26/03/2012

Biens mal acquis : la déchéance des moralisateurs ....

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Trois faits importants ont marqué ces derniers temps, la vie politique de notre pays. D'abord la victoire éclatante remportée par le Parti Démocratique Gabonais (PDG), lors des dernières élections législatives de Décembre 2011, suivie de l'organisation conjointe par le Gabon et la Guinée-équatoriale, de la 28ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations de Football (CAN Orange 2012) et, enfin, la formation d‘un nouveau Gouvernement de missions pour donner un coup d'accélération au projet de société L'Avenir en confiance, prôné par le Chef de l'Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba.

Pour l'essentiel, ces faits qui sont relatifs à un ordre de réalité s'attachent à montrer qu'il existe inexorablement un calendrier, une logique de progression dans l'action politique du Président de la République depuis qu'il a pris l'engagement de s'astreindre à la consultation, d'être à l'écoute de ses compatriotes pour espérer améliorer qualitativement et quantitativement leur quotidien.

Dans la mouvance de l'action et des efforts qui contrastent avec toutes les formes d'immobilisme, les Gabonaises et Gabonais sont de plus en plus conscients et convaincus de la franchise d'Ali Bongo Ondimba qui a pris l'option de dire ce qu'il fait et de faire ce qu'il dit.

Le chemin sera long. Certes. L'important c'est de démarrer cette révolution par le changement des mentalités. Car, dans son adresse à la Nation, le Chef de l'Etat a compris la nécessité qu'il y avait d'établir désormais de nouvelles méthodes d'organisation, de gestion et d'évaluation avec rigueur et détermination pour parvenir à des solutions adéquates et immédiates aux préoccupations des populations.

Rigueur et détermination. Les mots sont lâchés montrant ainsi le cap, le principal objectif poursuivi par l'Etat étant la puissance. Ce qui explique par exemple le succès de la fête du football organisée récemment par notre pays, l'engouement autour d'un projet que les esprits obtus et défaitistes donnaient comme irréalisable au départ mais qui, contre toute attente, s'est révélée comme un facteur déterminant de rassemblement, de ferveur, de partage et d'unité nationale.

Alors que la plupart s'accordent aujourd'hui sur le sens de la Vision d'avenir que le Chef de l'Etat appelle Gabon Emergent, que le respect des valeurs fondatrices et primordiales que sont l'Union, le Travail et la Justice sont de plus en plus suscitées pour forger le présent et l'avenir de chacun dans une société de partage, que la composition du Gouvernement actuel répond au souci d'accélérer les réformes qui ont pour objectif majeur de renforcer la bonne gouvernance et l'Etat de droit…, l'on est surpris par le retour sur la scène d'une curieuse affaire ayant trait aux pseudos ‘'biens mal acquis''.

En effet, une certaine presse internationale aux objectifs non avoués se fait le plaisir de relancer l'affaire en France. Naturellement cette presse tient ses sources des modèles qu'inspire ce pays visiblement jaloux de ses prérogatives.

Alors nous serions tentés de dauber sur cette France-là, ce seul pays d'Europe qui brille par sa santé économique, son taux de croissance, ses emplois stables, ses constructions légales, sa justice impartiale, son administration performante, son commerce excédentaire, sa politique irréprochable…bref, une France qui offre tous les privilèges, cultive toutes les formes d'égalité sociale…

On peut s'en douter, une telle énumération ne peut que susciter de convoitises, faire naître des envies auprès de bougres et pitoyables « africains » qui ne pensent qu'à aller « planquer » l'argent détourné en France et d'y acquérir des biens jugés finalement mal acquis, puisque ces derniers - selon les définitions autorisées - sont le produit d'activités artificielles ou criminelles qui ont permis à des dirigeants (africains pour la plupart) un enrichissement que leurs revenus ne peuvent justifier.

Dans ce sens qu'ils sont les résultats de détournements de fonds, de vols ou de transferts illicites d'argent public entre les comptes nationaux et leurs comptes personnels.

Qu'à cela ne tienne. Il y a très longtemps que la formule des biens mal acquis est archi-usée. Le défunt Président de la République en a fait les frais, sans que les uns et les autres puissent démontrer que les biens, meubles ou immeubles qu'il détenait en France étaient constitués des fonds susceptibles d'appropriation privative soustrait illégalement du patrimoine public gabonais à l'effet d'appauvrir le patrimoine de l'Etat.

A l'époque, et pour des considérations d'éthique et de respect des valeurs cardinales de notre société, nous dénoncions à cette même tribune, l'acharnement sur les morts. Simple question de culture. Et nous n'aurons jamais les mêmes manières d'agir, de penser et de sentir.

Après le défunt Président Omar Bongo Ondimba, les ‘'experts en bien mal acquis'' n'ont pas trouvé d'autres moyens que de s'attaquer cette fois à Ali BONGO ONDIMBA. Ce qui a fait dire justement à ce dernier - au cours d'une récente interview accordée à un journaliste de Radio France Internationale - qu'il était victime du délit de patronyme.

Et pourquoi pas du délire ahurissant de pseudo-moralisateurs à la conquête d'autres biens présents… N'ayant rien trouvé de sérieux dans cette quête permanente de « perturbation » de la vie tranquille mais rassurée du Chef de l'Etat, cette presse aux allures burlesques s'en prend aujourd'hui aux dépenses effectuées par la Première Dame, au cours de ses récents séjours parisien.

En tout cas, cette dérive a pour conséquence l'indifférence généralisée face à un sujet que les Gabonais ont rangé dans les rayons du Kongossa (les on-dit) à la faveur des sujets plus préoccupants.

Car, disent-ils, si l'existence des biens mal acquis venait à être démontrée, c'est la France qui devrait en profiter en toute logique, du fait de l'implantation sur son territoire de ces biens mobiliers et immobiliers.

N'ayons pas peur des mots.

Une question fondamentale se pose et mérite une réponse claire : connaissant le caractère de la puissance publique française, sachant que l'Etat ne saurait autoriser des privilèges, des passe-droits, des prérogatives, des attitudes arbitraires qui vaudraient les pires ennuis au commun des administrés, par quel type de manipulation a -t-il réussi à favoriser l'entrée sur son territoire des dirigeants africains reconnus coupables de détournements de fonds, de vols ou de transferts illicites d'argent public ?

En référence à ses principes de Liberté, d'Egalité et de Fraternité, pourquoi ce pays France a–t-il opté pour le recel des biens au détriment des populations africaines spoliées ?

Il faut se garder de faire preuve de naïveté devant une affaire qui s'enlise dans une sorte de déchéance morale. Il faut que les initiateurs de cette démarche aux relents de néo-colonialisme comprennent exactement que le monde est devenu un énorme chantier avec diverses connexions et des courants transversaux.

Pour paraphraser justement un chanteur du nom de Jacques Brel : « Dès qu'il y a des gens qui bougent, les immobiles disent qu'ils fuient ».

Evidemment, parmi les plaignants et les ONG établies sur le territoire ou à l'étranger, l'on se gargarise sur la relance du pseudo-débat sur les biens mal acquis. A l'intérieur- l'Opposition, du moins ce qu'il en reste - a tenté d'inventer l'alternance en dénonçant dans un passé encore récent l'illégitimité du pouvoir en place.

Puis elle a surfé sur la vague d'une probable cohabitation sophistiquée dans le but d'amener le Président Ali BONGO ONDIMBA à un partage de pouvoir. A l'extérieur, les ONG pensent toujours tirer profit de ces affaires de biens mal acquis pour aboutir à une soumission des Etats africains à un dictat économique et financier.

Toutes ces tentatives ayant échoué, notre pays peut se targuer de posséder la légitimité que lui donne le monopole de l'usage légitime de la force sur son territoire. L'action politique du Chef de l'Etat a commencé par la Vision. Elle va se fortifier par la clarté, le sens du juste équilibre pour la construction d'une nation unie et prospère.


Charles Mvé Ellah

 

 

MICHEL OGANDAGA  https://www.facebook.com/MichelOGANDAGA


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