28/04/2012
UOB : ANNÉE NOIRE ANNÉE BLANCHE
Les cours sont définitivement arrêtés à l'UOB. D'ici peu de temps, le gouvernement va très probablement décider de la fermeture de l'UOB et déclarer officiellement l'année blanche. Selon nos sources, seule l'UOB sera concernée par cette mesure. Dans ce cas, l'année sera donc validée pour les autres établissements …
Aussitôt vient-on de sortir du noir de la SEEG, aussitôt que les étudiants de l'UOB vont tomber dans la blanche. En tout cas, les éléments en notre possession établissent formellement l'inéluctabilité d'une année blanche pour cet établissement.
Cela du fait du climat de violence instauré par certains étudiants militant dans les rangs de l'opposition, manipulés et financés par certains barons du régime.
En milieu de semaine, les enseignants ont donc décidé de tout arrêter, excédés par les agressions dont ils sont victimes de la part d'une trentaine d'étudiants.
Une trentaine d'étudiants qui ont réussi à prendre en otage les dix-sept milles étudiants que compte l'UOB. Une trentaine d'étudiants qui « vont au cours » avec des marteaux et des arrache-clous dans leur sac.
L'instauration de cette violence a été, dès le départ, encouragée par le gouvernement qui, à la place de la fermeté, a affiché la mollesse et la peur. Allant jusqu'à accepter que le ministre de l'Enseignement supérieur se fasse, sous l'oeil des caméras, malmener par les mêmes encagoulés qui l'ont traîné comme un mouton jusque sous leur arbre à palabre.
Laissant derrière eux vitres de salles de classes brisées, portes défoncées. Et au bout du compte, impunité totale. Ceux qui ont été capturés ayant bénéficié de la clémence du gouvernement. Résultat : les mêmes sont redescendus sur le terrain avec un peu plus de barbarie. Et le feu a naturellement repris.
Le plus grave dans cette affaire, c'est qu'ils sont clairement identifiés et ont été arrêtés une deuxième fois et présentés à la justice. Là encore, la mollesse gouvernementale s'est mise en évidence.
Libérés sous de vagues promesses de renoncer à la violence, ils ont remis ça une fois revenus au campus. Ce qui a le don de taper sur le moral des forces de sécurité qui ont ainsi l'impression qu'on s'amuse à les faire tourner en rond.
C'est pourtant connu de tous : les casseurs de l'UOB prennent leurs instructions ainsi que leurs financements à l'ex- UN.
Maintenant qu'AMO et ses amis attendent, avec une certaine impatience, l'arrivée de François Hollande au pouvoir, il faut absolument montrer que le Gabon est devenu ingouvernable et qu'il y a lieu de former un gouvernement d'Union nationale, dirigée, comme l'a suggéré notre confrère « Ezombolo », par un opposant. Notamment un ressortissant de Medouneu. Suivez notre regard…
La violence actuelle à l'UOB entre dans cette stratégie d'insécurisation globale du pays. Stratégie mise en place par l'ex-UN, dont certains djihadistes combattent aux côtés des étudiants. Sous les ovations de la Société civile « véritable ».
Cette violence et cette propagande, notamment sur Facebook, ne sont pas prêtes de s'arrêter. Elles vont même s'intensifier dans les jours qui viennent, si jamais la situation restait en l'état et que le gouvernement continue ainsi d'user du laxisme.
Le fait même d'avoir délocalisé ces violences jusque dans certains quartiers est un signe que l'objectif final est d'arriver à une situation insurrectionnelle.
Situation dont la cerise sur le gâteau serait sans doute la mort d'un étudiant en tout début de mandat de leur sauveur François Hollande. Et tant qu'il n'y aura pas un ou des « martyrs » dans leurs rangs, ils vont continuer à harceler les forces de sécurité.
La détermination est entière : il faut,coûte que coûte, provoquer une bavure pour entonner l'éternel refrain de la « dictature émergente » et noyer internet d'images du « génocide Fang » dont on rêve tant à l'ex-UN.
Le fait même que tous les « combattants » n'aient été puisés qu'au sein de cette ethnie ne relève pas du hasard. C'est un calcul, bien dosé et qui montre bien le degré d'ingéniosité et de cynisme dont seuls nos démocrates de l'opposition peuvent faire montre. S'il faut marcher sur un tapis de cadavres d'étudiants, ils le feront sans le moindre état d'âme.
Et c'est ici que la responsabilité du gouvernement est entièrement engagée. Le gouvernement a un choix très facile et très clair à faire. Laisser les choses en l'état ou écarter tout risque de perte de vies humaines.
La sensibilité du moment exige une décision claire et définitive. Car, à entendre ces djihadistes se gargariser d'avoir été reçus à la Jacabolerie et d'y avoir reçu un soutien, il y a lieu de penser à un complot de grande envergure.
Une chose est sure : ce n'est pas la première fois que l'UOB vit une telle situation. Et quand on sait comment et avec quelle efficacité on a réglé l'affaire Ona Ondo, on peut se demander ce qu'attend le gouvernement …
Source: LA GRIFFE du vendredi 27 avril 2012
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