05/01/2012

Le Chef de l'Etat , Ali Bongo Ondimba , appelle les institutions à proscrire le sectarisme .

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VŒUX AU COUPLE PRESIDENTIEL. La deuxième journée de présentation des vœux du nouvel An au chef de l'Etat a été marquée par l'appel lancé par le président de la République aux responsables des institutions publiques de ne pas céder à la tentation du sectarisme et de l'instrumentalisation politique.

Dans le souci d'assurer la prédominance de l'esprit républicain en toutes circonstances au Gabon, le président de la République a appelé les responsables des institutions publiques et des confessions religieuses présents, ce mercredi 4 janvier 2012, au palais de la présidence de la République à ne pas céder à la tentation d'instrumentaliser les institutions qu'ils dirigent au profit d'une province, d'une ethnie, d'une idéologie ou d'intérêts particuliers.

C'était face aux institutions que sont :
le Conseil économique et social (CES), le Conseil national de la communication (CNC), la Commission nationale de lutte contre l'enrichissement illicite (CNLCEI), la Commission nationale électorale autonome et permanente (CENAP), la Médiature de la République. Étaient également concernés : les mairies de Libreville et d'Owendo et les confessions religieuse.

Dans le même registre, Ali Bongo Ondimba a également appelé l'ensemble des Gabonais à se débarrasser des clivages de toutes natures.

Cette invite présidentielle procède de la nécessité de maintenir le climat de paix et de cohésion sociale dont le pays a impérativement besoin pour mieux consacrer ses efforts et ses ressources au service de son développement économique, gage de prospérité et de bien-être pour ses populations.

Mais Ali Bongo Ondimba a d'abord manifesté sa gratitude aux institutions pour leur soutien à l'action de l'Etat, ainsi que leur contribution à la consolidation de la paix sociale et de la démocratie au Gabon.

S'adressant en premier lieu au Conseil économique et social dont le mandat arrive à terme, le président de la République a adressé ses félicitations au président de cette institution, Antoine Mboumbou Miyakou, pour l'important travail réalisé.

Un travail, selon le président de la République, qui a été rendu possible grâce à sa riche et dense expérience de la gestion des affaires de l'Etat.

Réagissant à l'allocution du président du CNC, Jean Ovono Essono, le chef de l'Etat a reconnu préalablement que le développement de la démocratie au Gabon a toujours fait une place éminente à la liberté d'expression et à celle de la presse en particulier.

Toutefois, il a dit que la conditionnalité de l'enracinement de la démocratie doit être subordonnée à une délimitation de l'espace d'expression des opinions par des règles basées essentiellement sur la crédibilité de l'information et sur la responsabilité des acteurs.

De ce fait, et au regard de nombreux dérapages orchestrés par une certaine presse, Ali Bongo Ondimba souhaite l'application des textes en vigueur par le CNC.

Dans cette optique, tout en restant attaché à l'exercice de la liberté d'expression, il appelle à une action vigoureuse et plus dynamique afin de faire face aux errements constatés.

Poursuivant dans la même lignée, le chef de l'Etat a dit que le CNC doit mettre en œuvre tout ce qui est en son pouvoir afin que les professionnels de la communication prennent la réelle mesure des lourdes responsabilités inhérentes à l'exercice de leurs métiers respectifs.

Le président de la République souhaite à ce sujet que le chantier de la réforme du code de la communication connaisse une accélération en même temps que celui de la réforme du CNC lui-même.

Concernant les confessions religieuses, le président de la République a insisté sur la pratique de la foi, « qui apporte des solutions d'apaisement, en transformant le cœur de l'homme et la société grâce à la diffusion de valeurs spirituelles.

Il a, de ce fait, demandé aux responsables des confessions religieuses de continuer à se tenir comme des sentinelles de la conscience collective aux côtés des pouvoirs publics, pour que le Gabon reste un havre de paix.

S'en est suivie la proposition présidentielle de création d'un Conseil interreligieux en République Gabonaise, en tant qu'espace d'expression et de concertation plurielles, indispensables à la paix, à la stabilité et à l'unité du pays.

En réponse au maire de la de commune de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane, le chef de l'Etat s'est réjoui de l'adoption par le Parlement de la loi sur la décentralisation et de celle relative au transfert des compétences de l'Etat aux collectivités locales.

Pour Ali Bongo Ondimba, ces deux textes, qui devront être complétés par différents décrets d'application, ouvriront la voie à la décentralisation effective au Gabon.

Pour terminer, Ali Bongo Ondimba a demandé aux institutions présentes hier au palais présidentiel de tout mettre en œuvre en vue de la réussite de l'organisation de la CAN 2012.

Il a singulièrement demandé aux maires de Libreville, Franceville et Owendo d'être des relais efficaces auprès des leurs administrés sur la nécessité de tenir leurs villes propres, agréables et accueillantes, afin que celles-ci présentent une image digne à tous ceux qui séjourneront au Gabon pendant la durée de la compétition.



Source : Gabon Matin du jeudi 5 janvier 2012

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