21/06/2012

RIO + 20 : ALI BONGO ONDIMBA « Intégrer l’ensemble des patrimoines dans la comptabilité nationale »

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Rio de Janeiro – 20 juin 2012

La salle qui accueilli la discussion sur la comptabilisation du capital naturel avec le Président Ali Bongo Ondimba, dans le cadre du Sommet de Rio, a refusé du monde.

Seul orateur africain à cette séance qui a vu la participation de la Grande Bretagne, de la Norvège, le Chef de l’Etat fortement ovationné, a d’abord campé la question, posé un certain nombre d’interrogations et exposé sa conception et  politiqué en  la matière.

« Le capital naturel fait référence aux ressources naturelles –renouvelables et non renouvelables-  telles que les mines, les ressources fossiles, la faune et la flore », dira Ali Bongo Ondimba dans son propos introductif.

« Ce sont ces ressources qui permettent d’assurer la perpétuation de la biosphère et fournissent des biens et services environnementaux indispensables à la survie de l’Humanité sur terre » poursuivra t-il. Ces ressources, en effet,  contribuent par leur utilisation au développement économique, à l’épanouissement social et à la qualité de vie des populations.

« Pour cela », ajoutera le Chef de l’Etat, « il faut mettre en place un système de comptabilité permettant de mesurer les flux, les stocks et la valeur économique du capital naturel ainsi que les biens et services écologiques qui en découlent (disponibilité et qualité de l'eau, stockage du carbone et services écologiques des habitats naturels des terres humides etc.) ».

Abordant dans une démarche inédite les questions préjudicielles, le Président de la République Gabonaise a posé de nombreuses questions :

• Comment devrions-nous établir le prix/la valeur des services écologiques ainsi que les modalités de compensation pour les pays qui abritent ces écosystèmes ? 

Une ressource donnée a-t-elle la même valeur en fonction de sa localisation géographique, pour tenir compte de l’équité inter-état ?

• Comment assure-t-on la fongibilité entre le capital économique, le capital social et le capital naturel pour tenir compte de l’impératif d’équité intergénérationnelle ? la mesure du capital économique ne pose pas de problème. C’est pourquoi il est tentant d’utiliser les capitaux social et naturel, qui sont non évalués pour créer du capital économique. Pour un développement durable cette question est centrale.

• Comment devrions-nous déterminer la nature et la quantité des ressources naturelles et d'écosystèmes à conserver pour assurer les services environnementaux indispensables à l’équilibre de la planète ?

• Quels sont les indicateurs les plus pertinents pour traduire la valeur du capital d’un pays, afin d’assurer le suivi et les performances des politiques publiques  mises en place ?

«  Au Gabon » témoignera le Chef de l’Etat, « nous avons adopté au niveau du Gouvernement une loi sur le Développement durable à l’intérieur de laquelle nous allons essayer de donner de la valeur aux capitaux social et naturel grâce à une meilleure connaissance de nos ressources. C’est pourquoi j’ai pris la décision de créer le Ministère de l’Economie et du Développement durable ».

Force est de constater, à l’heure actuelle, que le Gabon sait  déjà mesurer  le carbone forestier et les politiques mises en place dans le secteur forestier ont permis d’éviter d’émettre plus de 450 millions de tonne de carbone depuis 2001.

En outre, la mise en place une station d’acquisition d’image satellite, avec le Brésil et la France, permettra d’améliorer la surveillance environnementale au Gabon et bien au delà.

Un exemple pour illustrer cette démarche est l’existence d’un plan national de lutte contre les conséquences du changement climatique. L’exercice a consisté à ajuster les programmes actuels de développement en y intégrant le mieux possible la dimension climatique.  

La conclusion est heureuse car toutes les économies sur les gaz torchés vont servir à l’activité économique et sociale dans le cadre de la production d’énergie. Au final, le plan gabonais  de réduction des gaz à effet de serre est utile au développement économique.

Ce sont donc ces savoir-faire et les technologies de mesure que le Gabon est  en train d’acquérir qui encouragent sur la voie qui consiste à inclure le capital naturel dans la  comptabilité nationale, avec le même état d’esprit que celui sur les changements climatiques. 

Pour le Président Ali Bongo Ondimba, « il nous faut agir avec méthode, en prenant le temps de l’explication, de la démonstration pour convaincre. Si vous ne savez pas de quoi vous parlez, les choses restent abstraites, et elles ne se font pas. D’où l’intérêt d’assurer le transfert des savoirs et des technologies. »

En conclusion le Chef de l’Etat a appelé à intégration de l’ensemble des patrimoines dans la comptabilité nationale, comme un moyen et une opportunité de tester la cohérence de nos politiques publiques.

 


Le Gabon Emergent

Depuis l’élection du Président Ali Bongo Ondimba en septembre 2009, le Gabon est entré dans une ère de changement grâce à une ambitieuse politique de réformes. Longtemps dépendant de ses exportations de matières premières, le Gabon est aujourd’hui déterminé à diversifier son économie et devenir un pays émergent à l’horizon 2025 grâce à une stratégie de développement durable baptisée Gabon Emergent. Cette stratégie repose sur trois piliers :

le Gabon Vert pour valoriser durablement le formidable écosystème gabonais - 22 millions d’hectares de forêt, 1 million d’hectares de terres agricoles exploitables, 13 parcs nationaux, 800 kilomètres de littoral maritime – à travers l’industrie du bois, l’agriculture et l’écotourisme ;

le Gabon Industriel pour promouvoir la valorisation locale des matières premières, l'exportation de produits à forte valeur ajoutée et la diversification de l’économie nationale ;

le Gabon des Services pour valoriser les ressources humaines gabonaises avec l’objectif de devenir une référence régionale dans les services financiers, les nouvelles technologies de l’information, les métiers de l’économie verte, de l’enseignement supérieur et de la santé.

Concrétisation de la politique de réformes et d’ouverture du pays, le Gabon a attiré plus de quatre milliards de dollars d’investissements directs étrangers en 2010 dans le cadre de la signature de contrats avec des entreprises américaines, asiatiques et européennes.

Pour plus d’information, merci de visiter www.presidentalibongo.com ou contacter www.cocom.rggov.org 

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