20/02/2012
YANNICK JADOT ET LES PSEUDO-INTELLECTUELS EN CHAMBRE
Le verdict de l'affaire Ali Bongo Ondimba-Jadot, - c'est-à-dire l'affaire qui oppose le député européen, et porte-parole d'Eva Joly, candidate à l'élection présidentielle française et le chef de l'Etat gabonais, a été rendu.
La 17 ème Chambre correctionnelle- chambre de presse- a rendu son arrêt en reconnaissant la recevabilité de la requête du plaignant qui s'est constitué partie civile, ainsi que le caractère pour le moins audacieux si ce n'est insultant des propos tenus par Jadot.
Nous prenant acte dans l'arrêt rendu par le tribunal de ce que M. Jadot s'est effectivement rétracté devant ce même tribunal dont le compte rendu de l'audience indique clairement : « il convient de considérer qu'en l'espèce, comme le soutient le prévenu dans ses conclusions et comme il l'a répété à la barre, Ali Bongo Ondimba n'est pas visé par les propos litigieux », le contexte se rapportant plutôt aux évènements du Proche et Moyen Orient.
Toutefois, il conviendrait, donc, pour une parfaite honnêteté intellectuelle, que l'intéressé et une certaine presse manifestement acquise à sa cause, n'occultent pas les raisons de cette relaxe qui tiennent donc, d'une part, à la rétractation de M. Jadot sur ses hasardeuses assimilations, et d'autre part, à la qualification du point de vue alors exprimé comme un jugement de valeur.
Sur cette reconnaissance partielle d'un tribunal qui ménage ainsi les parties, il est besoin de rappeler que notre pays n'a pas besoin d'une juridiction française et encore moins d'un porte-parole qui, depuis, a d'ailleurs cessé d'être celui de sa candidate.
Notre pays, pour reprendre une expression propre utilisée par le prévenu Jadot, ne se laissera pas intimider ni par de tels propos, ni part de tels comportements de piteux soi-disant responsables politiques en mal de notoriété suscitée que la bonne conscience occidentale autorise à donner des leçons d'un autre âge.
La crise internationale et européenne en particulier devrait inspirer beaucoup plus de modestie et d'humilité à toutes celles et tous ceux qui veulent se servir des pays africains comme exutoires à leurs règlements de comptes internes.
Les opinions africaines, gabonaise singulièrement, sont lassées de ces joutes sur leur dos, alors que les répercutions des mauvaises gestions, pour ne pas utiliser d'autres termes, devraient amener les donneurs de leçons à balayer d'abord devant leurs portes, et aussi à considérer les effets négatifs voire dévastateurs de leurs propres turpitudes sur les populations africaines.
Quant au régime de la liberté de la presse, ce donneur de leçons qui croit juger l'Afrique depuis les bords de la Seine, alors qu'il est incapable de situer la Sierra-Leone sur une carte de géographie du monde, ferait mieux de faire le déplacement Libreville – où il n'est pas le bienvenu – pour constater que la démocratie se porte mieux chez nous que dans certaines régions de l'Hexagone où la pensée unique est leur pain quotidien.
Il est évident qu'il serait bien surpris de découvrir dans les kiosques chaque matin des journaux satiriques et critiques qui n'ont pas grand chose à envier au Canard enchaîné, reflet d'une réelle et évidente diversité, que d'une unicité de point de vue.
C'est sans doute là le plus grand malheur des pseudo-intellectuels - en fait, des intellectuels tarés, totalement ignorants des réalités africaines et qui pensent à tord comme Marx que « l'Afrique n'a pas d'histoire, donc pas de civilisation ».
Si on pardonne à ces penseurs du XIX è siècle leur indigence intellectuelle, on ne saurait le pardonner à ceux qui vivent aujourd'hui au 3e millénaire à l'ère de l'électronique.
Et si M. Jadot, un Vert, s'intéresse à l'écologie, il se serait vite aperçu qu'au Gabon du président Ali Bongo Ondimba, il aurait matière à traiter. Au lieu de s'occuper de la politique qui ne lui réussit guère.
Source : Lin-Joël NDEMBET - L'union du lundi 20 février 2012
MICHEL OGANDAGA https://www.facebook.com/MichelOGANDAGA
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