09/06/2012

GABON : COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR

gabon,ali bongo,can 2012,sylvia bongo,michel ogandaga,libreville,paris,bénin,burkina faso,sénégal,cameroun


Dans une correspondance n° 000458/BF/SE/12 du 5 juin 2012 adressée au Ministre de l’Intérieur, le Président de l’Association Brainforest a informé le Ministre de la tenue d’une manifestation au collège BESSIEUX, manifestation  dont la nature n’était pas déclinée.  Il sollicitait par la même occasion la sécurisation de ladite manifestation par la Force Publique.

Le Ministre de l’Intérieur n’ayant ni la nature de la manifestation, ni l’accord du ministère de l’Education Nationale tutelle du collège BESSIEUX ou encore moins celui des responsables de cet établissement, a indiqué à M. Marc ONA ESSANGUI, dans la correspondance n° 0856/MISPID/SG/CE1 datée du 7 juin 2012 son refus de donner l’autorisation pour la tenue de cette manifestation même si l’objet de la lettre du requérant était tout sauf une demande d’autorisation.

Ce matin vendredi 8 juin 2012 à 9 heures, malgré la présence des policiers mis en faction dans les environs du collège BESSIEUX, à la demande de M. le Proviseur de l’établissement pour empêcher l’utilisation de ses locaux, le président de Brainforest a tenu à faire sa manifestation, proférant des menaces et injures aux agents des forces de l’ordre. Ces derniers l’ont interpellé en compagnie de certains de ses sympathisants. Après avoir été entendu par les services de police, ils ont été relâchés à 13 heures.

Le Ministre de l’Intérieur rappelle à tous, que la République Gabonaise est régie par des lois et que l’Etat de droit voulu par nous tous, implique le respect scrupuleux desdites lois par les citoyens et toutes organisations constituées comme les associations et les partis politiques.

Monsieur Marc ONA ESSANGUI président de l’ONG Brainforest déclarée au Ministère de l’Intérieur sur la base de la loi n° 35/62 du 12 décembre 1962 est astreint aux lois du Gabon.

Il est à noter que ce compatriote activiste devient coutumier  du fait. Pour preuve, en 2008, mon prédécesseur au Ministère de l’Intérieur l’avait fait interpeller puis incarcérer à la prison centrale de Libreville pour non respect des lois de la République. Plus près de nous, alors que tout le peuple gabonais avait fait chorus pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de foot ball dans notre pays, M. Marc ONA ESSANGUI s’est singularisé par le boycott de cette fête de la jeunesse continentale.

De plus, bien que président d’une ONG apolitique, ayant des objectifs et une raison sociale bien définis dans la défense des droits de l’environnement, Marc ONA ESSANGUI s’est illustré en décembre dernier, aux côtés des formations politiques par un boycott actif des élections législatives.

Il est établi qu’en République Gabonaise, tout citoyen âgé de 30 ans révolus et qui veut faire la politique, crée une formation politique sur la base de la loi n° 24/96 du 6 juin 1996. Si tant est que le président de l’ONG Brainforest veut faire de la politique, il n’avait qu’à s’y conformer pour prendre part au suffrage universel.

Le Ministre de l’Intérieur rappelle enfin qu’il ne saurait plus tolérer de tels égarements qui n’honorent pas notre pays et que force restera à la loi.

 

Jean François NDONGOU

Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de l'Immigration et de la Décentralisation. 

 

MICHEL OGANDAGA https://www.facebook.com/MichelOGANDAGA

Les commentaires sont fermés.