17/01/2012

Allocution de la Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, lors de la conférence internationale sur le dépistage du cancer du col de l'utérus.

Marrakech, 12 janvier 2012

Altesse Royale,
Altesses,
Mesdames les Premières Dames,
Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Distingués invités,


Je suis très heureuse d'être avec vous aujourd'hui pour cette conférence internationale sur la prévention du cancer.

J'aimerais tout d'abord adresser mes sincères remerciements et exprimer ma profonde amitié à son Altesse Royale, la Princesse Lalla Salma.

Je ne doute pas que la conférence qui s'ouvre aujourd'hui va nous permettre d'avancer sur cet enjeu majeur de santé publique.

Le cancer est un sujet qui nous concerne tous.

C'est un fardeau supporté par le monde entier. Il touche tous les pays, toutes les communautés.

Chaque année, ce sont près de dix millions de personnes qui se voient diagnostiquer un cancer.

Et plus de six millions décèderont des suites de cette maladie.(…)

Malheureusement, le continent africain n'est pas épargné.

L'Afrique donne souvent la priorité à la lutte contre le sida et le paludisme (…) mais nous devons garder à l'esprit que les maladies non transmissibles sont tout aussi dévastatrices.

C'est ce qu'a rappelé l'assemblée générale des Nations Unies, en septembre dernier, lors de sa réunion de haut niveau sur ce sujet.


Distingués invités,

La conférence d'aujourd'hui est importante. Elle rappelle que l'Afrique peut et doit être en mesure d'avancer elle-même dans la recherche médicale, en général, et l'oncologie en particulier.

Je tiens donc à saluer l'initiative de son Altesse Royale. Son engagement pour la lutte contre le cancer force le respect.


Altesse Royale,
Altesses,
Mesdames les Premières Dames,

J'ai l'intime conviction que c'est grâce à l'engagement de personnes comme vous et moi que nous pourrons faire avancer la prévention contre le cancer, y compris dans les pays en voie de développement.

Nous devons jouer notre rôle et mettre à profit notre pouvoir de plaidoyer dans nos pays respectifs.

L'Association Lalla Salma de Lutte contre le Cancer est déjà un partenaire de premier plan du gouvernement marocain dans ce domaine.

De mon côté, dans le cadre de ma Fondation, je veille à impulser une dynamique de changement (…) et à attirer l'attention des décideurs politiques sur les grands enjeux sociaux et sanitaires, auxquels ils ont le devoir de répondre.

Aujourd'hui, le contexte d'un événement majeur au Gabon, la CAN-Orange 2012, m'a incité à concentrer mes efforts sur la lutte contre le sida.

Ma Fondation vient ainsi de lancer la
CAN SANS SIDA.

Il s'agit d'une vaste campagne de mobilisation et de sensibilisation qui s'appuie sur deux parrains emblématiques, des stars du football :
Samuel Eto'o et Didier Ovono.

Ce que nous sommes parvenus à réaliser avec la CAN SANS SIDA, je suis persuadée que nous pouvons le transposer dans la prévention contre le cancer.

Après la CAN, j'ai donc prévu d'étendre mes actions de prévention auprès des jeunes et des femmes, avec un accent particulier sur le cancer du col de l'utérus.

Ce dernier représente 24 % de l'ensemble des cancers de la femme au Gabon.

Dans 70% des cas, ils sont découverts à des stades avancés (…) et donc avec un pronostic sévère, à court et moyen terme.

C'est pourquoi la prévention est importante, pour informer et éduquer les populations sur cette maladie et ses facteurs de risque.

A mon niveau, je m'efforcerai de promouvoir la sensibilisation sur le dépistage et la prévention du cancer du col auprès des femmes.

C'est d'ailleurs une démarche qui s'inscrit dans un processus plus général de responsabilisation de la population.

Chacun est responsable de sa santé. Comme pour le sida, les notions d'information, de prévention, de protection, de dépistage et de respect sont des conditions indispensables à une population en bonne santé.


Distingués invités,

Je tiens une nouvelle fois à remercier chaleureusement la Princesse Lalla Salma pour son engagement auprès du peuple marocain, mais aussi pour l'inspiration qu'elle suscite en chacun de nous.

Mon souhait est que les deux jours de conférence qui s'ouvrent aujourd'hui aboutissent à des lignes directrices sur lesquelles chacun de nous pourra s'appuyer.

Ensemble, dans un effort concerté et engagé, nous pourrons alors faire avancer la prévention contre le cancer à l'échelle mondiale.

Merci de votre attention et très bonne conférence à tous.


 

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