04/03/2012

BIEN DIT MAL ACQUIS : RACISME PRIMAIRE DE LA FRANCE A L'ÉGARD DES AFRICAINS

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Le journal " Le Parisien " à travers deux pigistes pseudos journalistes de caniveaux nous ressort des égouts , le dossier dit des biens mals acquis , jetant en pâtures sans vergogne des honorables Présidents Africains et leurs épouses.

Une volonté qui n'est assurément pas celle des autorités françaises, fort gênées dans cette affaire, mais de façon très évidente celle des forces obscures qui, par personnes interposées et en jetant continument de l'huile sur le feu des rivalités ethniques, sèment la mort depuis près de vingt ans en Afrique, tout particulièrement en République démocratique du Congo et au Rwanda.

Cette pseudo enquête , n'apporte aucune information ou désinformation que l'on ne sache déjà. Elle ne fait que reprendre, en les reproduisant presque mot pour mot, les accusations portées depuis des années contre trois dirigeants africains par le pseudo avocat français
william bourdon au nom des associations Survie, Sherpa et Transparency International. Avec, toutefois, des insinuations pour le moins hasardeuses qui donnent une bonne idée de l'objectivité de ces journalistes dits « d'investigation », avec aussi, des erreurs graves.

Pourquoi, compte-tenu de ce qui précède, parler ici de « Racisme primaire de la France à l'égard des Africains » ?

Parce que, du début à la fin de cette diatribe infâme , on s'efforce d'accréditer l'idée que cette partie de l'Afrique est pillée par ses dirigeants, que la corruption y règne en maître, que seule l'action conjuguée des ONG, des médias et des juges français pourra mettre fin à ce scandale.

Cela nous ramène, en effet, un bon siècle en arrière lorsque les intellectuels français soutenaient les gouvernements européens dans leur opération de partage du continent africain afin, disaient ils, d'inculquer les principes de la « civilisation » européenne à des peuples réputés barbares, incultes, sans âme mais dans l'intention très criminelle de les asservir pour mieux les dépouiller.

Parce que la charge délivrée par cet article ordurier est tellement violente, excessive, soigneusement ciblée qu'elle se détruit elle-même en confirmant qu'une fois de plus la défense des droits de l'Homme invoquée par ses auteurs dissimule mal un but politique peu avouable.

Mais également parce qu'elle évite soigneusement d'aborder le fond du débat qui est de savoir pour qui roulent william bourdon et les institutions qu'il défend ou représente. Question que nous ne cessons nous-mêmes de poser sans jamais recevoir de réponse.

Reprocher à trois chefs d'État africains et à leurs familles de détenir des biens immobiliers et des comptes bancaires sur le sol français alors que la plupart des dirigeants de la planète, dirigeants de l'Hexagone compris, se trouvent dans le même cas ne peut avoir qu'un seul but :
imposer à leurs peuples, comme autrefois, un mode de pensée, de vie, de gouvernance politique, de gestion économique et financière dont la crise actuelle que traversent les sociétés occidentales démontre l'irréalisme, la nocivité.

C'est effectivement une ultime tentative de revenir en arrière pour réimposer l'ordre colonial disparu.

Qu'il nous soit permis de dire une fois encore à ceux qui conduisent cette offensive que non seulement elle ne changera pas le cours de l'Histoire, mais qu'elle détournera encore un peu plus les peuples africains d'un système présenté comme un « modèle » alors qu'il est le simple reflet de la terrible décadence dont les pays occidentaux sont aujourd'hui menacés.

Mardi 24 janvier 2012 , le journal " Libération " nous apprenait que l'avocat william bourdon, est « chargé des droits de l'Homme dans l'équipe de François Hollande ». Ce qui laisse entendre, même si ce n'est écrit nulle part, que le candidat du Parti socialiste à la présidence de la République Française pourrait bien épouser le douteux combat de ce conseiller très particulier.

On peut donc à juste titre se poser la question suivante : François Hollande, dont chacun sait qu'il ne connaît guère l'Afrique et les Africains, a-t-il conscience du danger potentiel qu'il fait courir à son pays en confiant un dossier aussi sensible que celui de la défense des droits de l'homme à un personnage peu respectueux de la vérité, enclin à une forme de recolonisation qui ne dit pas son nom, vraisemblablement soumis à des puissances que l'on a du mal à cerner tant elles s'entourent de mystère ?

Si la réponse est « oui » et que le candidat du Parti socialiste s'installe dans deux mois au Palais de l'Élysée, alors on peut s'attendre à ce que le fossé existant entre la France et ses anciennes colonies se creuse davantage dans les années à venir.

Pour en revenir à cet article moribond et a ses deux journalistes véreux , on s'étonne de l'absence de toute enquete sur le couple Présidentiel Francais , nous aimerions aussi savoir à combien reviennent leurs emplettes par an .

Nous croyons savoir que le couple Présidentiel Français s'habille également auprès des grands couturiers , s'achètent des parfums de luxe , habitent dans de beaux quartiers . Sarkosy et Carla ne font pas leurs emplettes à " Barbes " ou à " château rouge " à ce que l'on sache.

Quand c'est un blanc qui jouit du luxe , on trouve cela normal , mais alors quand c'est un noir la suspicion est de rigueur , il est tout de suite accusé de l'avoir mal acquis comme si le noir ne devait pas jouir lui aussi du luxe , c'est un truc réservé au blanc.

La colère qui gagne les Africains devant les campagnes conduites contre eux sur le Vieux continent , venant après celles qu'un autre avocat, william bourdon, mène depuis plusieurs mois contre nos pays, fait déborder une coupe déjà bien pleine et ne peut que provoquer une cascade d'effets négatifs sur les relations entre ces deux parties du monde.

Que l'Europe en général, la France en particulier, ne comprenne rien à l'évolution de notre continent n'a rien qui puisse vraiment surprendre. Incapables de suivre les mutations d'un continent en pleine émergence qu'ils jugent à travers le prisme déformant de leur vision du monde, les pays dits « riches » de l'hémisphère nord sont enfermés dans un carcan idéologique issu de la colonisation qu'ils ne peuvent briser.

Ils accumulent les erreurs politiques, se laissent distancer par les autres puissances de la planète, perdent l'une après l'autre les positions qu'un siècle de domination leur avait permis d'acquérir. Et comme leurs médias s'avèrent tout aussi incapables que leurs dirigeants politiques de suivre l'évolution de ce monde aussi divers que dynamique, ils commettent erreurs de jugements sur erreurs de jugements.

Peu importe à la vérité ce que pensent les Occidentaux de l'Afrique et des Africains. Le monde, c'est aujourd'hui très évident, tourne fort bien sans eux. Il suffit pour s'en convaincre de considérer la vitalité dont font preuve les nations jeunes et l'ampleur de la crise que traversent simultanément les vieilles nations.

Condamnées par l'évolution, les secondes se verront tôt ou tard contraintes de faire aux premières la place qu'elles leur ont jusqu'à présent refusée au sein de la communauté internationale. Mieux encore, elles devront battre leur coulpe en admettant que si l'Afrique a mis si longtemps à émerger, c'est pour une large part à cause de l'exploitation éhontée de ses richesses naturelles à laquelle elles se sont livrées et qui leur a permis de s'enrichir sur son dos.

Lorsque les Africains dénoncent avec force « les relents néocolonialistes et paternalistes » que recèle l'affaire dit des bien mals aquis, elles traduisent un rejet que tous les peuples africains, sans exception, partagent aujourd'hui. Et si elles le font avec autant de vigueur, c'est bien parce que la coupe est pleine.

 


MICHEL OGANDAGA  
https://www.facebook.com/MichelOGANDAGA


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