08/07/2013

CENTENAIRE SCHWEITZER: LA DECLARATION DE LAMBARENE

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Libreville, le 7 juillet 2013 – Le président Ali Bongo Ondimba ainsi que 350 médecins et chercheurs de renommée internationale réunis à Libreville dans le cadre du symposium du Centenaire de l’hôpital Albert Schweitzer - parmi lesquels 4 prix Nobel – adoptent la « Déclaration de Lambaréné » en clôture de la conférence internationale ; un texte de mobilisation contre la Triple Epidémie. « Albert Schweitzer, c’est une histoire gabonaise ! », lance le Chef de l’Etat.

« La Triple Epidémie (paludisme, VIH, tuberculose) est la première cause de morbi-mortalité dans les pays d’Afrique sub-saharienne. Elle décime les forces vives de ces pays », peut-on lire dès les premières lignes de la Déclaration. Signataires anonymes ou connus, des participants au symposium au Président lui-même, tous constatent « qu’il existe de grands espoirs de solution globale, dans l’esprit d’Albert Schweitzer du ‘Respect de la Vie’ ».

« Voilà qui interpelle les scientifiques, mais aussi tous les acteurs de la vie publique » a souligné le Chef de l’Etat dans son discours de clôture. « Notre système de santé doit acquérir la culture du résultat. Ici au Gabon, nous poursuivrons nos efforts pour garantir à chacun les meilleurs soins, en particulier pour les mères et leurs enfants ».

« Une coordination des initiatives s’impose. Nous comptons et nous compterons sur nos propres moyens, mais aussi sur les partenaires internationaux. Ainsi de l’e-santé, pour l’intégration des technologies les plus sophistiquées dans les actes de soins ».

« Albert Schweitzer, c’est une histoire gabonaise : notre détermination à poursuivre cette oeuvre exceptionnelle est renforcée », lance en guide d’au-revoir le président Ali Bongo Ondimba. « Vous faites tous partie de la famille Schweitzer ».

Parmi les engagements de la Déclaration de Lambaréné figurent les trois points suivants :

- La définition et l’application d’une politique globale transfrontalière contre la Triple Epidémie, soutenue par les états africains, qui identifiera et fera la promotion de solutions efficaces et prouvées.

- Une nouvelle filière de formation continue au bénéfice des personnels de santé et des populations.

- Le renforcement de la recherche africaine et internationale afin de contribuer au développement de solutions nouvelles.

Dans le cadre de la Déclaration, plusieurs task forces sont créées, qui devront élaborer de solutions qui seront présentées lors du prochain Albert Schweitzer Global Health Science Symposium.


A LA HAUTEUR DU GRAND DOCTEUR


Pour inscrire son développement dans la lignée de l’humanisme schweitzérien, adaptant les programmes de santé publique aux besoins sans cesse grandissant des populations, le Gabon construit un avenir sanitaire cohérent et technologiquement adapté. « Notre plan santé vise à doter le Gabon à l’horizon 2016 d’un système de santé performant et accessible, souligne Ali Bongo Ondimba. Des réformes institutionnelles sont en cours pour le renforcement de la gouvernance sanitaire et des conditions d’équilibre entre l’offre et la demande de soins de santé ». Illustration avec le Centre international universitaire de recherche et de santé inauguré en ce début juillet 2013 à Lambaréné comme un modèle de coopération scientifique sans frontières. Commentaire de Sir Roy Anderson, directeur du London Centre for Neglected Tropical Deseases : « L’important est de voir à l’oeuvre l’engagement des plus hautes autorités nationales, car en santé publique, tout est affaire de décision politique et de bonnes relations entre les ministères de la Santé et des Finances ».

La structure en gestation doit associer les soins cliniques, les campagnes de santé publique, la formation des personnels et la recherche appliquée dans un complexe multipolaire unique sur le continent, juste témoignage d’une volonté politique de faire le lien entre un passé entré dans la légende et un avenir partagé. Ainsi se trouvent placés en synergie le campus administratif du Centre international universitaire, l’hôpital public régional Georges Rawiri et les laboratoires du Centre de recherches médicales de Lambaréné basé dans l’enceinte de l’hôpital Schweitzer. Une salle polyvalente destinée à accueillir des conférences scientifiques complète l’ensemble. L’initiative de l’État gabonais vient à point, là encore, honorer la mémoire du Nobel alsacien dont le legs est avant tout un message d’humanité. Son biographe, Augustin Emane, rappellera aux conférenciers du symposium combien le succès schweitzérien consiste à avoir été « le miroir des attentes des patients gabonais ».


LAMBARENE, COEUR DE LA RECHERCHE AFRICAINE ET PRIX SCHWEITZER


Ambitionnant de prendre toute sa part dans la fructueuse « économie de la science et de la médecine », le Gabon implante dans la ville du Grand docteur une institution multipolaire à vocation panafricaine. « Des vocations ont pu être suscitées, indique le président gabonais, et nous aimerions que les métiers scientifiques et la recherche soient mieux valorisés. J’estime personnellement qu’être chercheur, scientifique, est le plus beau métier du monde, même s’il est souvent ingrat, parfois peu reconnu, et qu’il s’exerce dans l’anonymat ». « J’ai donc décidé de créer le prix International Albert SCHWEITZER qui s’inspire de l’esprit schweitzérien et qui sera décerné chaque année. Doté de 250 000 dollars américains, je laisse aux scientifiques eux-mêmes le soin d’en déterminer les critères et autres modalités d’attribution. »

C’est ainsi qu’un Haut conseil scientifique, créé dans la foulée, aura pour vocation d’assurer la coordination entre la Fondation internationale Albert SCHWEITZER, le Centre International Universitaire de Recherche et de Santé et l’Hôpital SCHWEITZER et de proposer les candidatures au Prix SCHWEITZER.

La démarche fait écho au rôle scientifique éminent joué par le Gabon, et ce depuis longtemps, comme l’a souligné à la tribune du symposium le professeur Stephen Morse de Columbia University. Ainsi, il y a quelque vingt-cinq ans, deux chimpanzés infectés par des virus de l'immunodéficience simienne furent identifiés par le Centre international de recherches médicales de Franceville : ces deux virus se révélèrent apparentés au HIV-1. La longue marche des laboratoires contre le fléau du Sida pouvait commencer.


PALUDISME : LA CIBLE PRIORITAIRE


Lors d’une session extrêmement suivie par les délégués du symposium, le moustique occupa la vedette. Interrogations à propos de l’approche non-pharmacologique de la prévention, innovations dans le domaine des médicaments et des vaccins, coordination de la stratégie de prévention contre la triple épidémie (palu-Hiv-tuberculose) : les enjeux majeurs de la santé en Afrique se sont trouvés au centre des débats. Avec comme point focal des inquiétudes et des urgences, ce paludisme tueur en série du continent. Les moustiquaires imprégnées ? « Elles ont sauvé 1 milliard de personnes durant la dernière décennie », indique le Dr Bart Knols de la société néerlandaise In²Care. Mais l’anophèle développe des résistances, forçant les industriels à modifier régulièrement les enduits répulsifs sur les textiles. Alors pourquoi ne pas envisager, à grande échelle, d’éradiquer les moustiques comme le firent les Égyptiens au sortir de la Seconde guerre mondiale, à l’aide de 4000 personnes durant 18 mois ? Ou encore pourquoi ne pas poursuivre les travaux sur le génome du moustique, dans l’objectif à quatre ans, comme le détaille le professeur Gregory Lanzaro de l’Université de Californie-Davis, de le rendre stérile ?

C’est à Lambaréné que la science se trouve au plus près du danger, et au plus près de lui tordre le cou. Car c’est au Centre d’études et de recherches médicales (CERMEL), nouvellement rapproché de l’émergent Centre international universitaire de recherche et de santé, que les blouses blanches abordent la phase des tests la plus avancée pour le RTSS, ce candidat-vaccin présenté dimanche au symposium par le Dr Robert Ménard de l’Institut Pasteur. Une « trouvaille » sur laquelle planchent les experts du labo « Schweitzer » : diagnostic rapide et spécifique de l’infection à Plasmodium falciparum, recherche des facteurs de risques de sévérité, développement de deux candidats vaccins RTSS et le GMZ-2 dont la mise sur le marché va contribuer à réduire de manière considérable la létalité palustre.


SOLIDARITE MONDIALE


La mondialisation de la solidarité est une nouvelle réalité du 21e siècle : Philippe Douste-Blazy, ancien ministre français des Affaires étrangères, médecin de son état, préside aux destinées de UNITAID, l’organisme qui vient d’engager des fonds à hauteur de 77 millions de dollars afin de rendre un nouveau traitement antirétroviral accessible à des centaines de milliers de personnes vivant avec le VIH dans les pays en développement. Il est venu à Lambaréné, « comme médecin, pour rendre hommage au premier médecin sans frontières », mais aussi « comme créateur d’UNITAID, pour inviter le Gabon à participer officiellement au système de la taxe sur les billets d’avion ». Rappelons qu’UNITAID a été créé en 2006 par les gouvernements du Brésil, du Chili, de la France, de la Norvège et du Royaume-Uni sous le nom de « Facilité internationale d’achat de médicaments ». Aujourd’hui, UNITAID compte un nombre toujours plus grand de membres à la fois du Nord et du Sud, parmi lesquels Chypre, la République de Corée, l’Espagne, le Luxembourg et la Fondation Bill & Melinda Gates, aux côtés du Cameroun, du Congo, de la Guinée, de Madagascar, du Mali, de Maurice et du Niger. Bientôt le Gabon ? Le président Ali Bongo Ondimba a prêté une oreille extrêmement attentive au vibrant appel de Douste-Blazy. Plus de la moitié des ressources d’UNITAID proviennent d’une taxe modique prélevée sur les billets d’avion dans plusieurs pays : « les 400 passagers de l’avion que m’a conduit à Libreville, a lancé le président d’UNITAID, ont cotisé de manière totalement indolore, et sans le savoir, afin de sauver, chacun, trois enfant !! ».


FIN

La politique du Gabon Émergent

 

Depuis l’élection du Président Ali Bongo Ondimba en août 2009, le Gabon est entré dans une ère de changement grâce à une ambitieuse politique de réformes. Longtemps dépendant de ses exportations de matières premières, le Gabon est aujourd’hui déterminé à diversifier son économie. La réforme de la gestion de l’environnement au Gabon permettra l’extraction et la transformation des matières premières de manière rationnelle, durable et respectueuses de l’environnement.

Ainsi le Gabon aspire à devenir un pays émergent à l’horizon 2025 grâce à une stratégie de développement durable baptisée Gabon Émergent. Cette stratégie repose sur trois piliers :

 le Gabon Vert pour valoriser durablement le formidable écosystème gabonais - 22 millions d’hectares de forêt, 1 million d’hectares de terres agricoles exploitables, 13 parcs nationaux, 800 kilomètres de littoral maritime – à travers l’industrie du bois, l’agriculture et l’écotourisme ;

 le Gabon Industriel pour promouvoir la valorisation locale des matières premières, l'exportation de produits à forte valeur ajoutée et la diversification de l’économie nationale ;

 le Gabon des Services pour valoriser les ressources humaines gabonaises avec l’objectif de devenir une référence régionale dans les services financiers, les nouvelles technologies de l’information, les métiers de l’économie verte, de l’enseignement supérieur et de la santé.

Concrétisation de la politique de réformes et d’ouverture du pays, le Gabon a attiré plus de quatre milliards de dollars d’investissements directs étrangers depuis 2010 dans le cadre de la signature de contrats avec des entreprises américaines, asiatiques et européennes.

Pour plus d’information, merci de visiter www.legabon.org


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