11/10/2012
Gabon: Conférence de presse du Porte Parole de la Présidence de la République , Alain Claude Bilie By Nzé
CONFERENCE DE PRESSE DU JEUDI 11 OCTOBRE 2012
ORDRE DU JOUR
I/- LES PRECISIONS SUR LE DEBAT RELATIF A L’INTRODUCTION DE L’ANGLAIS COMME DEUXIEME LANGUE AU GABON
II/- LA VISITE DE TRAVAIL ET D’AMITIE DU CHEF DE L’ETAT AU RWANDA
III/- AGENDA DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
A/- Sommet de la Francophonie à KINSHAHSA EN RDC : du 13 -14 octobre 2012
B/- Journées Européennes de Développement à Bruxelles au ROYAUME DE Belgique : les 16 et 17 octobre
C/- Visite inopinée du Chef de l’Etat dans certains centres commerciaux
D/-participation du Chef de l’Etat au cinquantième anniversaire de COMILOG
IV/- QUESTIONS DE SECURITE, D’HYGIENE ET DE SANTE PUBLIQUE
I/- LES PRECISIONS SUR LE DEBAT RELATIF A L’INTRODUCTION DE L’ANGLAIS COMME DEUXIEME LANGUE AU GABON
Au cours de notre dernière conférence de presse, j’ai annoncé que le Président de la République se rendrait à KIGALI au RWANDA du 5 au 6 octobre 2012.
Au lendemain de cette annonce, grande a été notre surprise d’apprendre par des médias surtout français que le GABON allait adopter l’Anglais comme deuxième langue et sortir progressivement de la Francophonie.
A ce sujet, il est à relever l’acharnement systématique et sans fondement de certains médias français à l’encontre du Gabon à l’occasion des choix politiques opérés par ce pays souverain.
Il est également à rappeler que le GABON compte parmi les Etats fondateurs de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), ancêtre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Le Gabon abrite le siège sous-régional de cette organisation pour l’Afrique Centrale, l’Océan indien et une partie de l’Afrique Australe.
Le Gabon a toujours pris part à tous les sommets de la Francophonie et entend y rester et affirmer sa place parmi les pays leaders de la langue française.
Sur les soixante quinze (75) Etats membres de l’OIF, le Gabon fait partie du groupe des trente deux (32) Etats qui ont adopté le Français comme langue officielle de travail. La constitution gabonaise l’a consacré en son article 2.
En outre, le Gabon de par sa multitude de langues locales utilise le Français comme langue d’échange dans la vie courante. C’est fort de toutes ces réalités que le Gabon ne saurait se soustraire, comme le prétend une certaine presse, de l’usage de la langue française.
Il est également à noter que le Gabon et la France ont adopté le principe des équivalences de plein droit de leurs diplômes. Il faut donc pour cela que les enseignements dispensés au Gabon soient arrimés à ceux donnés en France.
La France a pris de l’avance sur l’enseignement de l’Anglais, il est normal que le Gabon lui emboîte le pas. L’OIF, il faut le rappeler, poursuit entre autres buts la promotion de la diversité culturelle et linguistique.
Cette diversité doit se vivre par l’ouverture aux autres et aux autres langues. Tel est le choix fait par les hautes autorités gabonaises en introduisant l’enseignement de l’Anglais à partir du pré-primaire.
Ce choix délibéré résulte d’une consultation, les Etats Généraux de l’Education convoqués par le Président de la République dont les résolutions ont abouti au vote de la loi n°21/2011 du 14 février 2012 portant orientation générale de l’éducation, de la formation et de la recherche.
En son article 6, cette loi stipule que : « Les curricula, les offres de formation, les infrastructures et les équipements d’enseignement et de formation, doivent, à cet effet, permettre, selon les niveaux, l’appropriation des connaissances et des compétences en matière :
- de formation à la citoyenneté sociale, sociétale, civique et environnementale ;
- de langues locales ;
- de Français ;
- d’Anglais dès le pré-primaire ;
- d’une deuxième langue étrangère dès la sixième, au choix entre l’espagnol, l’arabe, l’allemand, le mandarin, le kiswahili, le russe ou le portugais ;
- des sciences et technologies ;
- des disciplines d’éveil ;
- des technologies de l’information et de la communication ;
- d’activités socio-éducatives et sportives ».
Sur la scène internationale, la maîtrise de plusieurs langues, dont l’anglais, est un atout indéniable dans le cadre des échanges dans un monde de plus en plus globalisant.
Cette réalité est vivante dans l’espace francophone où nombre de pays s’expriment dans des langues autres que le français lors des grandes rencontres internationales comme ce fut le cas, en septembre 2011, au cours du débat général de la 66ième session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
En effet, sur 72 pays membres de l’OIF présents à ces assises, 21 se sont exprimés exclusivement en Anglais, 5 partiellement en français et 21 autres dans des langues tierces.
Seulement 22 Etats dont le GABON se sont exprimés entièrement en français, marquant ainsi leur attachement à la langue française et à la Francophonie.
L’usage d’une autre langue n’a jamais posé de problème au sein de la famille francophone car l’OIF admet comme membres des pays dont la langue officielle n’est pas le français.
C’est le cas du Vietnam, membre de l’OIF depuis 1970 et qui a pour langue officielle le vietnamien. Ce sont aussi les cas de la Géorgie et du Ghana qui ont respectivement pour langues officielles le géorgien et l’anglais.
En résumé Le Gabon a pris une loi qui introduit l’enseignement de l’anglais dès le pré-primaire, il est normal, pour cela, que nous examinons des modèles qui existent en la matière de par le monde.
En outre, le Président de la République a décidé de diversifier nos partenaires au développement et ceci passe par la maîtrise des langues les plus parlées dans le monde.
II/- LA VISITE DE TRAVAIL ET D’AMITIE DU CHEF DE L’ETAT AU RWANDA 2012
Le Président de la République gabonaise, Ali BONGO ONDIMBA, a effectué une visite officielle de travail et d’amitié, du 5 au 6 octobre dernier à KIGALI au RWANDA, sur invitation de son homologue Paul KAGAME.
Les présidents gabonais et rwandais ont mis à profit ce séjour pour réchauffer et raffermir des liens de coopération qui unissent nos pays depuis les années 70.
Ils ont à cet effet passé en revue les différents accords signés entre le Gabon et le Rwanda. Il s’agit de :
- l’accord général de coopération signé le 30 septembre 1976 à Libreville ;
- l’accord relatif à la libre circulation des personnes, des biens, à l’emploi et à l’établissement signé le 30 septembre 1976 à Libreville ;
- l’accord commercial signé le 30 septembre 1976 à Libreville ;
- l’accord de coopération culturelle signé le 30 septembre 1976 à Libreville ;
- l’accord relatif au transport aérien signé le 30 septembre 1976 à Libreville ;
- l’accord inter universitaire entre l’Université des Sciences de Masuku et l’Université du Rwanda signé à Kigali le 03 août 1989 ;
- l’accord de coopération inter universités entre l’UOB et l’Université du Rwanda signé à Kigali le 03 août 1989 ;
- l’accord relatif au transport aérien signé à Kigali le 19 mai 2011 ;
- l’accord relatif à l’exemption des visas pour les détenteurs des passeports diplomatiques, officiels ou de service signé à Kigali le 19 mai 2011 ;
- l’accord entre l’Agence de Promotion des Investissements du Gabon et l’Office pour la Promotion du Développement du Rwanda signé à Kigali le 19 mai 2011.
III/- AGENDA DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
A/- Sommet de la Francophonie à KINSHAHSA EN RDC : du 13 -14 octobre 2012
Le Sommet de Kinshasa qui aura lieu les 13 et 14 octobre 2012, marque la XIVème Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernements des pays ayant le français en partage.
Le thème de ce sommet est : « Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à/dans la gouvernance mondiale ». Le Chef de l’Etat gabonais prendra part à ces assises.
Selon le programme officiel, la journée du 13 octobre sera consacrée à la phase protocolaire marquée, entre autres, par la cérémonie d’ouverture et la passation des pouvoirs entre la Suisse et la RDC qui préside le sommet.
La journée du 14 octobre est principalement réservée aux communications sur les thèmes suivants :
1. Langue française, diversité culturelle et éducation
2. Enjeux environnementaux et économiques
3. L’Afrique dans la Francophonie et dans la gouvernance mondiale
Ces communications seront suivies de celles de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie et des Etats associés.
B/- Journées Européennes de Développement à Bruxelles au ROYAUME DE Belgique : les 16 et 17 octobre
CONTEXTE
Les Journées Européennes de Développement 2012 sont des forums internationaux d’affaires sur la coopération pour le développement.
Elles sont l’occasion, pour un grand nombre de décideurs du monde de débattre et d’émettre des recommandations, proposer des modèles innovants et des approches nouvelles de partenariat public privé, susceptibles de contribuer à la création d’opportunités économiques pour les pays en voie de développement.
Ces journées sont nées de la volonté de la Commission Européenne de voir accroitre l’impact de sa politique de développement.
Ainsi, en 2011, la Commission Européenne met en place des mécanismes devant lui permettre de remplir les objectifs suivants en faveur des Etats en voie de développement :
- Accroître la compétitivité du secteur privé en renforçant la capacité institutionnelle et économique;
- Mener un plaidoyer en faveur d’un cadre législatif de réformes régulatrices et sa mise en œuvre – impliquant le recours aux technologies de l’information comme support de croissance dans tous les secteurs ;
- Faciliter l’accès aux affaires et services financiers et promouvoir les politiques industrielles innovantes.
ENJEUX
Pour cette édition 2012, on note particulièrement la participation de décideurs africains de la nouvelle génération, dont le Président Ali BONGO ONDIMBA du Gabon et le Président Macky SALL du Sénégal.
Ceci est un signal fort qui marque l’ambition de ces hommes d’Etat à participer pleinement à la croissance du secteur privé du continent africain et à rappeler le positionnement stratégique de ce continent sur l’échiquier économique mondial hautement représenté à cette occasion.
Les leaders africains vont donc à l’occasion identifier les moyens par lesquels l’aide européenne au développement peut aider à la promotion du secteur privé et à la création d’un environnement d’affaires plus propice en Afrique, pour mieux lutter contre la pauvreté dans le continent.
C/- Visite inopinée du Chef de l’Etat dans certains centres commerciaux.
Dans le but de trouver une solution idoine à la flambée des prix observée dans notre pays depuis un certain temps, le Gouvernement a opté pour le plafonnement des prix d’une soixante-dizaine de produits de première nécessité.
Un mois plus tard, le Président de la République a procédé ce matin à une visite inopinée de certains établissements commerciaux massivement fréquentés par les gabonais (SAN GEL, CKDO GEANT, etc.).
Cette visite avait pour objectif de constater l’effectivité de la baisse des prix de certains produits de grande consommation sur le terrain après les mesures prises par l’Etat gabonais.
Il faut rappeler que le Chef de l’Etat, dans le souci permanent de créer des conditions de vies meilleures à tous les gabonais, sans distinction de couches sociales, a voulu par cette descente de terrain, toucher du doigt la situation réelle sur le marché.
Le constat est acceptable mais, nous le savons tous, dans notre pays la problématique de la baisse et du respect des prix homologués est toujours nourrie par deux difficultés : le respect des mesures par les commerçants et la probité de certains agents contrôleurs qui ne font pas souvent correctement leur travail.
Le Ministère du Commerce, par sa Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation devrait effectivement veiller au respect des prix homologués.
D/-Participation du Chef de l’Etat au cinquantième anniversaire de COMILOG
Le Président de la République, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA se rendra prochainement à Moanda où la Compagnie Minière de l’Ogooué (COMILOG) fêtera ses 50 ans de présence au Gabon. Le Chef de l’Etat mettra à profit son séjour pour se rendre compte de l’état d’avancement des travaux de l’Ecole des mines.
IV/- Questions de sécurité, d’hygiène et de santé publique
A/-Destruction d’un stock de munitions
L’armée gabonaise a procédé le lundi 8 octobre dernier à la destruction de stocks de munitions dans à AYEME sur la Nationale. Cette opération prévue de longue date s’est déroulée en présence de certains personnels de l’Ambassade de France.
L’objectif de cette opération basée sur les principes de précaution, de prévention et de prudence visait à débarrasser les stocks des munitions hors d’usage et donc susceptibles de représenter un danger potentiel.
Rappelons que le principe de précaution, emprunté au domaine de l’environnement et de la santé vise les risques dont ni l’ampleur, ni la probabilité d’occurrence ne peuvent être calculés avec certitude.
Le principe de prévention vise les risques avérés, ceux dont l’existence est démontrée ou connue sans toutefois qu’on puisse estimer la fréquence d’occurrence.
Enfin, le principe de prudence vise quant à lui des risques avérés dont on peut estimer la fréquence d’occurrence.
C’est donc dans un souci de sécurisation des installations que cette action a été menée sur plusieurs éléments notamment :
- 387 fusils
- Des roquettes
- RPC 7
- Des obus de mortiers et d’engins blindés
- Des bombes
- Des munitions de petits calibres
Par ce type d’opérations qui entre dans le cadre de la gestion des stocks des munitions et autres types d’armements, il va sans dire que l’Etat Gabonais accorde la plus haute importance à la sécurité des biens et des personnes vivant sur son territoire.
B/- Hygiène et santé publique: état d’insalubrité de Libreville
Avec la rentrée scolaire, la circulation des personnes et des véhicules a repris activement dans les rues de Libreville. Malheureusement, tout le monde a pu se rendre compte de l’état d’insalubrité dans lequel se trouvent la majorité des quartiers de Libreville.
Le Chef de l’Etat, scandalisé par cet état de décrépitude de la ville au regard des tas d’immondices qui jonchent les rues de notre capitale, a tenu à marquer son indignation face à cette situation de délabrement de la ville d’une part, et dénonce avec la plus grande fermeté l’incapacité des différents acteurs du dossier à trouver des solutions pérennes afin de garantir l’assainissement de la ville.
Il est vrai que ce dossier relève du gouvernement, de l’Hôtel de ville de Libreville et des partenaires privés commis à l’enlèvement des déchets ménagers.
Toutefois, au regard de la gravité de la situation, car l’état d’insalubrité régnant, ajouté au retour des pluies en cette période de rentrée scolaire, augmentent de façon critique le risque de maladies, le Président Ali BONGO ONDIMBA qui a pour mission de protéger l’intégrité du territoire, mais également la santé des populations, interpelle les différents acteurs du dossier de l’assainissement de la ville afin qu’ils prennent leurs responsabilités, chacun en ce qui le concerne, en vue de trouver dans les meilleurs délais des solutions à ce problème de santé publique.
A l’heure où le Gabon s’active dans la réalisation des projets de sa nouvelle politique urbaine, dans la lignée du Gabon Emergent visant à offrir un cadre de vie décent à tous les gabonais, le Chef de l’Etat réitère sa préoccupation de voir la ville de Libreville débarrassée une fois pour toutes de ces déchets ménagers qui ternissent la beauté de notre capitale et démontre l’incapacité des acteurs en charge du dossier de mener à bien les missions pour lesquelles ils ont été désignés.
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