26/07/2012
Gabon : Le vote entre parenthèses, la bouffe mise en avant !
Elle a faillit bien avoir lieu, la large concertation nationale souhaitée par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima.
Et l’on savait déjà à l’avance à quoi allait aboutir les travaux de cette concertation : la mise en place d’un gouvernement d’ouverture, d’union nationale ou de consensus ; gouvernement dans lequel devait siéger André Mba Obame et ses amis de l’opposition et de la société civile véritables (sic).
Et comme cela est devenu une habitude en ce doux pays, ce sont les intérêts du peuple gabonais qui vont être mis en bière car ici, seuls comptent les intérêts de ces politiciens qui disaient pourtant être préoccupés par le bien-être des populations. Foutaises que cela !
Pour tout dire, l’opposition et la société civile véritables font croire à leurs ouailles, par presse véritable interposée, avoir obtenu de François Hollande la garantie qu’elles seront bientôt conviées à la soupe et cela, bien que certains vétérans de la politique nationale aient déjà commencé à percevoir leurs retraites dorées.
Pour un observateur de la vie politique gabonaise, « il n’y a rien d’étonnant à cela, Mba Obame, Myboto et tous leurs semblables étant devenus incapables de vivre en marge du pouvoir et des avantages qui lui sont liés. Pour ces genslà, attendre encore quatre ans était devenu un vrai supplice, raison pour laquelle ils préfèrent aujourd’hui laisser tomber les masques et afficher leurs vraies valeurs. »
Des valeurs qui se résument en fait en un mot : manger. Aux frais de la princesse.
Mais c’est vrai également que sevrés du mangement, on ne voyait pas ces durs à cuire accepter de se serrer la ceinture jusqu’en 2016, tant leurs chances de remporter l’élection présidentielle de cette année-là n’ont d’égales que celles de remporter la formule 1.
On sait, en effet, qu’André Mba Obame ne pourra plus jamais se faire élire à la tête du Gabon après sa campagne ethnique et violente menée en 2009. Dieu !
On sait aussi ce que serait devenu ce pays si d’aventure cet homme avait été porté à sa tête. On en voudrait pour preuve la montée du sentiment xénophobe, fruit d’une campagne de presse savamment ourdie par « sa » presse. A côté, Jean Marie Le Pen et son Front national passeraient pour des enfants de coeur !
On peut aussi imaginer ce que serait devenu ce pays, le Gabon, si Mba Obame et ses ouailles en avaient pris les commandes en 2009.
Un pays dont la langue de travail aurait été changée, car personne ne peut croire qu’une fois installé au Bord de mer, le Précédent de la république aurait eu assez de poigne pour tenir en laisse la horde de ses inconditionnels qui, en 2009 justement, proclamaient partout, « c’est notre tour ». Leur tour pour quoi faire ?
Ali Bongo Ondimba a demandé au Premier ministre d’organiser en septembre prochain, une large concertation nationale sur les questions de gouvernance au Gabon. Il ne s’agit pas ici d’enterrer la politique du chef de l’Etat contenue dans son projet de soc iété « L’Avenir en confiance ». Loin de là.
Il s’agira pour ceux des Gabonais qui n’ont que ce pays en partage, de se mettre ensemble pour imaginer ce que sera ce pays demain. Ce sont ces Gabonais qui seront, pour certains d’entre eux, appelés au gouvernement pour matérialiser les conclusions de ce forum national.
Et dans ce gouvernement, ils ne feront qu’appliquer les grandes lignes du projet de société présidentiel. C’est cela, le prix réel de l’ouverture envisagée.
Tout le contraire des rêveries d’un certain Petit Lambert Ovono, qui parle déjà d’« ex émergence ».
C’est curieux comme le mangement peut rendre les gens cyniques et mesquins : ils ont eu perdu dans les urnes, mais ils revendiquent quand même une place au soleil!
D’où cette question toute aussi cynique : une fois bien callés au gouvernement, comment appelleront - ils Ali Bongo Ondimba ?
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