17/08/2012

Myboto / Bongo : Les véritables raisons d’une haine viscérale !

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Beaucoup de Gabonais et même des non-Gabonais qui suivent de près la vie politique locale ne comprennent toujours pas les raisons de la haine que vouent les Myboto aux Bongo Ondimba. Levons enfin le voile sur cette affaire.

Pendant plus de trente ans , ces deux familles ont incarné la solidarité, l’harmonie et la convivialité. Le tout couronné par des mariages entre les pères et les filles; entre les enfants et petits-enfants bref, les exemples sont nombreux qui illustrent cette vérité.

Mais pour des raisons d’intimité, nous ne citerons qu’un seul cas, celui de feu Omar Bongo Ondimba et de la charmante Chantal myboto.

Nul n’ignore que des relations mal gérées entre les hommes et les femmes peuvent finir par des conflits graves entre les familles et, même, audelà, par «  victimes collatérales » interposées.

Bien que n’ayant pas dépassé le stade de la coutume, Omar et Chantal ont eu une longue liaison amoureuse à l’issue de laquelle une fille est née, âgée aujourd’hui de 18 ans.

Il faut préciser qu’Omar avait jeté son dévolu sur la charmante princesse Chantal myboto bien avant de succomber aux charmes de la défunte Edith Lucie (paix à leurs âmes). Pendant de longues années, la princesse Chantal myboto était le chouchou d’Omar, suite aux incompréhensions d’avec notre Mama adorée.

Cette situation mettait donc la princesse sur orbite pour une succession conjugale ardemment souhaitée au-delà des espérances; les Myboto étant convaincus de l’imminence d’un changement de statut de la fille adorée qui devrait passer de « simple » conseiller personnel à Première dame du Gabon. Avec le pouvoir et tous ses avantages !

C’est donc en famille entreprenante que les Myboto vont envahir, que dis-je investir le palais présidentiel, surtout du côté « privé ». Dans la foulée de cette idylle de palais, des liens de mariage se nouent entre enfants, cousins et mougoyes.

En bon chef Bantu, Omar donne des gages à la belle-famille et l’assure qu’un grand mariage princier serait célébré dans les tout prochains mois et que le lieu choisi était tout indiqué: la ville non encore sinistrée de Mounana. Tout un symbole.

Là-bas, les autres membres de la large famille se mettent à rêver, les badauds aussi. « Enfin notre tour, après Akiéni !», croyait-on entendre. Le temps passe et du côté de Mounana, la future principauté, on commence à s’impatienter. D’ailleurs, certains compatriotes paraissent même perdre patience.

C’est dans cette longue et lancinante attente qu’arrivent « les voyages clandestins » d’Omar en direction du Congo Brazzaville, avec leurs cortèges de kongossa, certains accompagnateurs du chef de l’Etat, pour soutirer quelques billets de banque à la future première dame, vendent carrément la mèche: Omar fréquente une certaine Edith Lucie, fille de Denis Sassou Nguesso qui comme Omar, est également président de la république.

Interrogé sur le sujet par Chantal, Omar nie tout en bloc, et prétexte des visites d’amitié et de fraternité chez son « frère » Denis. Rassurée, la promise maudit ses informateurs pour les faux scoops pourtant chèrement payés.

Mais, prudente comme une Sioux, elle ne livre aucun nom à son chéri, sait-on jamais. Et elle avait raison ! Comme il n’existe pas de fumée sans feu, c’est justement ce réalisme qui l’amène à tomber, après enquête, sur un projet de mariage entre... Omar et la fille Sassou. Même que la date était déjà trouvée et arrêtée: ce sera en 1992.

Et comme il n’y a pas de vérité que le temps ne révèle, les services du palais présidentiel sont contraints d’officialiser ce que Chantal redoutait: l’imminence d’un mariage entre Omar et Edith... à Libreville !

L’annonce tombe comme un couperet, et est vécue comme une véritable mis à mort chez les Myboto qui se sentent trahis par un homme à qui ils ont donné tant « d’amour ».

Bien entendu, la belle promise est inconsolable. Le mariage de son chéri célébré avec fastes sous ses yeux, elle se résout à accepter la terrible vérité. Mais non sans envisager de se venger, coûte que coûte, de ce qu’elle considère comme un affront, une humiliation.

Seulement, la future vengeresse n’est pas bête. Pour accomplir son projet, il lui faut de l’argent, beaucoup d’argent, en lingots sonnants et clinquants. Elle va ainsi se mettre en devoir d’entretenir un semblant de relation extraconjugale avec Omar car elle n’a pas oublié qu’elle reste quand même sa toute-puissante conseillère spéciale.

Des jaloux diront « très spéciale ». D’où espérant la calmer et acheter son « amour », le président renforce ses pouvoirs au Palais, et tout est fait pour humilier Edith Lucie.

Comme cette aventure vécue à Mounana: à l’invitation de Zacharie Myboto, Omar va poser une énième première pierre de la route La Léyou-Lastoursville. Sur le chemin du retour, Omar, accompagné de son épouse, accepte de casser la croûte chez Zack qui y tenait visiblement.

Seulement, refusant de prendre part à ce repas organisé au domicile de sa « rivale », la première dame reste cloîtrée dans l’hélicoptère présidentiel, stationné au stade de la ville, sous un soleil de plomb. Imaginez la pauvre dame, dans une carlingue dardée par les rayons d’un soleil agnangoulé.

Cyniques, quatre heures durant, les Myboto vont retenir Omar dans leur « ranch »malgré l’impatience du protocole d’Etat qui ne cessait de rappeler au chef de l’Etat que « Madame » était dans l’hélico, mourant de soif et de faim. Mais à Omoï 4, on était aux anges. Enfin, une demi-vengeance ! On se console comme on peut.

Quelques temps plus tard, éclate la guerre civile au Congo Brazzaville entre partisans de Pascal Lissouba et ceux de Denis Sassou Nguesso. Nous sommes en 1997. L’essentiel de cette guerre se joue au Gabon, non pas entre les hommes mais entre deux femmes: Edith Lucie Bongo et... Chantal Myboto.

La première soutient son père, ce qui est normal, tandis que la seconde soutient celui dont on apprendra qu’il était son oncle. Ce qui n’est pas normal. Au centre, Omar, dont la position est attendue par chacune des deux parties, doit choisir.

A une question de la presse, le chef de l’Etat se fendra d’une réponse sous forme de dribble: « J’ai du sel dans la main gauche et de l’huile dans la main droite. Une mouche vient se poser sur mon nez, que faire ? »

Plus tard, on comprendra qu’Omar avait décidé de soutenir son vrai mougoye, Sassou Nguesso, au détriment de son faux mougoye, Lissouba. Pour les Myboto, cela est une trahison de trop. Pour eux, Omar avait définitivement choisi son camp, ce qui nécessitait une riposte appropriée, à la dimension du double affront.

Le temps était venu d’en faire une priorité familiale, voir ethnique. Il fallait faire payer ce mépris à Omar.


Acte 1er : Le mariage de Chantal Myboto.

Il s’agit de laver le premier affront, c’est-à-dire sentimental. Chantal se souvient de l’existence de Paul Marie Gondjout, et va réactiver une vieille relation d’enfance. Qui plus est, l’intéressé est le frère cadet de Laure Olga, la secrétaire particulière d’Omar Bongo Ondimba. Le coup est parfait, il est plus que parfait.

D’abord en allant toucher la famille Gondjout, Chantal va semer le doute dans l’esprit du chef de l’Etat car elle n’a pas oublié que dans sa position secrétaire particulière, Laure Olga est dépositaire d’un grand nombre de secrets d’Etat, toute chose qui ne peut que susciter méfiance et vigilance à son endroit et provoquer par la même occasion un véritable séisme au coeur de la famille Gondjout.

Les intérêts de « la maison » étant en jeu, le mariage est préparé dans la plus grande extravagance médiatique car il fallait faire comme Omar et Edith Lucie, sinon plus. Et puis quoi encore !

Il ne restait plus qu’à porter l’estocade: pour bien montrer qu’elle n’était pas fille à se laisser intimider pour un sou, elle va choisir l’église la plus proche du Palais, l’église Saint Pierre, située à un jet de pierre du palais présidentiel.

Là encore, elle touche l’objectif escompté: rendre Omar jaloux, l’événement se déroulant presque sous les fenêtres de son bureau. Ainsi, elle aura pris sa revanche car comme convenu, le chef de l’Etat fera interdire la provocation de Saint Pierre mais concedera que la cérémonie se déroule loin de ses yeux, à la cathédrale Sainte Marie.

Petite consolation pour Omar: c’est la mort dans l’âme que les deux provocateurs vont accepter d’aller convoler en justes noces dans un lieu autre que celui de leur choix.


Acte 2: la création de l’UGDD.

Après le mariage, les Myboto, revanchards jusque dans la moelle épinière, veulent maintenant laver le deuxième affront, politique celui-là. Sur les conseils de Chantal, le patriarche de la maison va créer l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD). Nous sommes au mois d’avril 2005.

Quatre ans avant, Zack quitte le gouvernement avec fracas, en janvier 2001. Avant lui, personne n’avait osé pareille bravade à l’endroit d’Omar Bongo Ondimba. Surtout pas de cette façon, en prenant Omar à contre-pied.

Presque un pied de nez, le chef de l’Etat n’ayant rien vu venir malgré ses nombreux réseaux et canaux d’information. Zacharie Myboto, qui venait de démissionner en direct, sur les antennes de RFI le 11 janvier 2001, jour de présentation de voeux du gouvernement à son chef.

A Ancienne Sobraga, la famille jubile, on sort le champagne et des litres de vin de palme ramené de Ndoubi et Bayababoma car ce dernier coup est fumant. Omar est atteint, son coeur saigne, mais reste debout.

En homme sage, il accepte cet affront avec humilité et continue, pour montrer sa bonne foi, d’entretenir son ex-compagne et sa famille à coups de centaines de millions CFA. Ce sont d’ailleurs ces millions qui vont servir à la famille pour affronter politiquement celui qui, hier encore, était vénéré et appelé « mari » et « mougoye », mais qui était devenu par la force des choses l’ « adversaire politique » à abattre.

Tout le monde connaît le parcours de l’UGDD et de son leader. Hormis la belle moisson engrangée lors des élections nationales et locales, les deux tentatives de devenir le troisième président de la république gabonaise se sont révélées désastreuses.

La dernière, celle d’août 2009, a fini en eau de boudin, et démontrer à Zacharie Myboto l’ampleur de son impopularité sur le plan national.


Acte 3: La haine pour le fils d’Omar, Ali Bongo Ondimba.

Vous avez certainement compris les principales raisons de la haine que les éprouve cultivent à l’endroit d’Omar Bongo Ondimba et sa famille. En parcourant les lignes qui vont suivre, vous comprendrez pourquoi celle-ci s’est transportée sur son fils, Ali Bongo Ondimba, le troisième président élu du Gabon.

C’est connu, les Myboto ont la rancune tenace, très tenace. Malgré les gestes de rapprochement de « son petit-fils » Ali, Papy Zacharie est resté de marbre.

Pour lui, la famille Bongo Ondimba doit disparaître de la scène politique gabonaise. Pour cela, tous les moyens sont bons. Même en pactisant avec ses ennemis d’hier. Mais pour cette fois, ce n’est plus la famille regroupée autour de Zacharie qui affronte Ali, mais la famille réunie autour de Chantal. Motif: le contrôle d’Ausan Plus, connu sous le nom commercial d’Azur Gabon.

Chantal, dans sa quête de faire fortune facilement, flaire une bonne affaire en 2007: un groupe saoudien veut investir en Afrique centrale dans le domaine de la téléphonie mobile. Un secteur très rentable. Le sang de Chantal ne fait qu’un tour. Il lui faut décrocher la timbale.

Mais comment y parvenir par ces temps de vaches maigres ? Là, elle se souvient de l’existence de son vieux pote... Omar Bongo Ondimba. Un pote qui ne refuse rien à personne. Et surtout pas à elle. Et hop! Elle ficelle son dossier avec ses nouveaux associés pour créer Azur Gabon.

Renseignements pris, pour créer une telle structure au Gabon, il faut débourser 11 milliards FCFA qui représentent le coût de la licence. Chantal rassure ses nouveaux partenaires. Elle va négocier avec Omar pour obtenir une baisse substantielle du montant de ladite licence.

Ce qu’elle réussira avec brio, avec une facilité déconcertante. Le coup du siècle, soit une baisse de... 85% du prix de la licence. Et des économies d’une valeur de 9,5 milliards FCFA. Du jamais vu, Ausan ne devant payer que 1,5 milliards FCFA.

L’affaire du siècle, puisqu’avec les 9,5 mill iards FCFA d’abat tement consenti par Omar, Chantal devenait actionnaire majoritaire et, donc, propriétaire d’Azur Gabon! Les Saoudiens sont aux anges, font des bises sur les deux joues de Chantal et ne jurent plus que sur son nom, et non sur le Saint Coran.

Dans la foulée, le siège social est trouvé et les premières embauches effectuées. Au moment du lancement officiel des activités d’Azur Gabon, la société affiche des tarifs défiants toute concurrence. Les prix affichés sont les plus attrayants du pays; toute chose qui attire naturellement l’attention la curiosité de la concurrence (Zain, Libertis et Moov).

Ces derniers, calculettes en mains, ne comprennent pas comment le nouveau venu peut-il pratiquer de tels tarifs en payant les taxes connues de tout le monde. « Impossible », concluent-ils dans une belle unanimité. Concurence déloyale oblige, ils saisissent le ministère de la Communication, de la Poste et de l’Economie numérique pour enquête.

Dans ce département ministériel, dirigé par une « belle-soeur » nommée Laure Olga Gondjout, les choses iront vite, voire très vite. Une commission est mise en place pour vérifier les informations fournies par les opérateurs de téléphonie mobile à l’origine de la saisine.

Le verdict tombe: Azur a bénéficié d’un coup de pouce du Palais. Que faire dans cette situation ? La commission conclut à un règlement politique du dossier, la décision de réduire le coût de la licence obtenue par Azur découlant du politique.

Et au Gabon, le politique ayant pris cette décision n’était autre qu’Omar Bongo Ondimba depuis, décédé le 8 juin 2009 à Barcelone. Parallélisme des formes oblige, il revenait à son successeur, Ali Bongo Ondimba, de trancher.

Or un gros problème va apparaître: élu par le peuple gabonais et ayant pris ses fonctions le 16 octobre 2009 au terme d’un long contentieux électoral, le président Ali Bongo Ondimba n’a jamais entendu Chantal parler en tant que président de la république.

D’ailleurs, Chantal et les siens n’ont jamais admis qu’Ali Bongo Ondimba est le président de la république, chef de l’Etat. « A quel titre quelqu’un dont on ne reconnaît aucune légitimité à diriger le Gabon peut-il donner son avis sur un dossier qui concerne ceux qui pensent ainsi ? » Chantal Gondjout Myboto ne reconnaissant pas Ali comme président du Gabon, il ne lui appartenait donc pas d’intervenir politiquement dans cette affaire.

Conclusion : Azur doit payer la totalité des 11 milliards FCFA exigés pour l’achat de la licence. Une vraie tragédie. Se sentant floués, les Saoudiens se tournent alors vers leur associée pour qu’une solution soit trouvée afin de combler les 9,5 milliards FCFA manquants.

Mais Chantal ne les a pas, et Omar n’est plus là pour ses largesses légendaires. C’est donc le coeur gros comme ça qu’elle se résoudra à se retirer de « son affaire » du siècle.

Pour ses rares supporteurs, « c’est à cause d’Ali et son mauvais coeur »(sic). De quoi arroser et bêcher, chaque jour que Dieu fait, le jardin de la haine pour Ali Bongo et son Emergence.


 

Commentaires

Merci de nous avoir edifier mon frere

Écrit par : richard | 18/08/2012

Tout un cinema

Écrit par : Ondeno jean sega | 18/08/2012

ce n'est pas elle Chantal Myboto elle c'est Yolande Myboto sa soeur

Écrit par : liana | 19/08/2012

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