22/09/2012

Gabon: COUP D'ETAT EN PRÉPARATION AU GABON . RÉVÉLATIONS DU PLAN " B " DE MBA OBAME MYBOTO EYEGHE NDONG

 

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PLAN B POUR UNE PRISE DE POUVOIR IMMEDIATE

PAR LE PEUPLE GABONAIS

 

PREAMBULE

 

Le pouvoir des Bongo Ondimba au Gabon est moribond. Il l'est depuis 1990. Il a toujours simplement manqué au combat mené par les Gabonais et leur opposition le déclic insurrectionnel et la volonté politique à même de mettre hors d'état de nuire ce régime une bonne fois pour toutes. Le Peuple gabonais, encore une fois, semble disposé à l'action, au changement immédiat et répond toujours présent quand il est sollicité par ses leaders. Quelle que soit l'action menée, cependant, il faut renoncer aux tergiversations qui font oublier l'essentiel.

Cet essentiel veut dire ceci : C'est dans la rue, donc dans le cadre d'une lutte frontale, que le changement s'obtiendra au Gabon. Il faut donc aller directement et tout de suite vers le déclic qui permettra au Peuple gabonais d'en finir. 

A ce niveau, l'opposition à fait un choix clair entre deux options simples qui sont (évincer Ali Bongo ou négocier avec Bongo.) De l'un ou l'autre de ces choix dépendra destratégies à utiliser parmi la panoplie de pistes de lutte actuellement disponibles ou proposées par André Mba Obame qui sont (conférence nationale souveraine. coup d'état, guerre civile, insurrection.)

C'est dans ce contexte qu'il faut éviter toute attitude immobiliste ou floue qui consisterait à dérouter l'idée de la tenu d'une « Conférence Nationale Souveraine » et ce quand bien mêmla situation sur le terrain commanderait une autre démarche, une autre approche, une autre stratégie, une autre attitude. Au moment même où on commence à noter des morts d'hommes et de femmes au Gabon du fait du refus pourtant clair· d'Ali Bongo d'accepter, à titre patriotique, la tenue d'une « Conférence Nationale Souveraine », au point d'en faire une poursuite immuable et inflexiblerisque de faire déclencher une insurrection par le peuplesencore une fois, le combat actuellement enclenché par les efforts d'André Mba Obame, de l'Union Nationale et de la Société Civile gabonaise et de 1'oppositions en générale ne doit pas s'arrêter se combat doit être pérennise j'usqua la chute du pouvoir d Ali bongo.

L'opposition accepte pas ce « non » dit par Ali bongo Il semble ici que l'on continue à s'accrocher au projet de « Conférence Nationale Souveraine » et à l'exiger jusqu'au point ou le pouvoir en place finirai par cèdele régime commencé à tuer des Gabonais, actuelle 1'exécution du « plan B ». En réalité, le but ne doit pas être forcément de la tenir, cette « Conférence Nationale Souveraine». Sa tenue est une option du changement, mais pas la seule voie du changement.

Le présent plan, qui concilie, donc, le projet de« Conférence Nationale Souveraine » (CNS) né de la« Rencontre de Paris » du 30 juin au 1er juillet 2012 offre justement au peuple gabonais (le plan B) de la prise de pouvoir par les peuplesNous faisons de ce projet un projet public parce que nous ne croyons pas aux méthodologies qui font de la lutte politique un mystère. D'abord parce qu'il n'y a rien que l'opposition puisse planifier au Gabon qui pût rester secret au vu des infiltrations du régime jusque dans le leadership de l'oppositionensuite parce qu'on n'a pas besoin de cacher une stratégie que le dictateur ne peut empêcher même s'il le désirait.

Par ailleurs, l'attitude qui consiste à ne jamais dire clairement aux populations ce qu'on attend d'elles est contre-productive et nocive. Elle ne peut que désorienter· le peuple et, donc, désorganiser le combat au moment où ce peuple attendrait de ses leaders des intentions et des mots d'ordre clairs. Par ailleurs, il n'y a aucun risque à exposer un plan dont le régime en place ne peut empêcher la réalisation.

Ce risque n'existe pas parce que, sur un plan B purement stratégique, une opposition qui veut réussir doit s'engager dans les activités que le régime en place ne peut ni empêcher ni contrôler. Le présent plan B s'articule donc, tout simplement, autour d'une stratégie que l'opposition seule peut connaître et maîtriser donc que le régime ne peut empêcher.


A. LES ENJEUX DE LA LUTTE : FAIRE UN CHOIX CLAIR ENTRE EVINCER LES BONGO OU NEGOCIER AVEC LES BONGO

 

Le processus du changement au Gabon tout autant que les enjeux du combat que doit actuellement mener le Peuple gabonais en vue de l'affirmation de sa souveraineté sont simples. Il ne faut donc pas les compliquer. Ces enjeux comprennent, au minimum, les six facettes suivantes :

 

1) Il faut à tout le monde s'accorder sur le simple fait que rien de bon ne pourra arriver au Gabon tant qu'un Bongo Ondimba sera au pouvoir . Et que, par conséquent, la démocratie ne viendra au Gabon ni par la bonne volonté des Bongo Ondimba et de leur régime ni par le miracle de Jésus-Christ, et encore moins par le fait de la France ou des Etats-Unis venant unilatéralement au Gabon enlever Ali Bongo du pouvoir sans que les Gabonais aient eux-mêmes engagé les actions et sacrifices insurrectionnels qui s'imposent en vue de montrer aux yeux de la nation et du monde que, justement, ils ne veulent plus de ce régime. Aucune dose de communiqués de presse prenant à témoin la communauté internationale n'y fera. Si le changement doit venir au Gabon, ce sera avant tout par le fait de la volonté et de l'engagement de tous les Gabonais accordés sur une seule finalité, celle d'un combat frontal visant à l'évincement immédiat du régime des Bongo Ondimba, donc un combat visant à la prise de pouvoir effective par le Peuple;

On ne négocie pas avec une dictature quand on est en position de faiblesse on ne positionne pas sa revendication d'une manière qui ferait de cc régime l'arbitre de l'évolution de la destinée nationale. Cette erreur fut commise en 1990 quand l'opposition, dans le cadre de la Conférence Nationale de 1990, positionna Omar Bongo au-dessus de la mêlée, le plaçant automatiquement en position d'arbitre du processus ct ne remettant jamaidirectement en cause son pouvoir personnel. En 2012, la posture qui consiste à forcer ou convaincre Ali Bongo à embrasser le projet de « Conférence Nationale Souveraine » demandée par l'opposition est déjà, qu'on le veuille ou non, une posture qui non seulement fait d'Ali Bongo l'arbitre du processus, mais prépare déjà également le terrain aux compromissions qui saperont la finalité d'un changement immédiat et« souverain » au Gabon. Le présent « Plan B pour une prise de pouvoir immédiate par le Peuple gabonais » essaie donc de résoudre cette problématique en offrant aux combattants de la liberté la piste la plus efficace vers un changement de la dynamique et des rapports de force sur le terrain ;

 

2) Le combat du changement immédiat ne pourra se gagner si l'opposition n'a pas le courage de faire, froidement, l'état des lieux de ses propres actions. Autrement ditil faut à tout le monde le courage d'une analyse froide visant au préalable à comprendre pourquoi le changement escompté par les Gabonais n'a pas été obtenu non seulement entre 1990 et 2009, mais aussi entre 2009 ct 2012Il n'y a que par une telle analyse que les erreurs commises ou les ratés dans les divers processus et luttes engagépuis avortédepuis 1990 pourront être mieux compris et une attitude plus concrète adoptée qui viserait à rapidement amener à la fin du régime quadragénaire des Bongo Ondimba au Gabon.

 

3) La crise politique ne se décrète pas par communiqués de presse. Une crise politique digne de ce nom doit être visible ... dans les rues et en permanence. Les payd'Afrique du Nord qui ont récemment changé ont triomphé des diktats non seulement parce qu'ils ont rendu la crise visible en la portant dans la rue, mais aussi parce qu'ils ont rendu la crise permanente et durable dans les rues, et ce jusqu'à la chute du dictateur. Ceci suppose donc que, une fois le processus insurrectionnel lancé, pas un jour ne doit passer au Gabon sans qu'une nouvelle activité insurrectionnelle ne soit visible. Passer deux jours sans activités insurrectionnelles laisse trop de temps au régime pour se regrouper. Il faut lui opposer une lutte inlassable. Le régime des Bongo ne chutera que si le pays est rendu chaque jour un peu plus ingouvernable, un peu moins contrôlable. La stratégie à mettre en place est, par conséquent, celle d'une in gouvernabilité permanente qui ne s'arrêtera qu'avec le départ d'Ali Bongo du pouvoir, et ce si et seulement si, évidemment, telle est la finalité recherchée par toute l'opposition.

 

4) Le combat doit être nationalisé. Pour que les choses et les rapports de force changent très rapidement sur le terraintoute l'opposition doit se rassembler autour d'un plan insurrectionnel de prise de pouvoir bien pensé et mûrement réfléchi qui ne laissera aucune place à l'improvisation. Il s'agit ici de se départir de toute attitude partisane qui ramènerait la couverture à soi et de positionner, plutôtle combat comme le combat de tous les Gabonais, un combat qui viserait à la mise en place des processus démocratiques devant permettre, dans six mois, aux Gabonais d'élire le Président de leur choix. Il ne faut donc pas embrouiller le combat avec trop de revendications contradictoires.

La revendication de Mba Obame sur la base du contentieux de 2009 étant contradictoire face à la revendication de « Conférence Nationale Souveraine », la communication politique doit être clarifiéeainsi que les buts poursuivis par les unet lesautres. Si le but est de mettre Mba Obame au pouvoir sur la base du contentieux électoral de 2009, alors il faut abandonner le projet de « Conférence Nationale Souveraine» et se lancer directement dans l'insurrection qui portera Mba Obame au pouvoir. Par contre, si le but est la « Conférence Nationale Souveraine», alors il faut abandonner le slogan de « président élu » du Gabon de Mba Obame car la « Conférence Nationale Souveraine » ne vise paau plébiscite de Mba Obamc comme président de la République, mais au plébiscite de la démocratie au Gabon en vue d'élections nouvelles.

Or, plébisciter la démocrativeut dirrenoncer aux attitudes partisanes pour embrasser un discours national fédérateur de toutes les énergies autour du seul impératif de changement immédiat au Gabon. Le combat, pour réussirdevra donc être nationalisé, nécessairement. Certes, rien n'est impossible car le Gabon peut changer par hasard sur la base de l'initiative d'un petit groupe anonyme qui, quelque partcauserait de manière inattendue le déclic insurrectionnel dont le combat a besoin, mais ce sera probablement une action isolée sans lendemain si l'opposition politique n'est pas disposée à en attiser les flammesà embrasser l'insurrection et ses conséquences. Sans plan insurrectionnel impliquant directement toute l'opposition eassumé par toute l'opposition, il sera difficile de causer un changement durable au Gabon qui soit maîtrisé et commandité explicitement par une action cohérente, conjuguée et volontariste de cette opposition.

 

5) Aucun combat ne peut réussir sans que les ennemis au« départ» en soient clairement désignés. Ces ennemis sont, au minimum, au nombre de troisIl s'agit d'Ali Bongo Ondimba, de Rose Francine Rogombé et de Madeleine Mborantsuo, les trois pilierinstitutionnels sur lesquels repose tout l'édifice bongoïste au Gabon. Tout le combat des Gabonais doit, en priorité, se concentrer sur la demande immédiate de leurs départs et, par voide conséquence, du reste du régime. On comprend ici que sans décapitation du gime à partir de ces trois éléments, aucun combat pour un changement immédiat ne pourra aboutir au Gabon. Or, l'opposition pratique encore, à ce niveau, llangue de bois. On se plaint, certes, d'Ali Bongo et de sa dictature, mais il n'y a encore aucune stratégie réelle de communication visant à demander le départ immédiat d'Ali Bongo du pouvoir.

Or, c'est dans l'exigence directe du départ immédiat d'Ali Bongo du pouvoir que se trouvent la solution, voire le déclic insurrectionnel dont le combat a besoinIl faut donc immédiatement, dans le cadre du déclic insurrectionnel (proposé plus bas)substituer à la demande de la « Conférence Nationale Souveraine» (CNS) la demande, encore plus forte et concertée, du départ immédiat d'Ali Bongo. Telle que dictée par l'insurrection populaire en bonne et due forme Systématiquement, le départ immédiat du dictateurce dernier, par son refus de la Conférence Nationale, s'étant lui-même disqualifié du droit de diriger le Peuple gabonais, encore moins être impliqué dans le débat national.

Tant que l'impératif de l'exigence du départ d'Ali Bongo sera contourné au lieu d'être mis au centre de tout le combatLa logique ici est pourtant simple on ne demande la « Conférence Nationale Souveraine » ici que parce qu'on espère, au fond, qu'elle mènera au départ du dictateur. Dès lors que ce projet deviendrait réaliste du fait même de son rejet par le dictateur, il ne devrait rester aucun autre choix que l'exigence frontale du départ de ce dictateur.

L'opposition pense que le Gabon se situe déjà, aujourd'hui mêmedans un contexte insurrectionnel dont le centre doit être, au moinsle départ d Ali bongo, de Mborantsuo et Rogombé et Nzouba dama. Puis tout le système après. Le choix doit simplement être donné à ceux ayant encore une âme de quitter tout de suite ce système ou de tomber avec lui. L'opposition demander directement ces départs. De nombreuses stratégies pour demander et organiser ces départexistent dans les plans B. Elles pourront être communiquées au peuple gabonais si le plan ci-dessous recueille leur assentiment de lsociété civile et toute opposition qui souhaite la rupture immédiate par le moyen de l'insurrection populaire.

Ce que nous proposons donc ici est, avant toutun changement radical de paradigme non seulement sur la manière de mener ce combat, mais aussi sur la manière de cerner l'objectif de ce combat. Et pour cela, il suffit de dresser l'état des lieux de la lutte pour se;rendre compte de la raison pour laquelle aucun des combats menés depuis 1990 ne peut aboutir sous sa forme actuelle.

 

 

D.2. DE LA « CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE » COMME « DECLIC INSURRECTIONNEL »

 

La proposition de « Conférence Nationale Souveraine » née de la « Rencontre de Paris » est le seul projet qui puisse, iciservir de « déclic insurrectionnel », tout simplement parce que sans ce déclic insurrectionnel, le passage du « Plan A»  au « Plan B » sera presque impossible. Or, il fautpour distinguer ce combat des autres combats menés au Gabon jusqu'à présent, donner au peuple le déclic insurrectionnel dont il besoin.

Autrement dit, quand on regarde tous les combats menés jusqu'à présenau Gabon, que ce soit dans la période 1990-2009 ou dans la période 2009-2012, le dénominateur commun aura souvent été celui du manque de déclicc'est-à-dire cette chose ou cet acte qui, une fois activé, projetterait le pays dans uninsurrection appuyée, permanente et irréversible devant se terminer par la chute inéluctable du régime Bongo/PDGA cette question de déclic se sera souvent également ajoutée celle des étapes devant précéderpuis suivre, ce « moment déclic ».

Le constat, pourtant, à ce niveau, pointe vers une procédure plutôt simple. Il semblerait qu'ici, on aura souvent compliqué une situation plutôt simple demandant une approche simple. Cette approche simple demandait, ainsi, trois étapes fondamentales :

Fixer un objectif clair quant à la finalité du combat à mener: Cette finalité est alors celle d'une rupture totale, donc d'un écroulement pur et simple du régime Bongo/PDG ou celle d'une négociation, donc celle d'un partage du pouvoir avec le régime Bongo/PDG. Dès lorque l'opposition opterait pour une rupture totale, le combat à mener s'en retrouve automatiquement simplifié il enclenche alors, automatiquement, le second levier dla démarche insurrectionnelle

- Communiquer clairement cet objectif aux populations: dans tout combat politique, surtout quand ce combat s'organise en vue de l'écroulement d'une dictature, la clarté du message, de la communication et des mots d'ordre doit être limpide. Le peuple ne doit jamais être mis dans la situation de devoir deviner les intentions de ses leaders. Ces intentions doivent être claires dans leur méthodologie et dans leur finalité.

Ainsi, si les leaders attendent du Peuple qu'il s'engage dans un certain nombre de désordres visant à mettre ldictature à mal, les leaders doivent, sans ambages, dire exactement au peuple les actes dans lesquels on s'attend à les voir s'engager. Ceci doit ressortir de tous les discours ct de tous les slogans, et tous les discours et tous les slogans doivent ressasser en permanence le but et la finalité du combat. Faire de la politique mystèredans ce cas, est contre-productif car laissant le peuple dans le flou total.

Communiquer avec le Peuple suppose donc des tournées, meetings, causeries et autreprocessus de communication visant à préparer ce Peuple sur une période pas trop longue ni trop courte (15 jours à 30 jours) avant, par la suite, de déclencher lprocessus insurrectionnel à proprement parler.

- Postuler un déclic insurrectionnel imparable et, donc, que la dictature ne peut empêcher ni politiquement ni militairement: l'erreur souvent commise par l'opposition gabonaise est d'axer son action sur des dynamiques que le régime au pouvoir peut empêcher ou contrôler. Le projet de « Conférence Nationale Souveraine »comme démontré plus haut, est justement un de ces projets car tributaire en grande partie de la bonne volonté du régime. Autrement dit, pour que la « Conférence Nationale » se tienne, elle a besoin de l'accord du régime, sans quoi sa tenue devient compromise, exactement comme on le voit en ce moment au Gabon.

Réussir un projet insurrectionnel veut donc dire ne retenir que les actes et actions que le régime ne peut empêcher sans devoir arrêter tous les Gabonais impliqués ou tous les leaders impliquésce qui lui serait fatal comme acte. Dès lors, les leaders doivent donner, résolument, des mots d'ordre devant conduire le Peuple à s'engager directement dans des actes de provocation visant à maintenir lrégime dans un état de fébrilité permanent, état devant aboutir, à terme, à un état d'ingouvernabilité total devant se conclure par la chute du régime. Mais tout cela demande un déclic à même de faire basculer le combat du « plan » au «plan ».

 

Quel doit donc être le déclic insurrectionnel dans le cadre des deux projets citoyens actuellement proposés comme solutions complémentaires pour un changement immédiat au Gabon ? Ce déclic est, simplement, un ultimatum obligatoire de l'opposition au régime Bongo.

 

D.3. DU PASSAGE OBLIGE D'UN ULTIMATUM A ALI BONGO ET AU REGIME BONGO/PDG

 

Le passage du « plan A» qu'est la « Conférence Nationale Souveraine » au « plan B » qu'est l'« Assemblée Constituante Citoyenne » ne peut se faire que par l'intermédiaire du déclic d'un ultimatum à Ali Bongo.

Autrement dit, le gros problème, donc lplus gros manquementdans la stratégie actuelle de l'opposition consistant à demander une « Conférence Nationale Souveraine » est qu'on ne voit pas le bout du tunnel de cette revendication. Non seulement l'opposition ne dit pas ce qu'elle ferait si le régime en place disait « non » (ce qui est déjà le cas puisqu'Ali Bongo non seulement dit « non », mais aussi commencé à tuer des Gabonais)elle ne dit pas non plus au peuple à quel moment elle cesserait d'attendre le « oui» hypothétique d'Ali Bongo.

Or, il semble évidentà ce niveau, que l'attente de l'opposition doit, à un moment, cesser ou du moins correspondre à une date butoir après lesquels tourefus du régime devrait mener à deconséquences immédiates. L'absence d'une telle date butoir risque ainsi de faire de l'attente de l'opposition une « attente à durée indéterminée » qui dépendrait, dès lors, du bon vouloir des Bongo. Du coup, si Ali Bongo dit « non » pendant 3 mois, un an, deux ansquatre ans, hé bien l'opposition serait plus ou moins ballottée au gré de ce bon vouloir des BongoIl faut donc que l'opposition soit capable de formuler une date limite à son attente et, à partir de là, passer à l'étape insurrectionnelle d'une« Assemblée Constituante Citoyenne ».

Ce qui se dessine ici, donc, est une formule simple qui dit que, pour qusa demande de « Conférence Nationale Souveraine » ne s'enlise pas dans l'attentisme, la perte de crédit et la futilité, la demande de l'opposition besoin de comporter une date à partir de laquelle l'opposition cesse d'attendre ct passe au «plan B » qui doit être, obligatoirement, un plan insurrectionnel.

Du coup, la « Conférence Nationale Souveraine >> devient, dans le processus insurrectionnel ainsi planifié, le « plan A », l'ultimatum le « déclic insurrectionnel » et l'Assemblée Constituante Citoyenne (ACOC) le « plan B » qui devra organiser la destitution pure esimple d'Ali Bongo et l'évincement du régime.

Le prétexte insurrectionnel à utiliser ici devient alors très simple et fort simple :

L'opposition, dans toute sa « responsabilité » et tout son patriotisme, a proposé au régime Bongo/PDG un dialogue national citoyen par le biais du projet de « Conférence Nationale  Souveraine » ;

- Le régime Bongo/PDG, ayant, hélas, rejeté cette offre de dialogue, il s'est lui-même exclu du dialogue national proposé et n'a laissé à l'opposition aucun autre choix que de lancerdès l'expiration de l'ultimatum, une procédure en destitution d'Ali Bongo Ondimba ct de son régimdu pouvoir ;

- Cette procédure en destitution n'est possible que par l'entremise d'une procédure insurrectionnelle telle que symbolisée par la convocation et l'organisation unilatéralepar l'opposition, d'une « Assemblée Constituante Citoyenne» (ACOC) devant organiser, puis inaugurer l'avènement d'unnouvelle République au Gabon sans les Bongo.

Et voilà, doncles deux projets précédemment perçus comme concurrents, conciliés puis réconciliés, au travers d'un déclic insurrectionnel plutôt simple II fallait simplement un ultimatum pour faire basculer l'attente de la réponse d'Ali Bongo vers l'insurrection en cas de « refus » à l'expiration de l'ultimatum ! 

D'où l'impératif, pour ceux qui ont proposé la « Conférence Nationale Souveraine» de ne pas la voir comme une finalité en soi car elle ne peut, en l'état actuel des choses et du combat, qu'être un prétexte à une situation insurrectionnelle visant à l'évincement pur et simple du régime des Bongo. Ceci veut dire que l'opposition devra impérativement intégrer dans sa stratégie que la « Conférence Nationale Souveraine» n'a pas, en réalité, besoin de se tenir car, au fond, elle porte les germes d'une possible compromission avec le régime. Elle doit plutôt être positionnée comme le piège à tendre au régime des Bongo pour queune fois refusée par Ali Bongo suite à un ultimatum ferme, l'opposition puisse unilatéralement organiser la destitution du dictateur, réorganiser l'Etat et organiser des élections transparentes dans un délai de six mois.

Ce piège insurrectionnel vise ainsi, tout simplement, à exclure le régime Bongo/PDG du débat

national puisque sa mauvaise volonté, par son rejet de l'offre de « Conférence Nationale Souveraine », ne lui donnerait plus, dès lorsle droit de s'exprimer dans ce débat. L'opposition devra alors, tout simplement, arracher le pouvoir par les procédures insurrectionnellequi feront partie du « Plan pour une prise de pouvoir immédiate par le Peuple gabonais » ici proposé et demander à Ali Bongo et à ses complices de prendre le premier avion en partance pour l'île Mbanié !

 

E. PROCESSUS ET CHRONOGRAMME INSURRECTIONNELS

 

Le présent chronogramme est plus ou moins, et ce à peu de choses près, le même que celui issu de la « Concertation de Washington ». Mais il intègre aussi l' « esprit » de celui issu de la « Rencontre de Paris », notamment par le positionnement du mois de septembre comme le moibutoir de lultimatum. Autrement dittandis que le chronogramme de la« Rencontre de Paris » se contentait d'affirmer que la « Conférence Nationale Souveraine » aura lieu en septembre sans pour autant dire par quel mécanisme cette « Conférence Nationale Souveraine » serait obtenue ou imposée, le présent« Plan pour une prisde pouvoir immédiate par lPeuple gabonais » apporte le complément stratégique qui rendrait possible non pas le projet quelque peu utopiqude la « Conférence Nationale Souveraine», mais le dépassement stratégique de ce projet pour aller, directement, dans le processus insurrectionnel devant mener à l'évincement pur et simple du régime Bongo/PDG.

Nous adaptons donc ici tous ces chronogrammes pour en proposer un seul qui soit non seulement unifié, mais cohérent quant à ce qui est faisable et ce qui n' est pas faisable. Mais surtout, nous positionnons la « Conférence Nationale Souveraine » comme irréaliste eirréalisable parce que dépendant trop de la bonne volonté du régime. A la limite, elle se tiendrait après la chute du régime et pas avant, et ce sous la forme plus adaptée dune Assemblée Constituante Citoyenne. La «Conférence Nationale » ne peut être, dans ce cas, que le « plan A » d'une dynamique insurrectionnelle devant tendre vers la destitution d'Ali Bongo. A la suite, donc, du prétexte de la« Conférence Nationale Souveraine », nous positionnonscomme« plan B conséquent, le projet d'« Assemblée Constituante Citoyenne» (ACOC) à déclencher ,immédiatement après l'ultimatum lancé au régime Bongo/PDG.

Dès lors que l'opposition gabonaise unie s'engagerait résolument et sans états d'âme, par sa propre initiative et indépendamment du régime des BONGO, dans le processus volontariste que commande la mise en place, l'organisation et la convocation d'une Assemblée Constituante au Gabonla démarche suivante s'imposera d'elle-même :

 

ETAPE 1 : MISE EN PLACE D'UN « COMITE D'ORGANISATION ET DE COORDINATION >>

 

L'opposition unie dans toutes ses tendances {ACR, CPPA, société civile, etc.) et autour du projet insurrectionnel tel que délimité dans le présent plan devra se réunir en assise au plus tard lseptembre pour la mise en place de deux projets simultanés :

- La fixation d'une date d'ultimatum à Ali Bongo Ondimba à l'issue de laquelle sera déclenché le processus insurrectionnel la date butoir de cet ultimatum devra être fixée au 30 septembre, ce qui constitue une période 'attente de 25 jours durant laquelle l'opposition devra être engagée dans la mobilisation tous azimuts du Peuple de manière à le préparer à toutes les actions insurrectionnelles devant être enclenchées dès l'expiration de l'ultimatum du 30 septembre, actions dont la plus significative sera la convocation des délégués du Peuple à l'Assemblée Constituantdevant destituer Ali Bongo du pouvoir. L'on comprend donc ici que cette étape sera l'étape qui accommodera, comme préalable, le projet de « Conférence Nationale Souveraine » proposé lors dla « Rencontre de Paris ».

C'est donc ce projet de « Conférence Nationale Souveraine» que tous les Gabonais défendront et soutiendront jusqu'à l'expiration de l'ultimatum, de manière à permettre à toutla nation de constater le « non » public et sans équivoque d'Ali Bongo. Autrement dit, si Ali Bongo, à l'issude l'ultimatum, accepte la « Conférence Nationale Souveraine», eh bien alors la Conférence Nationale se tiendra bien évidemment conformément au modèle proposé lors de la « Rencontre de Paris »quoiqu'avec quelques réaménagements en timing, en finalités et edates.

Par contre, si Ali Bongo refuse la « Conférence Nationale Souveraine » (CNS), il nrestera plus qu'à s'engager sur la piste insurrectionnelle que constitue de l'Assemblée Constituante Citoyenne (ACOC)Les deux projets se complèteront ainsi merveilleusement.

- La mise en place d'un Comité d'Organisation et de Coordination (COCOO) de la résistance La fonction de ce Comité sera technique et mécanique. Son rôle sera dtudier les modalités pratiques de l'organisation et de la convocation des Gabonais à l'Assemblée Constituante devant mettre fin au régime Bongo/PDG et, donc, de produire le canevas démocratique qui sera à même de permettre l'expression et la représentation politique dtoutes lecouches progressistes du Gaboà l'Assemblée Constituante. Dès lors que ce Comité ne sera qu'un Comité Technique et, donc, naturellement neutre de par la technicité de sa mission, il peut êtrmien place dès le mois de septembre ct comprendre (ceci n'est qu'une proposition):

5 représentants nommés par les partis politiques selon un modconsensuel lorde réunions conjointes ;

 5 représentants de la société civile nommés par les associations de la société civile selon un mode consensuel ;

 représentants des syndicats nommés par lesyndicats emode consensuel ;

 - 5 représentants du clergé nommés par les dénominations religieuses seloun mode consensuel ;

 - 5 représentants de la diaspora nommés selon un mode consensuel par zone géographique du monde (Amériques, Europe, Afrique, Asie, Moyen Orient).

Cette répartition n'étant ici que propositionnelle, n'importe quelle autre configuration pourra être envisagée, sans toutefois remettre en cause le principe de neutralité de ce Comité. Le Comité devrait s'établir dans un bureau à Libreville facilement accessible aux Gabonais qui voudront s'inscrire comme délégués de leurs groupes à l' «Assemblée Constituante Citoyenne » (ACOC)Il sera aussi possible d'envisager des bureaux décentralisés dans les provinces si possibles.

Le COCOO, par la suite, aura pour missions additionnelles :

- La production d'une Charte de l'Assemblée Constituante qui soit contraignante. C'est cette Charte qui non seulement explicitera auprès du Peuple ce projet d'Assemblée Constituante Citoyenne (ACOC) comme une Assemblée de rupture, mais en même temps disqualifiera tout vote et toute procédure visant à détourner l'Assemblée Constituante de socaractère insurrectionnel et « souverain». N'y seront valables que les votes et motions allant dans le sens de la rupture, de la destitution et de l'évincement du régime Bongo/PDG. Cette précaution empêchera ainsi toute motion bongoïste ou bongoïsante par des infiltrés du pouvoir.

- La mise en place d'un fonds de financement de l'Assemblée Constituante Citoyenne: Il suffit de mettre en place un « Fonds de Résistance » (FONDRE) qui sera contrôlé par le COCOO et auquel chacun des leaders, mais aussi le Peuple, seraient appelés à contribuer au titre de la solidarité citoyenne et de la résistance. Chacun y mettra ce qu'il peut en fonction de ses moyenet c'est ce fonds qui servira à financer la résistance dans le cadre de l'« Assemblée Constituante Citoyenne ».

 

ETAPE II : DEMOCRATISATION ET ELARGISSEMENT DU DEBAT A TOUS LES GABONAIS

 

Dès le lancement de l'ultimatum le 5 septembre lors d'une déclaration et cérémonie solennelles qui verront la présence de tous les maillons de la société politique et civildu Gabon qui militent dans l'opposition (partis politiques, associations de la société civile, syndicats, clergédiaspora, étudiantsetc.), les 25 jours précédant l'expiration de l'ultimatum devront faire l'objet dune messagerie efficace de la part de l'opposition, messagerie visant à présenter, puis expliquer le projet aux Gabonais par tous les moyens possibles. Tous les acteurs politiques et associatifs vivant au pays et ceux vivant dans la diaspora devront participer à ce projet de communication et de préparation du Peuple.

Pour palier à toute tentative partisane visant au détournement du débat national vers unconception partisane ou personnelle, il faut ici très rapidement engager tous les Gabonais dans le processus démocratique en cours. Ceci consistera eun élargissement du débat à tous les Gabonais, de manière à faire de ce combat le combat démocratique de tous les GabonaisIl suffit ici de se référer au processus de 1990 portantes organisations de la conférence nationale. Lors de ce processus, et pour justement permettre l'expression politique de tous les Gabonais qui s'en sentaient le désiril avait été demandé aux Gabonais de :

- Créer des partis politiques : Ceci permettait à ceux ayant une vocation politique de s'organiser en vue de participer au débat national par l'entremise de leurs délégués et y apporter leurs contributions ;

- Créer des associations, y compris des associations défendant les droits des minorités et des exclus: Ceci permettrait à ceux ayant une vocation associative de s'organiser en vue de participer au débat national par l'entremise de leurs légués et y apporter leurcontributions ;

- Assurer la participation decongrégations religieuses Cecpermettrait à ces congrégations de s'organiseevude participer adébat national par l'entremise de leurs délégués et y apporter leurcontributions ;

- Impliquer la diaspora : quoique manquant comme élément constitutif lors des débats de 1990, la diaspora devra elle aussi prendre part, non pas en tant que diaspora conçue comme un corps monolithique avec un porte-parole parlant pour toute la diaspora, mais plutôt en tant que groupes qui s'organiseraient librement sous forme d'associations ou autres en vue de leur participation libre et volontariste à l'Assemblée constituante par délégués interposés au même titre que les groupes se constituant aGabon même ; n'importe quel groupde Gabonais pourra ainsi se constituer depuis la diaspora pour aller prendre part à l'Assemblée Constituante soul'identité qu'il se sera choisi et personne ne devra décider de confisquer le discours de la Diaspora par ldésignation artificielle de gens qui auraient le droit de parler au nom de toute ldiaspora; comme dans le reste du pays, les membres de la Diaspora devront créer librement des groupes et inscrire leurs délégués au Bureau du COCOO.

- Impliquer les étudiants et lycéens: Prévoir aussi la participation des étudiants et lycéens à ce processus ils peuvent élire leurs délégués en assemblée générale étudiante et apporter eux aussi leurs contributions.

Autrement dit, il faudra ici aux Gabonais s'organiser en groupes cohérents pour pouvoir prendre part à ces travaux au travers de leurs délégués. Il faudra donc, dès la fin de l'ultimatum le 30 septembrelaisser un temps d 'environ deux à trois semaines pour que ces groupes se constituent tant sur le territoire national que dans la diaspora et s'inscrivent au bureau du COCOO. Pendant cette période de constitution et d'inscription, hormis l'effort éducatif que devra faire le COCOO par des tournées d'explication et d'information à travers lpays, il faudra encourager autant que se peut la tenue de causeries dans les quartiers et les villages et de colloques citoyens et inclusifs dans les villes, de manière à faire passer le message au niveau de toutes les couches de la société gabonaise.

Il faut, pour créer un maximum de mobilisation et d'engagement citoyen de toutes les portions du peuple, susciter l'engouement à participer et à s'organiser en groupes capables d'envoyer des délégués à L'Assemblée ConstituanteIl faut les encourager à apporter non seulemenleur voix, mais aussi leurs propositions en matière de réforme au Gabon. Il n'y que par ce moyen que l'on pourra pleinemenengager le peuple danle processus insurrectionnel en cours.

Chaque parti politique ou association ainsi créée devra inscrire un maximum ddeux délégués au bureau du COCOO. La liste des inscrits devra être publiée au plus tard une semaine avant le début des assises de l'Assemblée Constituante. Comme en 1990, il ne faudra pas avoir peur du nombre. Il y eut bienen 1990près de 300 associations et partis politiques spontanément déclarés et enregistrés, cela n'empêcha pas pour autant la conférence nationale de finaliser ses travaux.

Dès lors que, pour une fois en 22 ans, les Gabonais auront l'occasion de s'exprimer librementil faut faciliter, et non comprimer, cette expression par des arrangements qui la limiteraient. Ce processus de constitution des groupedevrait ainsi pouvoir se faire entre deux et trois semaines. Même s'il doit se créer 500 groupes politiques ou associatifs, il faudra tous les accepter et prendre autant de temps qu'il faudra pour assurer cette kermesse populaire au Gabon. Le fait d'impliquer ou d'encourager lcréation d'autant de groupes constitués est undémarchstratégique visant à mobiliser le maximum de Gabonais et, donc, de toucher quasiment et d'engager démocratiquement toutes les couches de la population gabonaise.

 

ETAPE III : INSCRIPTIONS

 

Cette étape concerne principalement l'inscription des divers groupes constitués à l'Etape II ci-dessus au bureau du COCOO.

 

ETAPE IV : CHRONOGRAMME DES TRAVAUX

 

A ce niveau, le COCOO produira le canevas et le chronogramme qui organiseront la séquence des travaux de l'Assemblée à proprement parler. Le chronogramme épousera ainsi, grosso modo, la démarche proposée par l'opposition dans lesolutions dla « Rencontre de Paris », notamment en ce qui concernerait les étapes relatives aux travaux dl'Assemblée Constituante à proprement dit, puis à l'implémentation de ses résolutions. Autrement dit, pour pouvoir établir un tel chronogramme, le COCOO attendra la fin de la périodd'inscriptiodes groupes constitués pour publier la liste des groupes inscrits, élaborer le programme des interventions et assurer le bon cadrage des travauxIl devra aussi mettren placun Comité de juristes dont ltâche sera drecueillir, dans chacun des secteurs concernés, ledéclarations écrites des participants aufins de les condenser danltexte constitutionnel qui sortirde l'Assemblée Constituante. Unfois, doncle canevas terminé et les dates déterminéesle COCOO convoquera les délégués à l'Assemblée Constituante.

 

ETAPE V : SESSIONS DE L'ASSEMBLEE CONSTITUANTE

 

L'Assemblée Constituante organisera ses travaux en trois grandes étapes:

- Assemblée Plénière ConstitutivInitiale: Cette étape consistera à l'adoption de la Charte de l'Assemblée eà la Constitution deCommissions. Ellsera ensuite suivipar les séances de discours où touledélégdes groupes inscrits liront leurdéclarations, qui ne devront pas dépasser 10 à 15 minutechacune. Mais les délégués pourront laisser au bureau du COCOO des déclarations écrites plus longues contenant leurs idées et leurs propositionpour un Gabonouveau. Cette phase devrait durer plusieurjours au vu du nombrde délégués attendus sur lbase de 300 à 500 groupeinscrits, voirplu;

- Commissions Spécialisées : Unfoil'Assemblée plénière terminée, il faudra organiser les délégués ecommissions de travail sur la base de leurs spécialités ou expertisesChaqucommission devra contenir des juristes pour faciliter le transfert des propositions en langage de juriste à même d'intégrer leurs solutionau textnon seulement de lnouvelle constitution, mais aussi à celui des nouvelles lois organiques et autres du pays ;

- CommissionJuridiques : Celles-ci se réuniront etroisième lieu pour fondre tous les travaux dans la version finaldes textes constitutionnels eautres (nouveau code civilnouveau code électoraletc.) ;

- CommissionPolitiques: Celles-ci se réuniront eparallèle pour préparer les modalités de la TransitioPolitique au Gabon, transition qui devrrapidement se mettre en place dès lfin de l'Assemblée Constituante ccci inclut la préparation du processus référendaire qui verrles nouvelles lois du pays soumises en référendum au peuplpour validatio;

- Assemblée Plénière ConstitutivFinale Ellpromulguera les nouvelles loidu pays qui seront soumises au référendum : ceci inclurabien évidemmentla nouvelle constitution du pays. Ces travaupourraient prendre, entr30 et 45 jours oplus si nécessairet, doncêtre terminés dès fin octobre ofin novembre, lançant ainsi ldébut dla période de transition.

 

ETAPE VI : DEBUT DE LA TRANSITION

 

Ici, il s'agira, pour la Séance plénière de l'Assemblée Constituante, de déclarer, dans un premier temps, la dissolution deinstitutions existantes, puis de nommer, dans un deuxième temps, un Comité National dTransition (CNT) qui sera composé de :

- Un gouvernement de transition d21 membres maximum qui se chargera de gérer les affaires courantes, de soumettrlnouvellconstitution au référendum ed'organiser les nouvelles électiondans un délai de 6 mois ;

Une Cour constitutionnelle dtransition devant dirldroit durant la riode de transitio;

 - Une Commissioélectorale de transition chargée 'organiser les élections sous supervision internationale ;

 - Uparlement intérimaire La plénière de l'Assemblée Constituante elle-même pourra élire des « députés intérimaires» devant servir 'Assemblée Nationalde transition eattendant les élections générales six moiplus tard. Ces« députés» pourraient s'élever au nombre de 60 amaximum.

 

ETAPE VII : ELECTIONS GENERALES

 

Elles devraient être organisées au plus tard six mois après la fin des travaux de l'Assemblée constituanteLa force de ce processus est que c'est un processus que le régime BONGO/PDG ne peut ni contrôler ni stopper, et encore moins empêcher, à moins de décider dmettre en prison les 300 à 500 délégués constituants qui se réuniront. Ce qui est certain c'est que les Gabonais lmettront au défi d'oser le faire.

 

RESUME DU CHRONOGRAMME

 

Le squelette du chronogramme tel que discuté plus haut pourrait, ainsi, se lire ainsi :

- 5 septembre 2012: lancement de l'Ultimatum à Ali Bongo, ultimatum devant expirer le 30 septembre;

 - 5 septembre misen place du Comité d'Organisation ede Coordination (COCOO)

30 septembre : Expiration de l'ultimatum en cas de refus par Ali Bongo, lancemenimmédiat des inscriptions des groupes constitués au bureau du COCOO.

21 octobre: Publication des listes des participants à l'Assemblée Constituante Citoyenne (ACOC), soit une semaine avant la session de l'Assemblée plénière de l' ACOC ;

- 21 octobre Convocation de l' ACOC pour le 30 octobre ;

30 octobre: début des travaux de l' ACOC conformément au calendrier et principes de réforme qui suivent.

 

F. DU PROJET DE REFORME A PROPREMENT PARLER

 

F. 1. PROCESSUS EN AMONT

- Destitution d'Ali Bongo Ondimba et du régime Bongo/PDG et Mise des forces armées et de sécurité sous la tutelle de l'Assemblée Constituante Citoyenne: Dès soétablissement, outre ldécret de dissolution de l'Assemblée Nationale existante et la création du CNT, l'Assemblée Constituante, etant que nouvelle autorité de la République, devra entériner un édit appelant les forces de sécurité et touteles forces armées du pays à ne plus obéir au régime d'Ali BONGO ONDIMBA et, donc, à se mettre à la disposition et au service de l'Assemblée Constituante, donc du peuple. Le nouveau rôle de l'Armée et des forces de sécurité sera de protéger les populationet non de les agresser. Une procédure de destitution d'Ali Bongo sera enclenchée immédiatement dès le début detravaux. Le choix devra être donné au dictateur de prendre immédiatemenl'avion pour un exil quelque part, sans quoi le Peuple ne saura répondre de sa sécurité.

- Principenon négociables : Quoiqu'il arrive, les Gabonais constitués devront ériger, dès le départ, des principes non négociables faisanpartie de la Charte dlACOC préparée par lCOCOO. Parmi ceux-ci, le départ inconditionnel d'Ali BONGO ONDIMBA ct de son régime du pouvoir. Ali BONGO ONDIMBA doit céder le pouvoir au peuple dès la première session de l'Assemblée Constituante. Tout refus de le faire sera considéré comme un acte d'agression, donde guerre, contre le peuple gabonais.

 

F.2. PROCESSUS EN AVAL

En regardant bien toutes les propositionde réforme faitepar opposition, mais aussi par la société civile gabonaise depuis 22 ans, réformes qui ressortent également de la « Rencontre de Paris »les pistes dréformes à explorer lorde lACOC sont donc, entre autres :

lretour au mandat présidentiel à 5 ans renouvelablunseule fois ;

- le rétablissement du mode de scrutin à deux tours pour toutes les élections politiques nationales ou locales.

- La reforme de la Cour Constitutionnelle, du Conseil National de la Communication, du Conseil Economique et Social et de la Commission Electorale Autonome et Permanente;

- L'implication de la Société Civildans toutes les étapes du processus politique ;

- La reforme de Loi électorale et la mise en place de toules dispositifs permettant la transparence électorale, y compris la biométrie et autres outils statistiques devant permettre lcontrôle et la maîtrise des flux démographiques ;

Le redécoupage de la carte électorale en fonction du poids démographique ;

- La dissolution de toutes les agences ;

- Le rétablissement sans délai de l'Union Nationale ;

- L'arrêt des persécutions et procès politiques ;

- La cessation des mesures répressives contre la presse libre ;

- La création d'une commission d'enquête indépendante sur la gestion de la CAN;

- La création d'une Commission Permanente Tripartite Majorité-opposition et Société Civile en vue la formulation de toutes les propositions de reformes dont le pays aura besoin dans l'avenir

Pour les quatrième et dernier points, la « Concertation de Washington » avait recommandé l'ajout de la « Diaspora », des « Syndicats », du « Clergé » et des « étudiants » car, il faut désormais, pour tout processus de réforme au Gabon, assurer la représentationau moinsdegroupes que sont le gouvernement, la société civile, l'opposition, la diaspora, le clergé, les syndicats et les étudiants.

Evidemment, dès lors que le peuple gabonais se retrouverait forcé, dans le cadre de l'Assemblée Constituante ici proposéede recourir à l'insurrection comme unique moyen de reconquérir sa souveraineté, l'heure ne serait plus naturellement aux doléances puisque de telles doléances supposeraient un arbitrage d'Ali BONGO ONDIMBA et de son régime. Du coup, de toutes ces idées novatrices et consolidatrices de la démocratie au Gabon, l'on ne retiendra que celles qui touchent à la réforme que les Constituants devront eux-mêmes mener dans le cadre de l'Assemblée Constituante.

Au vu, donc, de la situation insurrectionnelle qui sera celle de l'Assemblée Constituante, Au vu, aussi, des excès et abus qui peuvent venir d'un seul homme égaré par l'immoralité, la soif du pouvoir et l'appât de l'enrichissement illicite, précisément comme nous le démontre l'historique 'arbitraires et d'abus résultant des 45 ans passés sous le régime dictatorial des BONGO ONDIMBA, la « Concertation de Washington » avait ajouté les modalités et propositions suivantes :

1. Adoption d'un régime parlementaire et suppression du régime présidentiel : 

Lors des assises de l'Assemblée Constituante ici proposéele Gabon devra se départir du système présidentiel pour embrasser pleinement un système parlementaire qui, conformément aux recommandations de la réunion de la Diaspora gabonaise à Bruxelles en mai 2009:

- réduirait de manière draconienne les pouvoirs du Président de la république, quel qu'il soit, tout en lui enlevant le pouvoir de légiférer par ordonnance ou par décret ;

- donnerait au parlement ses pleins pouvoirs de législation tout en transférant au Parlement et au Premier ministre une bonne partie des pouvoirs traditionnellement réservés au Président de la République;

2. Suppression du Sénat et du Poste de Vice-président de la République :

L'Assemblée Constituante devra également entériner :

- la suppression du Sénat et son remplacement par des parlements provinciaux ;

- la suppression du poste de Vice-président de la République ;

 Plus particulièrement, et ce toujours sur la base des résolutions de la réunion de la Diaspora gabonaise à Bruxelles en mai 2009, nous proposons :

- que le Premier ministre soit désormais obligatoirement proposé par le parti ou la coalition majoritaire au Parlement ;Il doit notamment devenir Co-gestionnaire de l'Exécutif, et non pluun simple exécutant des lubies présidentielles ; par ailleurs, nous proposons que le Premier ministre soit désormais responsable devant le Parlement et non devant le Président de la République. Ainsi, seul le Parlement pourra dorénavant démettre le Premier ministre il deviendra ainsi une vraie autorité de l'Etat car désormais réellement capable de gouverner, mais sans risque d'inamovibilité. Autrement dit, dans sa gestioquotidienne du pays, une simplmotion de défiance ou de censure par le Parlement pourra ldésavouer. Ces nouveaux rapports forceront le gouvernement au travail et à l'affirmation de la moralité publique ;

- que les ministres aient désormais obligation de justifier de la gestion de leurs budgets et allocations à la fin de chaque exercice trimestriel Non seulement au devant de la Cour des comptes, mais aussi devant le parlement dans le cadre de retransmissions télévisées en direct sur une chaîne publique. Les populations auront ainsi l'occasion de connaître l'utilisation réelle des deniers publics et ce que les pouvoirs publics en font.

- que des amendements soient adoptés qui feront que les cas de vacance temporaire ou définitive du pouvoir présidentiel ou autres soient désormais mieux clarifiés et mieux renforcés Le Gabon ne doit plus jamais se retrouver dans le type de 110 man'land auquel on a assisté à l'occasion du décèd'Omar BONGO en juin 2009.

- que le renforcement de la Séparation des Pouvoirs soit effectué d'une manière qui verrait l'introduction de multiples contre-pouvoirs, y compris une pluforte affirmation de l'indépendance de la justiceavec notamment l'élection non seulement des Présidents des Cours  composant le corps judiciaire du pays, mais aussi de la majorité des membres de ces Cours, y compris le Président de la Cour Constitutionnelle.

- que toute tentative de modification de la Constitution soit rendue plus difficile, et surtout, qu'aucune modification de la Constitution ne soit plus possible aGabon sans ultimement passer par le référendum. Nous proposons, par ailleurs, qu'un Conseil Suprême résolvdésormais, de manière spécifique, les conflits de séparation et d'équilibre des pouvoirs entre l'Exécutif, le Législatif et le Judiciaire.

- que le Référendum devienne plus que jamais arbitre des problématiques politiques qui préoccupent la nation, de manière à garantir le fonctionnement optimal de la République sur la base du consensus national; nous proposons d'en faire non seulement l'ultime outil de contrôle, de correction et de redressement des actes politiciens nuisibles, mais également un outil de concertation et d'entente nationale capablde donner apeuple plus de voix dans ldirection politiqueéconomique, sociale ou culturellque doit prendre le Gabon.

- que la loi sur les financements des partis politiques soit clarifiée il serait inacceptable que departis riches parce qu'ayant détourné l'argent de l'Etat se retrouvent avec un avantage financier incontournable, gagnant ainsi les élections par le simple fait de son avantage financier ;

la seule manière de détruire cet avantage est de créer une loi interdisant aux partis politiques de faire des dons de quelque nature que ce soit aux militants ; seules lecollations et/ou repaseraient autorisédans le cadre de meetings demandant la présence de militants sous le soleil ou pendant des durées dépassants deux heures. De telles collations ne peuvent inclure des boissons alcoolisées ;

- que, dans le cadre de la provincialisation des pouvoirs de l'Etat, les gouverneurs soient désormais élus et qu'il soit effectué une réduction des pouvoirs du gouvernement central par le renforcement de celui des provinces ceci se fera par la création de Parlements et de Gouvernements provinciaux, qui joueront directement dans les provinces le rôle jadis supposé au Sénat central (dont nous avons recommandé la suppression plus haut); ces gouvernements provinciaux jouiront d'une allocation minimale de 25 milliards par province, avec ajustement supplémentaire en fonction de la population de chaque province; les gouvernements locaux pourront ainsi librement décider leur politique économique locale et assurer un développement plus optimal de leurs provinces le contrôle des richesses et ressources naturelles restera, bien entendu, la prérogative du gouvernement central qui en assurera la redistribution équitable au travers des budgets provinciaux que le parlement national votera chaque année;

- que soit instituée, dans le cadre de l'informatisation totale du pays, une police informatique Devant assurer presque mécaniquement la transparence au niveau de la gestion des biens de l'Etat, et ce tant au niveau de la gestion de ce patrimoine au niveau des ministères que de l'administration publique en général ;

- que l'âge d'éligibilité aux fonctions électives soit ramené à 18 ans pour les fonctions parlementaires locales ou nationales et à 21 ans pour les hautes fonctions de la République ; il n'y aucune cohérence que des pays démocratiquement avancés permettent à un jeune de 18 ans de se présenter à l'élection présidentielle s'il en la capacité, et que nous, au Gabon, fixions cet âge à 40 ans; il faut laisser au peuple gabonaile soin de décider s'il veut élire un jeune de 21 ans au poste de Président de lRépublique ou non. La liste ci-dessus donnant une idée assez claire de la direction que devront prendre les réformes entreprises par l'Assemblée Constituante,

 

CONCLUSION

 

Comme souligné tout au long de ce document, L opposition sur sa bannière actuel de UFC, sur la base des travaux de ce jour, pense que le contexte actuel, du simple fait du rejet par le régime BONGO/PDG du projet de« Conférence Nationale Souveraine» mis sur orbite parle PDGest devenu un contexte insurrectionnel qui ne s'accommode plus du tout de la notion de « Conférence Nationale Souveraine » comme finalité. Sans remettre en cause la finalité visée par ce projet, ct saluant, en réalité, l'impératif selon lequel il a fallu, en effet, et nécessairement, passer par ce projet de Conférence Nationalpour mettre lrégime BONGO/PDG devant ses responsabilités, L’UNION DES FORCES DU CHANGEMENT regroupement des partis politique de l’opposition réunis, conclut, simplement, que lrefus du régime de se soumettrà l'impératif de la Conférence Nationale Souveraine ne laisse plus au peuple gabonais que l'option supérieure celle de l’insurrection.

Autrement dit, le présent plan B ne se pose aucunement en contradiction des conclusions et recommandations de la« Rencontre de Paris». Bien au contraire, il se situe dans le prolongement logique du processus déclenché à Paris, processus ici porté dans son ultime finalité. En d'autres termes, dès lors que lrégime BONGO/PDG a rejeté le projet de Conférence Nationale Souveraine, il forcé l'opposition à mener, de manière unilatérale, les réformes requises. Orde telles réformes ne peuvent se concevoir que dans le cadre, très technique et obligatoire, d'une étape insurrectionnelle ultime et suprême par laquelle un peuple décide de prendre sa destinée en mains.

Tout en se disant prêt à travailler et à collaborer avec toutes les forces du changement tant au Gabon que dans la diaspora qui cherchent une vraie rupture, L’UCF en appelle donc apeuple gabonais dans son entièreté, de se préparer à une insurrection au Gabon.

Dès lors que, comme nous l'espérons, la nouvelle formulation ici offerte et la feuille de route afférente viendraient à rencontrer l'assentiment de tous les acteurs politiques, associatifs et autres engagés dans le processus de la refonte, donc de la remise à plat du système politique gabonais, L’UFC recommande la mise en place immédiate de ce processus de restitution de sa souveraineté au peuple gabonais, et ce pendant que le fer lancé dans la flamme par André Mba Obame au Gabon est encore chaud.

 

Le présent plan B sera présenté AU PEUPLE GABONAIT ET A LA SOCIETE CIVIL et autres qui luttent en vue de libérai le Gabon démocratique souverain.

 

Fait à Libreville. Le 17 septembre 2012

 

Les partis de 1'union des forces du changement.

01 A.N.G

02 ARENA

03 CCDG

04 CD]

OS EPI

06 FAR

07 FPU

08 MESP

09 MORENA

10 MORENA U

11 PDN

12 PDS

13 PGP

14 PSD

15 PSU

16 RDD

17 RNB

18 UN

19 UPG

20 UPNR


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