13/06/2012

Ouverture Dialogue For Action Africa : DISCOURS DE SYLVIA BONGO ONDIMBA

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Mesdames les Premières Dames,

Excellences,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

 

Au nom de toutes les Gabonaises et de tous les Gabonais, je tiens à vous souhaiter la bienvenue dans notre pays.

C’est pour nous un plaisir immense de vous accueillir aujourd’hui à Libreville, de vous faire partager notre culture, nos valeurs, nos idées, et, je l’espère notre ambition.

 

Chère Cecilia,

Je tiens à vous adresser mes profonds remerciements pour avoir tenu à organiser cette conférence en terre gabonaise.

Je suis à la fois heureuse et reconnaissante de voir autant de personnalités et experts éminents réunis ici aujourd’hui.

La Femme africaine : elle est le futur du continent, le visage d’un développement durable.

Elle est le socle de nos sociétés, celle qui façonne l’avenir de nos pays et dessine les contours du monde de demain.

Chaque jour, nos mères, nos sœurs, nos filles œuvrent sans relâche pour le bien être de leurs enfants, de leurs familles et de leurs communautés. 

Dans les campagnes, elles allient travaux de la terre et responsabilités familiales, tout en veillant à l’éducation et à la santé de leurs enfants.

En milieu urbain, elles mènent de front, vie professionnelle  et vie de famille.

 

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

 

Nous sommes réunis aujourd’hui dans l’ambition de replacer la femme africaine au cœur du développement du continent.

On oublie trop souvent qu’elles sont parmi les plus actives du monde. Selon l’OCDE, le taux d’activité des Africaines est supérieur à 60% !

Dans certains secteurs, elles sont même irremplaçables.

C’est notamment le cas de l’agriculture où les femmes constituent 70% de la force agricole et produisent 90% des denrées alimentaires de notre continent !

Et pourtant, dans leur immense majorité, les femmes sont employées dans les secteurs informels ou confinées dans des postes peu qualifiés et, par conséquent, mal rémunérés.

Beaucoup reste à faire pour améliorer leur statut socio-économique.

Nos sociétés ne protègent pas les femmes comme elles le pourraient, comme elles le devraient.

Les notions d’égalité des sexes ou de parité sont encore trop marginales.

Cette réalité est un frein à leur émancipation et donc au développement harmonieux et durable de l’Afrique toute entière.

Il est de notre devoir de protéger les femmes de notre continent.

Elles sont les plus vulnérables face aux fléaux que sont la maladie, les violences et les discriminations sociales.

 

Nous connaissons les causes de tous ces maux :

-     Fort décrochage scolaire des jeunes filles ;

-     Phénomène de grossesses précoces ;

-     Absence de protection juridique ;

-     Manque de considération sociale ;

 

Pour inverser cette tendance et aider nos mères, nos sœurs, nos filles, nous devons partager nos Expériences, Réfléchir ensemble à des approches novatrices et Identifier des solutions concrètes.

C’est l’objectif que je me suis fixé en participant à ce forum, pour :

-     Convaincre nos soeurs qu’elles peuvent envisager leur futur sereinement ;

-     Apporter des réponses concrètes à leurs préoccupations ;

-     Garantir des résultats au plus près de leurs besoins.

 

En janvier 2011, j’ai créé la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille.

Mon engagement est sincère et durable.

Toutes mes actions, je les mène « pour » et « avec » le peuple gabonais.

Je me réjouis que les thématiques, présentées aujourd’hui, nous donnent l’occasion d’échanger sur des sujets qui me tiennent à cœur :

L’éducation des femmes, l’entreprenariat féminin ou encore la réduction de la mortalité maternelle et infantile.

-  Sur l’éducation des femmes, permettez-moi de citer le célèbre poète égyptien Ahmed Chouaki : « Qui éduque une fille, éduque une nation ».

Une éducation réussie est une éducation qui cultive le sens des valeurs, des responsabilités, la volonté du dépassement de soi.

Les femmes doivent pouvoir prétendre aux mêmes métiers que les hommes.

Nous devons leur donner les moyens de devenir des leaders influents, capables d’exceller dans tous les domaines, à commencer par la politique et le monde des affaires.

-     Le développement de l’entreprenariat féminin est également l’une de mes priorités.

A toutes les femmes, je voudrais dire : libérez votre créativité, ayez confiance en vous, lancez vos entreprises !

Dans le cadre de ma fondation, j’ai créé le microcrédit Akassi, exclusivement dédié aux femmes. Depuis sa mise en place, ce sont près de 1500 femmes qui ont bénéficié d’un prêt pour financer leurs projets économiques.

Aujourd’hui, elles sont plus indépendantes et plus responsables.

Elles disposent d’un meilleur revenu qu’elles peuvent dédier à l’éducation et à la santé de leurs enfants.

-     Protéger la mère et son enfant, c’est garantir le futur de notre continent.

Trop de femmes meurent en donnant la vie ; 

Trop de jeunes filles deviennent mères alors qu’elles ne sont encore que des enfants.

 

Mon programme « Tous Unis pour la Santé de la Mère et de l’Enfant » vise à répondre à ces problématiques :

Améliorer les comportements en matière de santé et d’hygiène

Optimiser la formation du personnel médical

Renforcer la qualité des soins

Ou encore garantir l’accès aux structures sanitaires

 

Nous devons agir ensemble et partager les bonnes pratiques pour l’émergence d’un continent éduqué, en bonne santé, en paix.

-     Au Gabon, nous avons la chance d’être épargnés par les conflits et de vivre dans la paix et l’unité .

Mais, bien sûr, nous partageons la souffrance de ceux qui sont dans la peine.

Les femmes et les enfants en sont généralement les premières victimes.

 

Marquées à vie par ces traumatismes dont elles ne sont jamais les responsables, les femmes ne sont pas suffisamment associées ou écoutées lorsqu’il s’agit de construire la paix et de la consolider :

- Pourtant, qui mieux qu’elles pour témoigner des souffrances dont sont victimes les populations ?

- Qui mieux qu’elles, pour délivrer et partager un message de paix et de justice ?

- Qui mieux qu’elles, pour faire émerger le consensus, le dialogue et la recherche du progrès ?

 

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Mes chères sœurs,

 

Avant que ne débute cette rencontre originale et prometteuse, je souhaite rendre un vibrant hommage à toutes ces femmes africaines qui ont été, ou sont encore, des modèles de réussite pour le monde entier.

Je pense à ces femmes artistes, sportives, politiques, chefs d’entreprise, scientifiques, universitaires de renom et à toutes les mères de familles épanouies.

Je pense bien sûr à Madame Ellen Johnson Sirleaf, Présidente du Libéria et Prix Nobel de la Paix.

Je pense également à la regrettée Wangari Maathai.

Mais je pense également à des femmes moins connues mais qui n’en restent pas moins des modèles pour les nouvelles générations.

Toutes ces femmes et bien d’autres encore, se sont battues pour réussir et faire taire tous ceux qui leur prédisaient l’échec.

 

En incarnant la réussite, le potentiel et le dynamisme de la femme africaine, elles sont des sources d’inspiration intarissables pour toutes nos filles, ces femmes en devenir !

Puisse notre rencontre de ce jour contribuer à baliser le chemin pour des générations entières de femmes en apportant des réponses concrètes à leurs préoccupations et à leurs besoins !

 

Je vous remercie.

 

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http://www.fondationsylviabongoondimba.org/


 


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