02/04/2012

Un atelier sous-régional de lutte contre le braconnage et le trafic d'espèces protégées à Libreville

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Libreville, le 2 avril 2012 – Un « atelier sous-régional sur le trafic d'espèces de faune sauvage et le démantèlement des réseaux illicites transnationaux » débutera demain, mardi 3 avril, à Libreville. Organisé par le Ministère des Eaux et Forêts, l'Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) et le gouvernement américain, cet atelier aura pour objectif d'apporter des solutions aux problèmes croissants liés au braconnage et au trafic des espèces protégées, notamment celles en voie de disparition dans la sous-région d'Afrique Centrale.

Près de 150 personnes sont attendues à cette rencontre dont, les représentants des Gouvernements des Etats d'Afrique Centrale (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo et Tchad), les représentants des ambassades des Etats-Unis en Afrique Centrale, les responsables des organismes de conservation intervenant aux niveaux sous-régional et international (CITES, INTERPOL, TRAFFIC, WCS, WWF) et des ONG asiatiques travaillant dans la lutte contre le trafic des produits issus du braconnage.

Cet atelier constituera un cadre d'échanges et de concertation entre les différentes parties prenantes. Pour ce faire, de nombreuses thématiques seront abordées, notamment :
- les défis majeurs et les domaines de coopération à renforcer ;
-
les meilleures pratiques pour la prévention ;
-
les enquêtes liées au braconnage ainsi que la lutte contre le trafic de la faune ;
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les perspectives et les outils régionaux et internationaux pour le renforcement des actions en faveur de la gestion durable de la faune ;
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le renforcement de la coopération internationale pour lutter contre les réseaux de corruption et de trafic illicite ;
-
les stratégies pour un renforcement du réseau sous-régional en matière de gestion de la faune.


Il permettra d'avoir une meilleure compréhension de la problématique du braconnage en Afrique Centrale, d'identifier les domaines à renforcer en matière de lutte contre le braconnage et le commerce associé aux niveaux régional et international et de déterminer les stratégies pour la mise en place d'un réseau sous-régional de lutte contre le braconnage et le commerce associé.

Le braconnage en Afrique Centrale

Cette rencontre se tient à un moment où les questions liées au braconnage et son commerce connaissent une croissance exponentielle: massacres d'éléphants perpétrés récemment dans le Nord du Cameroun mais aussi au Gabon, où, en avril 2011, une trentaine de carcasse d'éléphants avait été retrouvée dans la réserve de Wongo Wongué, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale Libreville.

Au cours des trente dernières années, la grande majorité de la population des éléphants de forêt a été massacrée à cause du trafic illégal d'ivoire. En République Démocratique du Congo, la population a chuté de près de 500 000 individus à moins de 12 000 aujourd'hui. Le Gabon et le nord du Congo constituent aujourd'hui le dernier refuge pour cette espèce.

Le marché de l'ivoire connaît actuellement une croissance exponentielle. Une défense d'éléphant peut actuellement être négociée sur le marché noir jusqu'à 50 000 dollars. Les trafiquants arrivent à dégager des marges importantes en achetant aux braconniers le kilo d'ivoire aux environs de 50 dollars pour le revendre à près de 2 000 dollars sur les marchés asiatiques.

Ces activités illégales dégradent l'importante diversité biologique du Bassin du Congo et, par conséquent, sur les populations qui en dépende.

L'engagement du Gabon dans la protection de l'environnement et de la biodiversité

Le Gabon joue un rôle moteur dans la sauvegarde de la forêt du Bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète après l'Amazonie avec deux millions de kilomètres carrés de forêts tropicales captant chaque année plus de 70 millions de tonnes de dioxyde de carbone.

Sur dix ans, le pays s'est doté d'un Code forestier visant à gérer de manière durable les ressources forestières et conserver la biodiversité, il a aussi créé en 2002 un réseau de 13 parcs nationaux en classant 11% du territoire national (3 millions d'hectares) en zone protégée et a mis en place, l'Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) qui vise à protéger la faune et la flore gabonaise. En 2011, le Gabon a souhaité la création de la Direction Générale de la Faune et des Aires Protégées au sein du Ministère des Eaux et Forêts et enfin, pour de soutenir l'Agence Nationale des Parcs Nationaux, le Président Ali Bongo Ondimba a créé en avril 2011 une unité militaire d'élite qui a pour mission de sécuriser les parcs du Gabon et de protéger la faune et la flore sauvage, notamment contre le braconnage et le trafic illégal d'ivoire.

En prenant la décision de créer cette brigade, le Gabon a également demandé aux pays importateurs d'ivoire, particulièrement en Asie, de prendre les mesures nécessaires à leur niveau dans la lutte contre le trafic d'ivoire et d'informer leurs ressortissants que l'achat d'ivoire sera désormais réprimé avec la plus grande sévérité.

Aujourd'hui, toutes les initiatives pour combattre le braconnage et le commerce associé sont insuffisantes. Les pays de la sous-région se heurtent désormais à des bandes organisées armées qui se livrent à des actes plus que répréhensibles aussi bien sur les animaux que sur les personnes chargées d'assurer la protection de la faune. Ces organisations criminelles opèrent au-delà des frontières des Etats, aussi bien au niveau sous-régional qu'international, et ont des ramifications dans plusieurs continents livrant ainsi le commerce des produits issus du braconnage à la loi de l'offre et de la demande.

La rencontre de Libreville constituera ainsi un cadre multi-acteurs et pluridisciplinaire prenant en compte la dimension internationale de la problématique posée. Ce sera donc l'occasion de formuler des résolutions fortes, assorties d'un plan d'action, avec pour objectif final le renforcement de la coopération sous-régionale et internationale en vue de lutter contre le trafic d'espèces animales et démanteler les réseaux illicites transnationaux.
Le choix de Libreville pour abriter cet évènement est une reconnaissance des engagements de l'Etat gabonais en faveur de la gestion des ressources naturelles en général, et forestières en particulier.


FIN


La politique du Gabon Emergent

Depuis l'élection du Président Ali Bongo Ondimba en septembre 2009, le Gabon est entré dans une ère de changement grâce à une ambitieuse politique de réformes. Longtemps dépendant de ses exportations de matières premières, le Gabon est aujourd'hui déterminé à diversifier son économie. La réforme de la gestion de l'environnement au Gabon permettra l'extraction et la transformation des matières premières de manière rationnelle, durable et respectueuses de l'environnement.

Ainsi le Gabon aspire à devenir un pays émergent à l'horizon 2025 grâce à une stratégie de développement durable baptisée Gabon Emergent. Cette stratégie repose sur trois piliers :

· le Gabon Vert pour valoriser durablement le formidable écosystème gabonais - 22 millions d'hectares de forêt, 1 million d'hectares de terres agricoles exploitables, 13 parcs nationaux, 800 kilomètres de littoral maritime – à travers l'industrie du bois, l'agriculture et l'écotourisme ;

· le Gabon Industriel pour promouvoir la valorisation locale des matières premières, l'exportation de produits à forte valeur ajoutée et la diversification de l'économie nationale ;

· le Gabon des Services pour valoriser les ressources humaines gabonaises avec l'objectif de devenir une référence régionale dans les services financiers, les nouvelles technologies de l'information, les métiers de l'économie verte, de l'enseignement supérieur et de la santé.

Concrétisation de la politique de réformes et d'ouverture du pays, le Gabon a attiré plus de quatre milliards de dollars d'investissements directs étrangers en 2010 dans le cadre de la signature de contrats avec des entreprises américaines, asiatiques et européennes.


Pour plus d'information, merci de visiter 
 
http://www.presidentalibongo.com/ ou contacter http://www.cocom.rggov.org/ 


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