05/11/2012
Gabon: Insalubrité urbaine , rompre avec le laxisme d’antan
Actuellement et plus que par le passé, plusieurs grands centres urbains de notre pays croulent sous le poids de l’insalubrité et ce, particulièrement Libreville la capitale gabonaise.
Principal responsable de cette triste situation et selon plusieurs observateurs: « le patent laxisme dont font preuve certaines administrations publiques face à l’incivisme des citadins et aux défaillances des prestataires de services commis à la tâche de collecter, traiter et valoriser les ordures.»
Et à l’évidence, il aura fallu la récente descente sur le terrain effectuée inopinément par le président Ali Bongo Ondimba, à travers certaines rues de Libreville et au marché Mont-Bouet, pour que des dispositions soient prises en vue de faire changer les choses.
Au demeurant, c’est à faveur d’une interpellation du ministre délégué à l’Intérieur, M. Aimé Popa Nzoutsi Mouyama, à l’Assemblée nationale, que l’on a appris que, « sur instruction du président de la République, le gouvernement va mettre en oeuvre un plan d’urgence destiné à débarrasser Libreville de ses tas d’immondices enlaidissant la capitale nationale. »
Un plan d’urgence dit de 3ème génération, financé par l’Etat et mettant à contribution plusieurs opérateurs économiques, Organisations non gouvernementales ainsi que les forces de défense et de sécurité.
Ce dans la mesure où, pour certains, « la mairie de Libreville et la Société de valorisation des ordures ménagères du Gabon (SOVOG) ont largement étalé leurs limites dans la jugulation de l’insalubrité et l’embellissement d’une ville qui ne fait que s’étendre davantage. »
Aussi, un tel plan d’urgence ne peut prospérer durablement que si les différents acteurs impliqués réussissent à rompre réellement avec les attitudes laxistes d’antan.
Lesquelles se traduisaient par le fait que les autorités municipales n’arrivaient pas à rappeler à l’ordre ou à sanctionner tous ceux qui enlaidissent la ville.
Notamment, les populations qui jettent leurs ordures ménagères hors des bacs et ne nettoient pas les abords de leurs habitations. Idem des commerçants et marchandes qui vendent sur les trottoirs et n’entretiennent pas ceux-ci.
Tout comme les garagistes, menuisiers, frigoristes et autres artisans déversant leurs ordures solides sur les bascôtés des voies publiques ou dans les caniveaux et canaux d’évacuation des eaux.
Autre acteur important dans la mise en oeuvre de ce plan d’urgence: l’Etat gabonais qui doit revoir de fond en comble l’ancienne convention signée avec la SOVOG et diversifier ses partenaires dans la gestion des ordures au niveau des communes voisines de Librevi l le et d’Owendo.
Car, au stade actuel et sans matériel qualitativement et quantitativement conséquent, la seule SOVOG ne peut plus donner entière satisfaction.
De même que, la décharge de Mindoubé étant actuellement saturée, l’Etat et la municipalité doivent tout faire pour octroyer aux sociétés concernées des terrains où elles pourront déverser, traiter ou valoriser l’ensemble des ordures ménagères et déchets solides collectés.
Encore que dans ce cadre précis, un accent particulier doit être mis désormais sur le volet lié à la valorisation des ordures et ce, en vue de transformer celles-ci en engrais et autres produits marchands propices à la diversification économique.
Autant dire que les instructions du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba doivent être respectées à la lettre, étendues à toutes les villes gabonaises et traduites dans les faits le plus rapidement possible.
Ce afin que nos centres urbains retrouvent leurs lustres d’antan, se développent harmonieusement et préservent les populations locales de tous risques de fléaux sanitaires suscités par l’insalubrité publique.
Reste en fin à ce que l’Etat et les autorités municipales mettent de plus en plus la pression sur les entreprises commises à la réalisation des travaux d’aménagement des divers bassins versants et autres canaux destinés à faciliter l’écoulement des eaux et à éviter les inondations.
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