17/11/2012
Gabon: La République par l'exclusion
Cela n’aura échappé à personne : à mesure que le pays progresse, lentement mais sûrement, sur le chemin de l’émergence, des comportements ataviques sont cultivés par des soi-disant compatriotes dont certains, au plus fort de la CAN Orange 2012 organisée conjointement par le Gabon et la Guinée équatoriale, avaient publiquement indiqué que leur coeur battait pour Malabo.
Preuve, s’il en était besoin, que pour ces compatriotes-là, le Gabon ne peut passer qu’après le pays de leur coeur.
Cela se passe ici, dans un pays où le Premier ministre en fonction est obligé d’aller parler à « ses » parents du Septentrion pour essayer de contenir les relents d’anarchie qui y prolifèrent depuis qu’une délégation de salafistes et autres sécessionnistes vient d’y séjourner pour appeler les populations, le moment venu, de « descendre massivement dans la rue pour exiger le départ d’Ali Bongo Ondimba du pouvoir ».
Disons- le tout net, les yeux dans les yeux : au lendemain de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009 qui avait vu Ali Bongo Ondimba succéder, de façon démocratique, à feu Omar Bongo Ondimba, une frange de gabonais, au motif que le pays est en démocratie, opte pour le désordre et le chaos.
Le chaos, la violence, le tribalisme, la xénophobie, le rejet de l’Autre et l’exclusion. Tels sont désormais les thèmes qui constituent le bréviaire politique des leaders de l’opposition qui, dans ce combat perdu d’avance, s’assoient sur les fondements de notre vivre ensemble pour espérer faire avancer leur cause d’accaparement du pouvoir. Par tous les moyens.
C’est cette attitude, empreinte de bellicisme et de barbarie, qui a sous-tendu l’hasardeux guet-apens tendu le 31 octobre dernier à me Louis Gaston Mayila, au siège du Congrès pour la… démocratie et la justice où, fort heureusement, le président de l’UPNR a échappé à ce que d’aucuns qualifient d’attentat politique prémédité (sic).
Un attentat qui, s’il avait réussi, aurait pu faire basculer le pays dans le chaos tant recherché par les saigneurs de l’opposition qui se recrutent principalement parmi les militants salafistes de l’ex-Union nationale.
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