20/08/2012

Gabon: Communiqué de presse du Procureur de la République Mme OUWE Sidonie Flore

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Mesdames, messieurs bonjour,

J’ai tenu a faire le point sur les évènements du 15 août 2012 à Libreville dans les quartiers Cocotiers, Nkembo, bref dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville.

Ces évènements sont concécutifs à l’appel lancé par Monsieur Mba Obame André et ses compagnons politiques, le 11 août 2012, lors de son adresse pour une rencontre le 15 août 2012, à 15h, au quartier Cocotier.

Rencontre non autorisée par les gouvernants.

C’est ainsi qu’au petit matin du 15 août 2012, les forces de police nationale avaient investi les quartiers précités afin de les sécuriser.

Foulant aux pieds les mesures prises par les gouvernants, les jeunes et les vieux de nationalités diverses ont gravement troublé l’ordre public en bravant les forces de police nationale, par le jet de pierres suivi d’actes de vandalisme matérialisés par l’incendie de plusieurs véhicules, la dégradation volontaire des autres véhicules et le saccage des magasins de ressortisants étrangers.

Le bilan matériel est lourd et les reponsables devront en répondre devant la justice. Au nombre de ces dégats il y a :

Sept (07) véhicules incendiés

Vingt quatre (24) véhicules endommagés,

Une (1) station service Oil Lybia saccagée et mise hors d’usage.

Au terme de notre passage dans les différents services hospitaliers, l’interne de garde du Centre Hospitalier de Libreville nous déclarait avoir reçu deux blessés légers dont la vie n’était pas en danger et une jeune dame arrivée décédée dans leur service.

Toutefois, relevait le médecin, le corps qui était transporté par les parents ne présentait aucune lésion coprporelle apparente et jusqu’à ce jour aucune autopsie n’a été pratiquée sur la victime pouvant déterminer les causes du décès de Mademoiselle Nguema.

A ce jour nous apprenons de certains médias qu’il y aurait un deuxième décès. Il convient de souligner que seule l’autopsie peut déterminer avec précision les causes du décès.

Par ailleurs, aucun signalement n’a été donné aux forces de sécurité sur le fait qu’une personne sans vie aurait été retrouvée sur les lieux de la manifestation.

Enfin, plusieurs personnes ont été interpellées et sont sous main de justice pour être déférées très prochainement.

Ces actes crapuleux et inacceptables se sont produits dans notre capitale et rien ne pourrait justifier cela.

Les infractions définies comme crime ou délit contre les populations sont insupportables et le statut d’instigateur ou de complice a bien un sens dans notre arsenal juridico-judiciaire répréssif.

Lorsque ces actes visent des communautés autres que la notre, ils deviennent terrifiants.

Ces commerçants victimes de pillage sont installés dans notre pays pour sa stabilité et sa sécurité, mais au nom de quoi un individu ou un groupe d’individus peuvent, foulant l’autorité établie, détruire notre économie nationale et notre couverture sociale ?

La position du parquet de la république est claire et sans ménage : Garantir le maintien de l’ordre public, premier des droits régaliens à travers en amont une police sécuritaire et en aval par une répression ferme des délinquants identifiés.

C’est un intérêt national que l’ordre public soit garanti dans la capitale d’un pays.

Aucun quartier, aucun arrondissmeent, aucune commune, aucun département de la capitale n’échappera à l’autorité de la loi.

Nous allons frapper au cœur de la délinquance quelque soit son origine et ses acteurs, quelle soit juvénile ou sénile, force restera à la loi.

Pour marquer d’avantage notre volonté de traquer les auteurs de troubles à l’ordre public, nous punirons avec tous les moyens de droit les auteurs des dégats du 15 août 2012.

 

Fait à Libreville, le 20 – 08 - 2012

Le Procureur de la République

OUWE Sidonie Flore.

 

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