Mais, comme on dit, à toute chose, malheur est bon.

Grâce à Georges Dougueli et à son inspirateur bien connu nous allons profiter de l’occasion pour dire notre part de vérité sur cette gigantesque fantasmagorie que constituent les relations inter-ethniques au Gabon et principalement sur la question Fang au Gabon, puisque, manifestement il y a une question Fang au Gabon.

On aura remarqué d’ailleurs que dans un papier qui annonce l’Afrique Centrale, tout le contenu ne concerne que le Gabon et précisément le Woleu-Ntem. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent. Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient.

Si l’on en croit Dougueli « c’est le débat interdit. Celui qui ne se tient ni à la télévision, ni à la radio, ni dans les amphithéâtres de l’université de Libreville… ».

Dougueli n’a pas tort. Il n’a pas raison non plus. Il n’a pas tort, parce que, en effet, il n’y a jamais eu de débat. Il a tort car personne, contrairement à ce qu’il affirme ne nie l’existence d’une question fang au Gabon quand bien même il ne s’agit que d’un fantasme d’auto-victimisation à des fins hégémoniques. On y reviendra.

Dougueli a raison de dire qu’il n’y a pas de débat sur la question, c’est-à-dire un échange raisonné entre deux ou plusieurs personnes. Il n’y a pas débat, en effet. Il y a un long monologue victimaire depuis toujours et encore plus depuis trois ans.

En effet, il ne se passe pas une semaine sans qu’un journal gabonais ne nous sorte la petite chanson du pauvre peuple fang opprimé au Gabon. Ces trois dernières années, ce que tout le monde chuchotait, ce que certains pensaient tout bas est mis sur papier, et ne parlons pas d’internet.

Il ne se passe pas une semaine sans qu’un journal ne nous fasse état de la stigmatisation du peuple fang (on ne sait par qui) sans que nul ne s’en émeuve, alors que de tels articles sont clairement contraires à toutes les lois en vigueur au Gabon.

Alors puisque l’heure de vérité est arrivé. Allons-y. Le temps est venu de répondre, non pas aux Fang qui n’ont mandaté personne pour parler ou se plaindre à leur place, mais pour apporter la contradiction nécessaire à tous les ethno-fasciste de cette communauté qui pensent être les seuls à avoir le droit de parler et d’écrire.

Le terrorisme a assez duré, la peur doit changer de camp. Sans haine et sans passion (comme eux). Le temps est arrivé, en effet, de la démolition méthodique des clichés, des idées reçus, des fausses vérités et pour tout dire des mythes qui servent de vérités quand il s’agit des Fangs du Gabon.

 

Mythe N°1 : Les Fangs ne sont pas des Bantu

C’est peut être le mythe fondateur de la question fang au Gabon. Un mythe qui, comme tous les gros mensonges, a finit par devenir une vérité chez nombre de Fang qui se sentent heureux fiers d’être « différents » des autres Gabonais puisque venant « d’ailleurs ». Un mythe qui arrange tous ceux qui détestent les Fangs ou qui ont intérêt à les écarter du jeu politique nationale. Ils y réussissent formidablement et d’autant plus facilement qu’un grand nombre de Fang ont choisi de croire au mensonge idiot et ridicule de leur non-bantuité.

Voilà comment on nous a servi les loufoqueries mvéttologiques d’un Grégoire Biyogho. Sans que personne à l’université ne réagisse. Ni les Fangs, ni les non-Fang. Les uns parce que les farces biyoghesques les arrangent, les autres de peur de subir l’infamie suprême : c’est un anti-fang !

Nous sommes là au cœur du terrorisme d’un projet hégémonique. Toute critique d’un individu se transforme aussitôt en une haine contre une communauté. Et pour ne pas être accusé d’être anti-Fang, on a laissé prospérer des écrits faux, pitoyable et honteux.

1OO ans qu’on nous sert, au mépris de la science, une fausse origine égyptienne attestée par rien du tout. 100 ans qu’on a transformé les illuminations d’un catéchiste camerounais lisant la Bible à sa sauce locale (Les enfants d’Afiri kara) en de l’Histoire. Depuis lors, d’autres ont fait mieux : l’Egypte c’était encore trop près, pas assez noble. Les dernières blagues nous parlent désormais d’Israël.

Lançons un défi : qu’un linguiste sérieux de l’UOB, Fang ou non, viennent nous démontrer que le Fang n’est pas une langue bantu. Gabaon ouvrira ses pages.

Lançons un autre défi : qu’un scientifique sérieux viennent nous démontrer, preuves scientifiques à l’appui, que les Fangs viennent d’Egypte ou d’Israël. On attend !

Il n’y aura personne, parce que au 21ème siècle, nul scientifique tenant un tant soit peu à sa réputation ne peut prendre le risque de venir publiquement se ridiculiser en affirmant de telles inepties.

Rappelons donc à ceux qui continuent, par ignorance ou par plaisir, de croire à ce mythe qu’il ne s’agit que d’une simple construction anthropologico-politique inventée par des explorateurs en mal de fantastiques, reprise par les missionnaires catholiques et récupérée par l’administration coloniale pour diviser et régner.

Aucun Fang ne peut réciter une généalogie qui se termine par Touthankamon ou Aménophis. C’est l’homme blanc qui a inventé cette histoire pour opposer les Fangs aux Mpongwè, en particulier, et aux Myènè, en général.

De la même façon que les Allemands et ensuite les Belges ont construit des ethnies là où il n’y avait à l’origine que des classes sociales avec les conséquences que l’on sait, de la même façon, les Français ont accrédité la fausse hypothèse de l’origine égyptienne des Fangs pour leur propre intérêt.

Notons au passage, comme par hasard, que le premier qui fait allusion à cette farce, avant que les prêtres catholiques ne l’affinent, est un Allemand : Gunther Tessman, auteur du premier livre spécifiquement consacré à ce groupe (Die Pangwe).

Pourquoi une telle construction, sans le moindre fondement scientifique a pu passer l’épreuve du temps ? Tout simplement parce qu’elle arrangeait tout le monde, l’administration coloniale en premier.

Déçus par les Mpongwè et les Myènè en général avec qui ils avaient contracté en prenant pied sur ce qui allait devenir le Gabon (indociles, eh oui !, « paresseux », « fétichiste »…), les Français décident de rebattre les cartes en fabriquant un groupe dont la vocation première était de s’opposer, par le nombre aux peuples côtiers.

Ce peuple « neuf », « pur », « non pollué par l’Occident », « fort », « guerrier », « travailleur » venant d’ailleurs, « d’origine nilotique », c’est le Fang du Français. Et dire qu’on nous fait croire que les Français détestent les Fangs !

Ce sont les Français qui sont allés chercher les Fang dans l’hinterland pour les installer sur les terres des Mpongwè à Libreville. D’où la création au début du siècle dernier par l’aristocratie mpongwè du premier mouvement politique gabonais, le Comité Mpongwè auquel répondra peu après, le Comité Fang d’Edouard Nguéma. Volià l’Histoire, la vraie.

Ce sont encore les Français qui laisseront s’organiser (à défaut de l’organiser eux-mêmes) le seul exercice à visée hégémonique en période coloniale, le tristement célèbre Congrès Fang de Mitzic ayant vocation a unir tous les Fangs répartis sur le territoire  de la colonie du Gabon avec ceux du Cameroun et de la Guinée Equatoriale afin de définitivement assurer la domination de cette communauté sur la colonie.

Il n’existe aucun autre exemple de ce type au profit d’une autre communauté au Gabon et certainement ailleurs en Afrique. Une telle fiesta ne pouvait se tenir qu’avec la bénédiction des Français. Rappelons que nous sommes en 1947. En pleine période coloniale. On imagine mal les autorités coloniales organiser une manifestation aussi ouvertement politique.

La réalité est, hélas, plus prosaïque : Les autorités du territoire ont accepté d’exécuter les instructions de Brazzaville, le Gouverneur Général de l’AEF Félix Eboué voulant préparer l’arrivée au pouvoir de son poulain et ancien collaborateur, Jean-Hilaire Aubame (comme chacun sait, le plan ne marchera pas, puisque c’est, paradoxalement, Léon Mba qui tirera les marrons du feu). Mais on va toujours nous dire que les Français n’ont jamais aimé les Fangs.

 

Mythe N°2 : Les Fangs sont majoritaires au Gabon

Voilà un autre mythe ! Que les Fangs soient majoritaires en Guinée Equatoriale, c’est un fait patent. Qu’ils le soient au Gabon, c’est un abus de langage volontaire puisqu’il a vocation à servir une cause : la revendication du pouvoir d’Etat.

Or la vérité des mots est celle-ci : les Fangs sont l’un des groupes les plus nombreux du Gabon. Et si l’on se fie aux chiffres de l’expert Georges Dougueli, ils seraient 30 à 45% de la population gabonaise, ce qui reste à vérifier.

Soit, admettons donc 45%. Cela n’est pas une majorité, au sens politique du terme. Majorité qui justifierait une légitimité divine à exercer le pouvoir au Gabon. Si l’on prend toujours les chiffres de Dougueli, il reste toujours 55% à 65% de Gabonais qui ne sont pas Fangs et qui, à l’évidence, constituent la majorité.

Tout ceci est ridicule. Les Fangs n’ont pas de légitimité ou de raison particulières de diriger le Gabon. Ni eux, ni aucune autre communauté. Celui qui veut diriger démocratiquement le Gabon a une seule chose à faire : éviter d’apparaître comme le candidat de son ethnie et donc jouer la carte nationale.

C’est ce qu’à fait Léon Mba et cela lui a réussit. C’est ce que n’avait pas compris Jean-Hilaire Aubame et c’est ce qui en a fait un perdant de l’Histoire.

Même si, une fois de plus, on va nous ressortir la théorie du complot français soutenant Léon Mba le valet de la France contre Aubame, le patriote.

Un autre mythe : entre ces deux leaders (Fangs) la fabrication des Français c’est Aubame, pas Léon Mba que les mêmes Français feront tout pour éliminer de la scène politique avant de réaliser, à la veille de l’Indépendance que leur poulain ne faisait pas le poids et était trop marqué Fang et de récupérer Léon Mba ensuite.

Au passage, aucun des deux ne votera pour l’indépendance en 1958. Leurs deux partis (BDG et UDSG) appelleront à voter Oui au vrai-faux référendum de de Gaulle en 1958. Le seul qui s’y opposera sera René-Paul Souzatte du PUNGA.

 

Mythe N°3 : Les Fangs sont les plus intelligents et les plus diplômés au Gabon

On l’entend tous les jours dans les bistrots comme dans les administrations : « les Fangs souffrent alors que ce sont les plus intelligents et les plus diplômés du Gabon ».

Où se trouve l’étude qui le démontre et qui l’a réalisée ?

Outre que personne ne peut démontrer une telle affirmation, comment peut-on, au 21ème siècle, tenir des propos aussi racistes ?

Une fois de plus, il s’agit d’une vieille construction coloniale qui a la peau dure.

Il y a autant de gens brillants que d’idiots finis chez les Fangs, comme dans toute communauté humaine. Sauf a dire qu’il existe un gêne de l’intelligence qui serait plus présent chez les Fangs que chez d’autres. Si c’était vrai, ça se saurait. Ne fut-ce qu’en Guinée Equatoriale où les Fangs ne sont opprimés par personne, on aurait tous les ans des bataillons d’inventeurs, d’artistes, des prix Nobel etc. Or, rien.

Cela n’est pas sérieux et cela relève surtout du nazisme le plus nauséabond.

Quoi d’étonnant qu’il y ait un grand nombre de diplômés d’origine fang ? Le nombre d’idiots, d’intelligents, de voleurs, de tricheurs ou d’assassin est normalement proportionnel à la taille du groupe concerné. Et rien n’indique que les fangs échappent à la règle.

Comment comparer le nombre de diplômés d’origine Ivéa ou Enenga (qui sont quelques centaines) à celui des Fangs ou des Punu qui sont des centaines de milliers ?

De la même, façon qu’il n’y aucune gloire à avoir été les premiers à croiser la route de l’homme blanc et partant à aller à son école, de la même façon il n’y a aucun mérite à être les plus nombreux. Se prévaloir de son nombre est un reflexe plus proche de l’animalité que de l’humanité.

 

Mythe N°4 : Les Fangs sont victimes du tribalisme mais ils ne sont pas tribalistes

L’air est connu, celui du pompier pyromane, celui des gens biens qui n’ont rien à se reprocher et pour qui, l’enfer c’est toujours les autres.

Quand on écoute ou lit certains, le tribalisme n’a qu’une seule forme d’expression : anti-fang. On en déduit donc que les Fang aiment d’un amour intense les autres Gabonais, que les Fangs ne se s’organisent jamais entre eux, que les Fangs ne privilégient jamais les Fangs au détriment des autres Gabonais, que les Fangs voudraient bien prendre époux ou épouse dans les autres communautés qui s’y opposent…

Qui peut croire à un tel conte de fée ?

La vérité nue est terrible : au minimum, les Fangs sont au moins aussi tribalistes que les autres communautés. En fouillant un peu, on peut même prendre le risque d’affirmer qu’ils constituent la communauté dans la laquelle le réflexe ethnique a été et demeure le plus vivace.

Attention : le seul fait d’être Fang ou Punu ne rend pas l’individu beau ou tribaliste ! Que les choses soient claires. Le tribalisme est social, il n’est pas génétique. Autrement dit, tous les Fangs ne sauraient être tribalistes.

Ceci dit, on ne peut s’empêcher de constater que la tendance au tribalisme, au repli sur la communauté, est très prononcé chez les Fangs du Gabon. Et ça ne date pas d’aujourd’hui, ni du règne d’Omar Bongo.

Cela fait plus de cinquante ans que nombre de  Fangs, particulièrement ceux du Woleu-Ntem grandissent avec un sentiment d’exclusion et de rêves d’âge d’or n’ayant jamais existé encouragés par un fort désir de ne pas se diluer dans une identité autre que Fang. Or ce n’est pas en cultivant le mythe de la persécution qu’on devient semblable aux autres. Au contraire.

Combien de fois n’a-t-on entendu des Fangs du Gabon se plaindre de ce qu’ils seraient toujours obligés de prouver leur attachement au Gabon ? Un dénommé Firmin Obame Nguéma l’a encore confié à Jeune Afrique.

Réalité vérifiable ? Fantasme ? Sentiment diffus ? Difficile de répondre. Il reste que tant que nombre de Fangs continueront à se considérer plus Fang que Gabonais, ils ne pourront empêcher le soupçon. Tant que des Fangs gabonais chanteront la gloire de leur « parent » Obiang Nguéma Mbazogho, ils ne devraient pas s’étonner d’être suspects d’anti-Gabon.

On l’a vu à la veille et pendant la dernière CAN. Dans la presse écrite et en ligne, on a pu lire des personnalités Fangs gabonaises souhaiter l’échec de la CAN au Gabon et vanter les mérites de la Guinée Equatoriale. Marc Ona Essangui en fait partie avec tant d’autres. Comment ne pas être suspecté de cinquième colonne dans ce cas.

Quelle est la seule communauté qui dispose d’un réseau de journaux mobilisés pour la défense des « intérêts de la communauté » ?

Quel est le seul journal gabonais qui a cassé le tabou national en se proclamant « Echo du Nord » ? Comment être surpris que les autres doutent de la gabonité de gens qui tout en vivant et travaillant à Libreville produisent, à Libreville, un journal qui porte un tel titre, proprement honteux et scandaleux ?

En France, on connaît un grand quotidien régional qui s’appelle La Voix du Nord. Il a son siège dans le Nord de la France, à Lille. De même pour Le Parisien, Les Dernières Nouvelles d’Alsace ou Ouest-France.

Tous ces titres sont des quotidiens régionaux sans d’ailleurs assurer des intérêts régionaux. Ils donnent une information centrée sur la région de production. Rien n’a voir avec Echo du Nord. Alors ? Avant d’accuser les autres de vous ostraciser, vérifiez vos propres comportements.

Si on dressait le palmarès des cabinets ministériels et des administrations où domine la couleur ethnique du ministre concerné, il y a fort à parier que depuis l’indépendance ce soit les ministères dirigés par des originaires du Nord du pays qui occuperaient la plus haute marche. Que ceux qui doutent vérifient ne fut-ce que dans le gouvernement actuel puisque les nominations ont commencé il y a quelques semaines seulement.

A quelle communauté appartient un « politologue » qui a pu sans gêne pendant des mois inonder Le Mbandja d’articles dégoûtants censés montrer scientifiquement la grandeur des Fangs du Moyen-Ogooué et l’oppression dont ils seraient victimes depuis 50 ans ?

Comment se fait-il qu’aucun Fang ne ses soit levé pour dénoncer de tels papiers étalant la haine du Galwa ? Etonnez-vous ensuite de faire peur.

Quel est le seul homme politique « gabonais » qui a voulu vendre Mbanié à Obiang Nguéma Mbaosogho ? C’est Mamboundou ou Agondjo ? C’est bien André Mba Obame !

Quel est le seul homme politique « gabonais » qui ait menacé de sécession ? Est-ce Yembit ou Gondjout ? Evidemment c’est Yves Evouna qui est allé exciter les villageois dans le Nord avant que ces derniers ne le dénoncent à Léon Mba. Et nous ne sommes pas sous Bongo, mais 1958 !

Pour ceux qui ne vivent que dans les fables, un peu d’Histoire et donc de faits authentiques pour bien montrer qu’il n’y a absolument rien de nouveau sous le soleil du Gabon. Que le tribalisme dont tout le monde se gargarise aujourd’hui en accusant les autres est là depuis kala kala.

Partageons  les débats de l’Assemblée Teritoriale du Gabon, séance du 18 octobre 1957 (journal des débats disposnible aux Archives Nationales) :

Raphaël Boubala : « Je voudrais répondre à mon collègue Ndong… De toutes façons vous nous direz toujours que nous ne sommes pas des Pahouins » ;

Yves Evouna : « Je mets engarde l’Assemblée contre des probables troubles… » ;

Raphaël Boubala : « M. Evouna, il n’y aura pas de troubles au Gabon ; s’il y en a, il n’y a que vous qui puissiez les introduire… » ;

François Méyé : « La façon dont le Conseil de Gouvernement va être composé n’est pas de nature à faire régner la paix entre les Gabonais, parce qu’il y a des discriminations de races… » ;

Mokoko : « Vous détestez  la région de l’Ogooué-Ivindo… » ;

Yves Evouna : « Si la situation persiste, nous serons obligés de regagner le Cameroun… »

Sans commentaire !

Quelle autre communauté gabonaise s’organise avec autant d’indécence dans et hors du pays et notamment sur internet ?

Allez voir les sites suivants. Vous en sortirez avec, au choix, honte, dégout, pitié ou peur :

http://www.monefang.com/congres.html

http://be-fangbeti.fr-bb.com/t158-congres-de-mitzic

 

À titre d’exemple, voici ce qu’écrit un brave Fang gabonais masqué sous le pseudo Ortega en septembre 2009 : Gabon : Essigan (LBV) : Avis aux Fang 16-09-2009

16/09/2009 à 22h38 – mis à jour le 16/09/2009 à 22h40 | 2446 vues | 21 réactions

Ce message s’adresse essentiellement à tous les Fang du Gabon. Depuis que je crois avoir la capacité de penser les affaires du Gabon, je me rends compte qu’il y a une véritable difficulté à être Fang au Gabon. En effet, le Fang doit toujours prouver qu’il est gabonais comme les autres pour lever tout soupçons sur lui. Pour le reste des gabonais, le Fang représente un véritable danger, un cancer qu’il faut extirper du Gabon. Ici et là, on parle d’Unifang en parlant du congrès de Mitzic. Tout le monde peut fauter sauf un Fang. Au cours de la dernière présidentielle, j’ai vécu le fait d’être Fang comme une véritable difficulté. Oui au Gabon, il y a un problème à être Fang. Pour peu que Eyeghe Ndong et Mba Abessole s’alignent derrière Mba Obame, on a ressorti les choses comme le repli identitaire fang. On a évidement passé sous silence ou presque l’ACR. Mais à l’observation, si les résultats du HO sont exacts, où s’est opéré le repli identitaire? Mon cœur pleure. J’invite tous les Fang à quitter le Gabon, à chercher asile sous d’autres cieux. Ainsi, le Gabon ira de l’avant. Et si on nous refuse partout, pourquoi pas un suicide collectif ? On dispensera les Gabonais du Tout sauf Fang. Qu’en pensez-vous ?

(http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2009/09/16/1699814_gabon-essigan-lbv-avis-aux-fang-16-09-2009.html)

Et que dire de celui-ci-dessous (www.unifang.org), dirigé par une certaine Félicité Vincent, Franco-Gabonaise, et dans lequel se donnent à voir les André Mba Obame et autres Mengara. Appréciez la finesse du propos et le nationalisme des positions : Je pense que, nous devons être plus fort comme les juifs, créer un Etat fang, comme l’Etat Hébreu ! Un Etat fang maintenant, et non à un Messada, c’est un lieu en Israël ou les juifs avaient décidé le suicide collectif. Nous sommes Abel, et non Caïn ! Nous sommes Jésus, et non Judas Iscariote. Un conseil, mon frère, ayez espoir du changement. Les fondateurs du congrès de Mitzic ont laissés un espoir, et cet espoir est le point nodal de notre lutte, aujourd’hui, maintenant et demain ! Félicité VINCENT.

Georges Dougueli et Jeune Afrique nous ont montré la carte du « pays Fang », les illuminés d’UNIFANG en sont déjà à celle de leur futur Etat regroupant la Guinée Equatoriale, le Sud du Cameroun, le woleu-Ntem et une bonne partie de l’Estuaire : Le futur état d’Ayong Ekang

En passant, les plus perspicaces auraient noté que le logo de ralliement de tous les suprémacistes fangs est inspiré du drapeau équato-guinéen (les étoiles au-dessus de l’arbre Adzap) !  

On se souviendra aussi que, le logo du candidat Mba Obame aux élections de 2009 n’était rien d’autre qu’une copie vert-jaune-bleu du logo du PDGE, le Parti Démocratique de Guinée Equatoriale d’Obiang Nguéma. Simple hasard ? Que doivent penser les autres Gabonais de tout ça ? Du bien ?

 

Mythe N°5 : Les Fangs sont ostracisé au Gabon

Si l’on en croit certains défenseurs du « peuple opprimé », du genre Florence Bernault ou (à une certaine époque) Pierre Péan, le repli entre soi des Fangs serait simplement la réponse aux frustrations dues à l’ostracisme qui frapperait systématiquement les membres de ce groupe. Encore un mythe que rien ne vient attester.

Depuis une quarantaine d’années, le Premier Ministre de ce pays est Fang, et depuis quelques mois du Woleu-Ntem.

Le Chef d’Etat-Major Général des Armées est Fang

Sur les 28 membres de l’actuel gouvernement, 6 sont Fang, combien en faudrait-il pour que les Fangs ne se sentent pas exclus ?

Le nouveau collège du CNC compte 3 Fangs sur 9. Combien en faudrait-il pour que les Fangs se sentent impliqués dans la marche du Gabon ?

Sur les 15 membres du Bureau de l’Assemblée nationale, 4 sont Fangs dont le 1er Vice-Président. Combien en faudrait-il pour ne pas se sentir méprisé ?

Faut-il continuer le décompte avec les secrétaires généraux, les directeurs généraux, les présidents de cour, les doyens, etc…

 

La question de fond : Pourquoi les Fangs mériteraient-ils plus ou moins que les autres ?

Pour quelles raisons, en effet, les Fangs devraient-ils avoir un traitement particulier, positif ou négatif ? Pourquoi ceux qui le méritent ne devraient-ils pas être promus ? Faut-il être obligé d’aimer les Fangs ? Faut-il être obligé de haïr les Fangs ? La réponse, dans tous les cas, est NON. Pourquoi aimer les Fangs ou les détester ? Aimer ou détester quelqu’un du fait de ses origines est une faute : ça s’appelle du racisme.

 

Où est-il écrit que le pouvoir politique au Gabon doit obligatoirement revenir à un Fang ? Pourquoi devrait-il en être ainsi ? A cause du nombre ?

En démocratie, on choisit les gouvernants en fonction de ce qu’ils peuvent faire, de ce qu’ils proposent à l’ensemble de la communauté nationale et non en fonction de la taille démographique du groupe d’origine. Prétendre le contraire, c’est s’enfermer dans le tribalisme le plus archaïque.

Que veulent les Gabonais ? Un chef, une élite qui assure le bien commun du peuple. Ils ne veulent pas d’un Fang, d’un Téké ou d’un Nzébi. Ils veulent d’un homme qui a une vision pour le pays, qui présente un projet qu’on accepte ou qu’on rejette. Point.

Sur ce point, est-il offensant de dire qu’en 2009, un seul candidat avait un projet de société construit ? La réalisation de ce projet est une autre histoire et les gabonais jugeront en 2016. Mais, si quelqu’un se souvient du projet de société d’André Mba Obame, de Zacharie Myboto ou de Jules Bourdès Ogouliguendé, qu’il nous l’apporte.

Dernière question : Au regard de la permanente revendication de certains Fangs on ne peut manquer de se demander que serait le Gabon si les Fangs avait pour foyer principal l’Ogooué-Maritime ? En effet, depuis 50 ans, c’est l’Ogooué-Maritime, par le pétrole, qui fait vivre tout le Gabon. Si le pétrole, l’uranium ou le manganèse se trouvait dans le G9 que dirait-on ?

Il est encore temps pour que tout le monde se reprenne. Que chacun saches raison garder. Que chacun soit, chaque jour, un peu plus Gabonais que la veille. Que chacun soit jugé, puni, promu pour ce qu’il fait et non pour ce qu’il est.

Il est temps pour les autres Gabonais de ne voir que des hommes, bon ou mauvais, en face d’eux et non des Fangs. Il est aussi temps que les Fangs se donnent à voir aux autres comme Gabonais, comme citoyen et tout simplement comme homme et non comme homme fang du Gabon. C’est la discipline à laquelle doivent s’attacher tous et chacun, d’où qu’il vienne ;

Chacun de nous vient de quelque part. Mais nul n’est obligé de porter en permanence son terroir en bandoulière.

Qu’un voleur soit d’abord un voleur et non un voleur fang ! Qu’un auteur soit d’abord un auteur et non un auteur fang. Qu’un footballeur soit d’abord un footballeur et non un footballeur fang.

A ce propos, est-on sûr de faire du bien à un jeune comme Pierre Emerick Aubameyang, en le cataloguant « footballeur fang » dans Jeune Afrique ?

 

Enfin, ce pays a déjà eu un Président Fang : Léon Mba. Le jour où un nouveau Léon Mba apparaitra, il sera Président de tous les Gabonais.

Mais tant que cette communauté ne suscitera que des piètres succédanés de Jean-Hilaire Aubame, on continuera à attendre le nouveau Léon Mba.

 

04/06/2012

GABON : SYLVIA BONGO ONDIMBA OFFRE DES FAUTEUILS AUX HANDICAPÉS.

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Dimanche 3 juin 2012, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille a effectué une remise de 325 fauteuils électriques manuels et scooters aux personnes vivant avec un handicap moteur.

191 fauteuils supplémentaires seront distribues dans les prochaines semaines dans 10 villes différentes a l'intérieur du Gabon.

Cette action s’inscrit dans la continuité de l’engagement de la Première Dame en faveur des personnes fragilisées, l’un des trois domaines d’action prioritaires de sa Fondation.

Pour rappel, une première dotation avait été effectuée le 12 octobre 2010, au cours de laquelle la Première Dame avait interpelé la population et les autorités publiques sur les problématiques des personnes handicapées : « Aux handicapés, on demande plus d’effort, plus d’investissement, plus de courage. L’accès aux édifices publics ou aux transports en commun n’est pas adapté aux handicapés moteurs. Nos regards sont souvent fuyants et traduisent les discriminations dont ils font l’objet, notamment dans la recherche d’un emploi. Dans tous ces domaines, nous devons agir ensemble pour changer le regard de la société sur le handicap ».

La remise d’aujourd’hui s’inscrit dans cet esprit de solidarité et a mobilisé de nombreux bénéficiaires actifs sur les plans professionnel, académique et artistique.

Elle s’accompagne également d’une volonté de sensibilisation et de responsabilisation des bénéficiaires à travers l’organisation de formations visant à permettre une utilisation optimale et sécurisée de leurs fauteuils.

Les journées du 1er et du 2 juin étaient ainsi dédiées à des sessions de formation au code de la route afin de garantir non seulement leur propre sécurité mais aussi celle de leurs concitoyens. Les bénéficiaires ont échangé avec l’instructeur sur les différents aspects du code, après des séances de visionnement de vidéos qui mettaient en évidence les différentes erreurs de conduite que l’on observe sur nos routes au quotidien.

Par ailleurs, l’action de la Première Dame vise à modifier en profondeur la perception du handicap au Gabon afin qu’il ne soit jamais un obstacle pour aspirer à une vie meilleure. En effet, bon nombre de nos compatriotes handicapés souffrent du regard que la société porte sur eux et des limites qui s’imposent à eux, notamment en ce qui concerne leur transport.

Comme elle l’avait rappelé au cours de la grande journée handisport du 3 décembre 2011 : « Il ne faut plus que les personnes handicapées soient perçues comme des objets de charité. Ce sont des sujets avec des droits, des membres actifs de la société. (…) Le handicap, c'est une leçon de courage, de volonté, une leçon de vie. Devant les carences publiques, c'est vous qui incarnez la politique du handicap au Gabon. Je vous félicite pour vos actions et tiens à vous rappeler mon engagement le plus sincère à vos côtés. »

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Pour plus d’informations sur les activités de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille :

http://www.fondationsylviabongoondimba.org/

Contact : presse@fondationsbo.org